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Ceci est le résultat de prise de notes des étudiants en M1 de sciences de l'éducation !

 

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9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 01:12

Actualité de la recherche

15 11 06

master recherche 1

 

1ère partie Accompagnement professionnel : Michel Vial

2ème partie Education à la santé : Vincent Bonniol

 

I Recherche conduite avec Nicole Mencassi sur l’accompagnement professionnel

 

 

Demande d’autonomie de la recherche pour faire un axe à part entière.

Intervention éducative : quand il y a une relation éducative institutionnalisée, il y a un responsable désigné par l’institution, payé pour intervenir sur le destin de l’autre. D’où le terme d’intervention. Il s’agit  d’une pratique sociale éducative pour le changement.

Cela permet de parler du travail de l’enseignant  qui fait une intervention éducative sur l’enseigné, du cadre infirmier qui intervient sur son équipe pour la faire changer, des formateurs d’adultes, des travailleurs sociaux qui interviennent sur leurs clients (l’usager). On parle de bénéficiaire de l’intervention.

Un thésard travaille sur les médecins du travail. Ils ont de nouveaux rôles à tenir, faire de la prévention par exemple.

Le champ de l’intervention sociale, des intervenants en organisation, des consultants, des coachs, des accompagnateurs intéresse Mr Vial. Ils interviennent surtout quand il y a une crise. Il y a aussi les gens qui travaillent  dans la VAE. Ils sont là pour que les candidats construisent leur dossier pour le soutenir devant un jury.

 

Nicole Mencassi et Michel Vial ont travaillé à la rédaction d’un livre : « L’accompagnement professionnel ».  Il va être publié en janvier. Les cadres supérieurs de l’Education Nationale ont été inclus dans la recherche. Ce sont des gens qui sont censés implanter le changement chez les enseignants.

Le discours théorique est construit à partir de cas qui émaillent tout le livre.

Deux choix pour ce soir : prendre un cas (il fallait des photocopies), ou prendre un point essentiel dans le livre et le commenter. L’option choisie a été la deuxième.

 

Etayage

Etayage guidage relation d’aide.

L’accompagnement est une pratique particulière d’étayage.

L’accompagnement n’est pas du guidage.

La relation d’aide n’est pas de l’accompagnement.

 

Le mot accompagnement est utilisé pour désigner des choses totalement contradictoires parce qu’il est à la mode, valorisant, totalement positif. L’accompagnateur est donc valorisé. C’est une figure sainte de l’éducateur. Le bon éducateur est accompagnateur. Donc forcément les gens mentent, trichent…

 

Dans les années 80, même chose avec les notions de projet. Tout et n’importe quoi était appelé projet, y compris des listes d’objectifs. Le travail de Boutinet sur les racines du mot projet a permis de rappeler que cela appelait une certaine conception de l’homme, pas sur le modèle positiviste. Ardoino a apporté les deux faces du mot projet : visées et valeurs, et objectifs et programmes. On est dans le passage entre la notion et le concept. Les gens ont une notion, les  chercheurs sont là pour proposer une modélisation, une conceptualisation, appuyé sur des recherches empiriques.

L’accompagnement n’est pas le mot étiquette d’un réseau sémantique contrairement à ce qu’a dit Maëla Paul sur la notion d’accompagnement. L’accompagnement posture spécifique. C’était sa thèse. L’erreur qu’elle fait est qu’accompagnement est le mot chapeau et qu’on peut mettre des choses différentes dessous. Nicole Mencassi et Michel Vial pensent que le mot commun est l’étayage.

 

D’où vient la notion d’étayage ?

- De Bruner (1983). Le travail de l’enseignant est de fournir un appui et un appel à du neuf chez l’élève et cela passe par le langage. Le principal travail que peut faire l’enseignant est de faire verbaliser les procédures utilisées. Cela peut être mis en lien avec la zone proximale de développement de Vygotski. On doit proposer quelque chose à quelqu’un proche de ce qu’il sait faire. Etayer c’est s’appuyer sur quelque chose que quelqu’un sait pour produire du neuf.

- Autre notion d’étayage chez Freud : le développement se fait grâce à des objets d’étayage. Le sujet s’approprie des objets d’étayage pour les dépasser, aller plus loin, mûrir. La pulsion se socialise grâce à des objets investis qui permettent de canaliser la pulsion ou de l‘exploiter socialement. Vision américaine de la psychanalyse : conformer les personnes à la normalité.

Cette notion n’a pas pris dans les milieux de sciences de l’éducation. Accompagnement sonne mieux.

Pourtant, cette idée a été utilisée dans la métacognition par Bernadette Noël, Belge : sans extérieur sur lequel je puisse m’appuyer, je tourne en rond. Il faut un objet tiers pour permettre de se dépasser. L’enseignant est là pour proposer à l’autre des objets qui lui permettent de se dépasser. Ex : triangle didactique de Chevallard. On est dans une relation ternaire, schématisée en 1985 par un triangle équilatéral.

 

En continu, il y a eu des gens pour parler des pratiques de médiations : Francis Imbert.

Médiations institutions lois dans la classe. La bonne médiation est celle qui permet de dé-lier la relation au maître, à l’enseignant. La mauvaise relation aboutit à la suture : on est collé l’un à l’autre, on se regarde, se confond l’un l’autre. Cela aboutit à une forclusion. C’est emmuré, bétonné, on devient dépendant de l’autre au lieu d’être autonome. Etre étayé, c’est se servir de l’autre pour se construire, pour partir ailleurs, et éventuellement revenir changé, vieilli, mûri. Il faut leur donner  envie de partir. Les mauvaises médiations sont violentes et passent par le rejet. La bonne médiation donne envie de partir pour revenir grandi.

 

L’étayage se retrouve dans les théories de Vermersch sur l’explicitation. La situation travaille sur l’anamnèse. Elle permet de retrouver des choses qu’on va pouvoir verbaliser par la remémoration, la reconstruction du passé.

C’est le fait de reconstruire son passé qui permet de dépasser la souffrance qu’on a eu. Ce n’est pas un dévoilement. Etayer, c’est sortir d’une relation duale et créer un élément tiers. La médiation est la création de ce tiers. C’est le tiers qui est médian. Triangle didactique : c’est le savoir qui est médian.

 

On peut rappeler qu’un intervenant est un tiers venant. Un consultant peut créer du changement parce qu’il vient d’ailleurs. On peut avoir des doutes sur le fonctionnement d’un consultant interne. L’éducateur vient toujours d’ailleurs. Moins il est évident qu’il vient d’ailleurs, plus le tiers est important.

 

Ce qui fait la différence entre l’accompagnement et les pratiques voisines, c’est la qualité de l’élément tiers. Qui garantit la qualité de l’élément tiers ? C’est qu’il soit institutionnalisé. Quelles sont les qualités qu’on peut attribuer aux éléments tiers ?

 

La différence entre guidage et accompagnement

Le guidage est plus violent, il est impositif. Dans la mesure où l’élément tiers appartient à l’accompagnateur, c’est le savoir de l’accompagnateur qui est le garant. C’est l’expertise : je t’évite d’avoir à chercher la route : je vais te montrer la bonne route parce que je la connais. C’est le guidage, ce n’est pas dans l’accompagnement. Dans ce cas, c’est le savoir de l’accompagné qui est le tiers. L’accompagnateur est au service de l’accompagné. L’accompagnateur n’est pas le domestique de l’accompagné : il ne sert pas des plats tout prêts, sinon, ce serait du guidage. L’accompagnateur dit : « Sers toi de moi pour te dépasser. ».  J’ai des ressources qui peuvent t’être utile à toi. C’est le sens de service public.

C’est un ensemble de ressources mises au service du client. C’est le client qui doit dire de quoi il a besoin. Le pari fondamental c’est « Moi accompagnateur je vais pouvoir intervenir dans ton cheminement pour que tu le construises. J’ai de la ressource, mais elle n’est pas prédéfinie. Je ne vais pas la définir. Notre travail sera de connaître ces ressources. Je parie que j’ai les ressources qui vont t’être utile. » Mais personne ne peut garantir que cela sera le cas. Le guide est un expert. L’accompagnateur n’est pas un expert, mais un joueur.

 

Guidage : téléguidage, radioguidage : c’est de l’ordre de la technique, de la mécanique, on choisit la bonne route à la place de l’ordre. Variante du guide : le timonier.

Le guidage est une image du pouvoir pris. Le guide confisque la bonne place et laisse à l’autre la place d’assisté. L’accompagnateur est en retrait. Il n’est pas au premier plan.

 

Comment se décline le guidage ?

Diriger, gouverner, garder le cap, donner l’orientation à suivre, indiquer le chemin, organiser rationnellement le travail

Le père archaïque, le maître

Piloter, conseiller, préconiser, faire résoudre des problèmes optimiser ses compétences

Travail d’expert

Animer modeler, se donner en exemple, faire l’autre à son image

Mentor

Rendre savant, valoriser, nourrir…

Tuteur, jardinier qui fait pousser les plantes dans le bon sens.

 

Conseiller, dévoiler, aiguiller, conseil en orientation professionnelle, sherpa professionnel…

Mme de Maintenon, pour Louis XIV, éminence grise…

 

Différence guidage accompagnement

L’accompagnateur est utile, il sert, ne dit pas le vrai, ne se donne pas en exemple.

 

Différence aider accompagner

Lla relation d’aide est un mode particulier du guidage.

Assister sécuriser suivre… Dans le travail social, on parle de prendre en charge, escorter réparer, faire que l’autre soit conforme, le réadapter, le mettre sous tutelle

Médical : suivre orthopédie appareillage, instrumentalisation de l’autre

Thérapie brève comportementaliste.

PNL : deviens ce que tu es. Révéler : appel récurrent à la maïeutique. Aider l’autre en simplifiant parce qu’il n’est pas capable de réussir tout seul. C’est l’évaluation formative, remédiation, auto contrôle pour l’amélioration des pratiques.

L’aide est de l’étayage, mais on lie l’autre pour lui faire faire des trajectoires, des programmes, l’aidant est au-dessus de l’autre. Elle suppose que l’autre soit dévalorisé. Seul l’amour de l’aidant permettra à l’aidé de retrouver son intégrité. Pratique compassionnelle. Amour qui sanctifie l’aidé. C’est une relation de pouvoir entre 2 personnes d’inégale puissance.

Epauler pistonner secourir soulager action d’intervenir en joignant ses efforts à ceux de l’autre qui sont insuffisants. L’autre sans moi n’y arriverait pas. C’est la façon qu’a l’aidant de se rendre légitime. Discours de l’aidant sur l’inefficacité de l’aidé. La facilitation fait partie de l’aide, c’en est un cas extrême. On enlève l’effort à l’autre.

Aide qui touche à la représentation de l’autre.

Cifali : alerte sur l’efficience de la relation d’amour dans la relation d’aide.

Objectifs de l’accompagnement : rendre autonome et responsable.

Ce qui est mis en jeu dans les 3 cas, c’est l’image de l’autre.

Accompagner c’est se joindre à quelqu’un pour aller là où il va en même temps que lui.

On nous a appris à guider, à aider, pas à accompagner. L’accompagnement nécessite une formation spécifique.

 

 

II Actualité de la recherche en santé (Vincent Bonniol)

Dégroupage maintenant on peut passer de recherche en filière professionnalisante.

 

Vision de la recherche : comment on la vit au quotidien ?

Participation à des colloques, correction d’articles.

Maître de conférences en sciences de l’éducation depuis 1991. Formation de base : doctorat en médecine. Doctorat en sciences économiques.

La recherche est différente de celle des sciences humaines.

Abominable expérimentaliste, positiviste, empiriste…

C’est un débat d’arrière garde pour Vincent Bonniol.

Scientifique au sens historique du terme. De grands hommes ont essayé d’expliquer ce que pouvait être la science. Chaque connaissance peut être remise en cause. La science s’est imposée au dogme. Opposition à l’Ancien Régime, à la monarchie de droit divin, à l’église.

Pendant la Révolution, opposition à l’arbitraire.

Les femmes ont eu le droit de signer des chèques dans les années 70.

 

Pendant le siècle des lumières, la science a été définie avec des critères. Elle est réfutable. Cela a été le moteur de la création de la production de connaissances pour la plupart des sciences. La production s’accompagne de doute, d’hypothèses, de recueil d’informations sur des terrains.

De temps en temps impression désagréable parce que ce n’est pas dans toutes les sciences. C’est pas forcément agréable de douter. Certains enseignants ne doutent pas beaucoup, ne recueillent pas beaucoup d’informations sur le terrain.

Référence sur le discours sur la méthode de Descartes. Recherche en psychologie sociale et expérimentale très intéressante : Petit  traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens. Joulé et Beauvois ; moyens : comment obtenir des résultats y compris en sciences humaines et y compris avec peu de moyens. Consentement extorqué, pied dans la porte… Techniques de vente….

 

100 petites expériences en psychologie : ouvrage d’un maître de conférence en psycho à Paris.

La recherche n’est pas évidente : certains ne produisent que des hypothèses, d’autres que des doutes, ou encore que du recueil d’informations. Cela constitue souvent la catégorie des étudiants en master 1.

 

Méthode pour éviter de jeter à la poubelle : savoir pourquoi on cherche, ce qu’on cherche. Ne chercher de l’information que si on y est obligé.

Ne pas produire de la connaissance si le terrain n’a pas permis de vérifier : construction d’une chapelle ? Dogme ? S’autoriser à produire des hypothèses, à douter, à chercher ensuite des informations sur le terrain.

Parfois il faut retourner une 2ème fois parce que l’hypothèse n’est pas vraiment confirmée ou infirmée.

Quelquefois on ne trouve pas les bons outils pour traiter l’information.

On va utiliser le traitement statistique. Le pire des recueils, c’est l’entretien, surtout non directif.

Ce n’est pas inutile, pas impossible à traiter… La difficulté est d’arriver à rapprocher des éléments. Les entretiens peuvent faire émerger des hypothèses. Cela peut être utile pour faire le choix entre les idées.

Qui trop embrasse mal étreint…

 

On attend des étudiants de MR1 qu’il soit capable de faire une itération analyse synthèse.

Itérations en informatiques : goto ; boucles itératives.

 

La recherche permet rarement de trouver la bonne solution tout de suite.

La connaissance aura d’autant plus de valeur qu’elle saura intéresser le plus de gens possible.

 

Faire une recherche sur une maladie qui ne tue pas des gens dans les pays développés n’intéresse pas beaucoup le marché. Même si on trouve des médicaments, les pays sous développés n’auront pas les moyens de payer. Les firmes pharmaceutiques font des recherches sur des secteurs rentables. Le paludisme : il existe des médicaments que les personnes des pays favorisés peuvent se payer. Mais il y a beaucoup de victimes dans les pays sous-développés, parce qu’ils ne peuvent pas payer le traitement.

 

Recherche en sciences de l’éducation : des chercheurs essaient d’appliquer les résultats de leur recherche vu à Libreville à la biennale du développement en Afrique : ministres africains, bailleurs de fond et équipes de recherche… Comment mettre en place les résultats des recherches ?

 

Le ministre angolais de l’éducation a demandé à des chercheurs français pourquoi ils ne l’appliquaient qu’en Afrique et pas en France.  En France, le système est verrouillé. Il s’agissait de la politique de redoublement. Beaucoup de redoublements en Afrique francophone, pratiquement pas en Afrique anglophone et résultats meilleurs… Alors pourquoi continue-t-on à faire redoubler en France ?

 

Il y a des pays où on fait attention à ses politiques éducatives : c’est ceux dont les moyens financiers sont très réduits.

Résultats des études : il vaut mieux faire beaucoup d’écoles en torchis que peu en béton.

ADEA : association pour le développement en Afrique : recherche appliquée en éducation.

18 mois serait la durée préférable pour la formation mais après il faudrait un accompagnement.

 

Souci majeur en éducation à la santé : pour savoir si l’entreprise fonctionne bien, on ne s’intéresse pas au fait d’avoir appris les leçons, mais est-ce que les pratiques se sont modifiées ?

Est-ce que les gens ont arrêté de fumer, de boire, ont amélioré leur alimentation ?

Les médecins ne sont pas formés pour faire de la prévention… En Angleterre, en Chine, les médecins sont moins payés si leurs patients sont malades : en France, les personnels médicaux ne sont payés que quand leurs clients sont malades…

 

Dans une consultation classique, il y a des tas de choses dont on ne parle pas. La problématique en éducation à la santé est la démonstration de l’efficacité.

En Finlande années 70 et 80, projet de Carélie du Nord. Mauvaise hygiène de vie : décès prématuré maladies cardio-vasculaires et cancer. Réduction des cancers à 75 % et des maladies cardio-vasculaires. Recherches en anglais.

v.bonniol@educaix.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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