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Ceci est le résultat de prise de notes des étudiants en M1 de sciences de l'éducation !

 

Restez critique envers ce que nous vous proposons !

 

Comme toutes productions humaines des erreurs ont pu être faites!

 

Vous pouvez toujours réagir grâce aux commentaires

 

Tous questionnements, grognements

 

et autres réactions sur les cours sont les bienvenus

 

et même indispensable pour un travail d'échange constructif !

 

Alors n'hésitez pas!                

 

 

 

 

*

Adresses utiles ...

http://mourepiane.free.fr/
www.fse.ulaval.ca/chrd/Theories.app./

http://jm.perez.waika9.com
18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 19:30

...


Ici vous pouvez poster en commentaire
 toutes les définitions ou explicitations
des notions ou concepts
que vous avez pu rencontrer
au cours de vos lectures ou autres !

...

A

B

C

...

  P

    Phénoménologie,    

La première occurrence du terme de phénoménologie semble apparaître chez Johann Heinrich Lambert, dans le Nouvel Organon : Réflexions sur l'étude et la désignation du vrai et sur sa distinction de l'erreur et de l'apparence, publié en 1764 à Leipzig. La phénoménologie est la théorie de l'apparence, à distinguer de : la dianoiologie, théorie des lois de la pensée ; l'aléthiologie, théorie de la vérité ; la sémiotique, théorie de la désignation des pensées et des choses. La nouveauté de cette démarche est qu'elle refuse d'en rester à la simple opposition du vrai et du faux, pour étudier également la façon dont le vrai se manifeste, l'apparence ou phénomène du vrai.

Phénoménologie, terme philosophique : 3 sens :

Pour Hegel c'est l'exploration des phénomènes afin de saisir l'Esprit absolu, logique, ontologique, métaphysique qui est derrière les phénomènes. Dite phénoménologie dialectique 

Pour Edmund Husserl, elle prend pour point de départ l'expérience en tant qu'intuition sensible des phénomènes afin d'essayer d'en extraire les dispositions essentielles des expériences ainsi que l'essence de ce dont on fait l'expérience. La phénoménologie est la science des vécus par opposition aux objets du monde extérieur. Elle se définit d'abord comme une science qui veut mettre au jour les structures universelles de l'objectivité. Elle propose une appréhension nouvelle du monde, complètement dépouillée des préjugés naturalistes qui persistaient à l'époque. Un désir d'appréhender les phénomènes dans leur plus simple expression et de remonter au fondement de la relation intentionnelle. Cela constitue la phénoménologie dite transcendantale .

Pour Martin Heidegger la vision phénoménologique d'un monde d'êtres doit être déviée vers l'appréhension de l'Être en tant qu'être. C'est la « phénoménologie existentielle ».


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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 18:59


Compte rendu du premier seminaire

Jeudi 12 octobre 2006, Michel VIAL, scribe Hosseni SALMI

 

L’objectif du département des sciences de l’éducation = 80% des élèves ayant terminé leur mémoire au plus tard en septembre 2007 (théoriquement c’est juin 2007 et au plus tard, octobre 2007)

 

            Il nous faut  présenter dans l’année l’état de notre recherche, fiche de procès verbal dument remplie faisant fois.

            Dès le 31 janvier, à chaque séminaire, 6 élèves doivent présenter l’état de leur recherche.

Il nous faut aussi tenir ,durant toute l’année, un journal de recherche dans lequel tout ce que l’on y inscrit est daté.

 

I - Qu’est ce que l’on y met ?

-         les notes recueillies des différents séminaires ;

-         toutes les idées qui nous viennent par rapport à notre recherche (idées théorique et/ou pratiques)

-         toutes les lectures effectuées en rapport avec notre mémoire (les références claires et exactes, l’année, la page, etc.)

-         on y inscrit également nos questionnement c'est-à-dire les réussites et les difficultés rencontrées durant notre recherche ;

-         toutes les remarques nous montrant que notre recherche avance

NB : à la fin de l’année, il nous faut remettre au propre ce journal et le synthétiser en ne dépassant pas 5 pages maximum, en retranscrivant les différentes étapes par lesquelles nous sommes passés et les limites de notre recherche. A la fin de cette synthèse doit également figurer le rôle qu’a pu jouer, pour chacun de nous, le séminaire (avantages, inconvénients et préconisations éventuelles pour l’année suivante)

 

2 - 2 éléments essentiels pour valider le mémoire :

 

1)      la présentation, à au moins une reprise, de l’état de notre mémoire en ¼ d’heure lors d’un séminaire (power point conseillé)

2)      le tenue correcte de notre journal de recherche ainsi que la synthèse car ces derniers doivent figurer en annexe du dossier

 

3 - Le choix de notre directeur de recherche et tout ce que cela implique :

-         tout d’abord, il faut savoir que c’est une obligation d’en avoir un ;

-         certes nous le choisissons mais il peut également choisir de nous diriger ou pas ;

-         son rôle est de nous diriger (mais pas de nous accompagner) ;

-         il veille à la qualité de notre travail et la conformité de notre produit ;

-         il décide ou pas que le produit fini est soutenable ou pas ;

-         il décide également de la composition du jury. Cela signifie qu’il va être en mesure de choisir 1 ou 2 autres universitaires qui feront partis du jury ;

-         il nous donne des conseils (de lecture, de reprise de telle ou telle idée, etc.) c’est pour cette raison qu’il nous faut lui donner régulièrement du texte à lire afin de réguler notre travail au fil de sa construction !!!

-         il faut le rencontrer régulièrement (physiquement ou par mails) ;

-         il ne faut pas avoir de scrupules à le solliciter régulièrement ;

-         c’est lui qui fait la lecture finale de notre produit ;

-         la séparation est également quelque chose a laquelle nous pouvons et devons penser si les choses devaient mal se passer pour une raison ou pour une autre (en début de travail de recherche c’est préférable pour nous afin de pouvoir repartir sur autre chose ou sur la même chose mais avec un autre directeur de mémoire)

 

Attention ! Dès le mois de novembre, nous devrions avoir déjà commencé quelque chose, avoir un directeur de mémoire et avoir au moins un début de questionnement !

            De plus, la thématique de notre mémoire doit être pertinente et doit pouvoir rentrer dans les différentes thématiques traitées au sein du laboratoire de recherche.

 

            Il faut à tout prix dédramatiser l’objet en question et pour cela il serait intéressant de lire les mémoires antérieurs.

 

            La validation de notre mémoire équivaut à la validation de 3 modules tout en sachant que le 10 de moyenne générale suffit à valider notre Master.

 

            Le mémoire doit bien entendu développer une problématique des sciences de l’éducation : il existe cependant 2 conceptions des sciences de l’éducation elles aussi présentes au sein de notre labo :

                                                    1) les mono référentiels

                                         2) les multi référentiels (on s’appui sur de la sociologie, de la psychologie, de la philosophie)

 

         Dans notre mémoire la muliréférentialité  est conseillée voir indispensable !


 

4 - Quelques renseignements concernant notre département :

Il se compose de  2 cercles :

1)      L’UMR= Unité Mixte de Recherche regroupant des chercheurs provenant de 3 institutions différentes :

o       l’Université de Provence

o       l’IUFM d’Aix-Mrs

o       l’INRP

 

2)    le département des sciences de l’éducation

 

 

5/Présentation du département des sciences de l’éducation :

 

ü      Samuel JOSHUA (physique) qui s’interesse à l’enseignement des disciplines scientifiques

ü      Ivan ABERNOT (spécialiste de la psychologie scolaire, de l’évaluation en psychologie et en docimologie) : s’intéresse aux rapports entre la culture et l’éducatif

ü      Jeanne MALLET : elle travaille sur les TICE et sur l’entreprise apprenante et l’entreprise comme lieu éducatif

ü      Christian Roux : il s’interroge sur l’importance de l’histoire dans l’éducatif

 

            Les Habilités à Diriger des Recherches (HDR) :

 

ü      Michel VIAL s’intéresse à l’accompagnement professionnel

ü      Franck GATTO lui, travail sur la santé en relation avec les kinés : l’éducation et le corps

ü      Chantal Eymard s’intéresse quant à elle aux soins, à la formation des soignants, à la santé et au travail social

ü      Jean RAVESTEIN travail sur l’école et les nouvelles technologies

 

            Les maitres de conférences :

 

ü      Odile THUILIER : elle travail sur l’apprentissage et sur l’apprendre à l’école et dans la formation des adultes. Elle travail également sur le secteur de la santé

ü      Bernard DONNADIEU : il travail sur la formation d’adultes

ü      C. POPLIMONT : elle travail sur les pédagogies de l’alternance et sur la sécurité routière

ü      V. BONNIOL : lui s’intéresse aux pratiques médicales. Il est médecin de formation initiale.

 

2 mails importants : vial@up.univ-aix.fr

                                 eymard@up.univ-aix.fr

 

 

 

 

 

 

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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 22:59
Cours 3

Actualité de la recherche
Didactique comparée
Christine Félix

11 10 06

1. Didactique comparée
 
Histoire récente
Migration de concepts dans didactiques disciplinaires voisines
On va chercher à voir quelles sont les limites des concepts qu’on travaille.
Didactique des maths : Migration sur 4 à 5 disciplines de contrat, transposition didactiques
 

Les didactiques du français refusent d’adopter le concept de contrat didactique et parle alors de concept d’interaction langagière. De même pour l’idée de transposition. Ils disent qu’en français, il n’y a pas de savoir savant. Qui peut dire que telle œuvre est un savoir savant ? Ils refusent aussi le concept de transposition.
En EPS,les didacticiens ne parle pas de savoir savants mais de savoir expert : manière que Zidane a de frapper dans un ballon.

 
En sciences de l’éducation le rapport au savoir est un concept qui a beaucoup migré dans la didactique des disciplines, à l’origine issu des travaux de Bernard Charlot et Elisabeth Bautier. -cf commentaire n°3-
 
Migration des concepts
Apprécier
Potentialités et limites
Des concepts traités
DDM : contrat, transposition, milieu…
SCE : rapport au savoir,….
 
Affronter la comparaison
Débat avec les autres sciences
Découpage différent du réel éducatif
Distinguer
Commun/spécifique
De nos approches
 
Enjeux du débat
Fermeture défensive : recherches strictement disciplinaires
Ex. : savoir comment on fait la multiplication
Portée limitée
Connaissance du système éducatif
Transmission des savoirs

Pendant très longtemps, les didactiques se sont refermées ; « nous ce qui nous préoccupe c’est le rapport aux objets de savoir », ils se sont définis en opposition aux pédagogues.

Se préoccuper de comment on fait une multiplication ou de la division, cela n’a qu’une portée très limité. Ne travailler que là-dessus, ce n’est plus possible. On se prive de tout ce que fait une classe, de toutes les difficultés d’élèves, des approches sociologiques. Cela doit venir travailler la question de la transmission des savoirs.

C’est important pour que les enseignants se sentent mieux et que les élèves apprennent mieux.

Les détracteurs reconnaissent une responsabilité technique, mais refusent tout un système de réflexion relativement à l’élève et à la façon dont il se construit en tant que sujet.

Les sciences de l’éducation sont détestées. Les gens qui sont là ne sont que des généralistes, et les intervenants ne sont que des spécialistes. Les psychologues et sociologues pensent qu’en sciences de l’éducation on touche à tout sans approfondir.

En sciences de l’éducation, les didacticiens sont critiqués. Didactique comparée : le danger est de vouloir quelque chose d’universel.

L’ambition de la didactique est toute petite : voir ce qu’il y a de récurrent dans les différentes didactiques. Pour dire ce qui est commun, il faut avoir identifié ce qu’il y a de spécifique.

Elodie : problèmes scolaires en 3ème A. Elle n’arrive pas à distinguer ce qui est spécifique de ce qui est général.

Si on fait un amalgame transdisciplinaire, on perd ce qui est spécifique. On oublie qui on est et on va à la catastrophe.

Il faut repenser la possibilité à l’enseignant de faire le travail en classe, plutôt que de le laisser à la responsabilité de l’élève. Le paragraphe fait à la maison n’est jamais corrigé : il n’y a qu’un corrigé type qui ne permet pas à l’élève de savoir si ce qu’il a fait est bon ou mauvais.

 
On reconnaît à la didactique :

• responsabilité technique dans la transmission des savoirs disciplinaires

On lui refuse :

• réflexions : manières dont se construit le sujet dans les apprentissages

Critiques
• Assigne les didactiques à une place limitée
 
Place limitée
Technique
Éloignée de l’épistémologie
De la sociologie et
De la dimension politique
Comment aborder cette posture comparatiste ?
 
D’un point de vue historique :

1er recherches : production privilégiant une entrée psychologique d’inspiration piagétienne, laissant de côté la question sociologique

Critique justifiée et le demeure !
 
La portée de nos concepts :
• portée universelle ou locale ?
• concepts marqués par notre système scolaire français ?
• qu’en est-il dans d’autres institutions ?

Ex. : le temps didactique : place importante dans nos institutions de formation.

Qu’en est-il ailleurs, (Internet…?)
 
La portée institutionnelle :
En France : histoire/géographie où la géo est considérée comme SHS
Physique/chimie
Choix épistémologiques français
 
Choix justifiés :
Historiquement ?
Épistémologiquement ?
Dans quelle mesure ?
 
Didactique comparée :didactique générale ?
Un danger !
Suppose définition de la didactique disciplinaire
Prise en compte de 3 pôles dans une relation ternaire
• pôle enseignant
• Pôle élève
• Relation au savoir (enjeu de savoir en cause dans la relation
 
Suivre le fil du rapport au savoir
Suppose d’entrer dans le détail du savoir en question

Notre point de vue : chaque fois que se nouent des relations autour d’un savoir : contrat didactique, temps didactique, ….

Nature de ce temps
Manière dont il est géré
Type d’objets déposés tout au long de la ligne du temps
Dépendant de la nature de la discipline scolaire
 
Des exemple dans un cadre théorique :
forme scolaire 
aide à l’étude
 
savoirs // échelle de masse 
pratiques repérables 
 
Comme élève : Texte original du savoir : AUTODIDAXIE                  

Comme à l’école : Chemin indiqué : TRANSPOSITION DIDACTIQUE

 

TRAVAUX DE RECHERCHE : Mise en place aide à l’étude 

étude scolaire : publique : visible par l             

étude scolaire : privée : échappe au regard de I 

2 composantes indispensables à tout apprentissage
 
L’étude relève de la personne qui étudie.
L’aide à l’étude ne remplace pas l’étude personnelle.

Mais pour personnelle qu’elle soit, cette étude n’en est pas moins aidée.

Postulat :  

Une des aides principales que la forme scolaire apporte à l’étude : délimiter un espace où elle pourra être conduite avec profit.

 
 
2. Analyse du travail de l’élève
 
D’une part,

• analyser le travail de l’élève du point de vue de ce qu’il fait et de comment il le fait

D’autre part,

• analyser le travail de l’élève depuis les conditions mises en œuvre -ou non- pour que se déroule l’étude attendue

 
 
Élodie et Rémi, deux élèves de la 3ème A

15. E : pour moi l’histoire c’est de la logique…c’est un événement qui en entraîne un autre… et donc il faut juste apprendre…se rappeler…et puis en histoire on peut pas s’entraîner…c’est pas comme en math…

16. R : non en histoire si on a décidé de s’entraîner on peut le faire…prendre des sujets type brevet et les faire…

17. E : en math on peut s’entraîner car c’est juste les chiffres qui changent en histoire…c’est jamais pareil…on peut pas réviser car on sait jamais sur quoi ça va tomber…ça change tout le temps

18. R : mais c’est exactement pareil…c’est toujours la même façon de faire…3 questions…3 documents 1 paragraphe…ensuite…bien sûr ce qu’il y a à l’intérieur des documents cela change mais on peut s’entraîner…c’est toujours la même méthode…la même technique…

19. E : les textes ils parlent pas toujours de la même chose…c’est toujours différent pas comme en math…quand on a compris une méthode c’est toujours la même…

20. R : d’abord ce n’est pas toujours des textes des tableaux des cartes…mais le travail est toujours le même et puis les travaux qu’elle donne à finir à la maison…c’est un entraînement…….

… pour reprendre ce que tu dis c’est comme les exercices en math…cela te permet de t’entraîner et de comprendre la leçon…de parler de la France après 45 et de voir les réformes mises en place par Mitterrand et le document 3 du contrôle il te permet même de comprendre que tous les Français ne sont pas satisfaits de ces réformes même si on a appris dans le cours que Mitterrand restera une figure emblématique de la V République… (rires)

26. R : […] essayer de participer en cours cela te permet de t’entraîner…de voir si tu choisis les bonnes informations pour argumenter la réponse…enfin si tu arrives à traiter la question…

27. E : ouais…mais maintenant j’écoute presque pas en classe…elle parle elle parle elle parle…puis après elle dicte alors des fois j’écris et je comprends même pas ce que j’écris et puis si on comprend pas…elle s’en fout…puis elle interroge toujours les mêmes…en début d’année…non…mais maintenant elle doit finir son programme et elle s’en fout de nous alors elle travaille qu’avec ceux qui veulent elle dit……moi des fois je voudrais répondre mais …

28. R : ce matin tu as demandé la parole et elle te l’a donnée

29. E : oui mais elle m’a pas laissée finir alors moi je sais toujours pas ce qu’il fallait dire………

30. I : qu’en penses-tu Rémi 

31. R : ……je sais pas……que les élèves qui ont des difficultés…ils sont…ils se sentent …un peu seuls………je sais pas…de toute façon il faut apprendre en histoire…et en géo aussi…bon comme ailleurs mais…comment dire …

si on apprend pas les évènements…leurs dates…on ne peut pas faire de liens et expliquer pourquoi et comment ces événements ont eu lieu………je crois que le prof ne dit pas assez……je crois qu’Élodie…je crois que tu n’as pas assez appris pour……comprendre…c’est lié….

 
 
3. Interprétations didactiques
 
Collège M., Marseille, 1er mars 2005,
Guillemette, jeune professeur d’histoire/géographie
T1
Les devoirs, je n’avançais pas….
 
I.  …//…

G.  et là au niveau du travail à la maison…ils sont supposés faire quoi ?

I.  pas grand chose parce que je leur donne beaucoup moins de travail qu’au début de l’année d’une part parce que je m’épuisais à vérifier que le travail était fait et il y a toujours des élèves qui ne font rien…euh d’autre part parce que ils ont du boulot ailleurs et que j’ai pas envie de les charger…ils ont régulièrement des contrôles….donc je donne … je donne très peu de travail… finalement …

I.  mais n’est-ce pas important qu’ils aient du travail à faire à la maison en histoire/géographie ?

G.  c’est ce que je me disais, ce que je pensais avant et puis c’était tellement la galère parce que si on leur donne du boulot faut vérifier qu’ils l’aient fait quand même…… si on vérifie pas, il y en a qui vont se décourager, qui vont dire à quoi ça sert et tout … et puis ceux qui ne le font pas, il faut donner des exercices, des sanctions, des heures de colle ….

……je me suis rendue compte qu’avant…quand je donnais du travail on passait l’heure à le corriger…alors on corrigeait le travail toute l’heure et à la fin de l’heure je redonnais du travail à faire à la maison et puis après en classe on recorrigeait et tout le temps comme ça…j’avançais pas … maintenant c’est plus confortable …. …

 
 
Collège M., Marseille
Frédérique T3, professeur de français
Les devoirs, c’est pas grave si……  
 

F. :….. parce que le devoir moi quand je donne un devoir j’attends même pas qu’il soit bien fait…. …de façon juste et correcte…où toutes les réponses soient justes… j’attends qu’il soit fait et qu’il y ait eu une tentative… qu’il y ait eu une prise de conscience de la difficulté d’être seul face à son travail…c’est tout …c’est à ça que cela me sert essentiellement…bon après c’est sûr quand je demande de lire un livre j’attends qu’il soit lu et à peu près compris…et là encore la lecture autonome même s’ils n’ont pas tout compris ce n’est pas grave…donc oui ils ont essayé…ils se sont posé des questions…ils me les posent et voilà…c’est du travail seul… c’est ça qui est important…

F. : …. le côté grave c’est de ne pas l’avoir fait de ne pas avoir essayé c’est ça que j’essaye de dissocier parce que c’est sûr que je travaillerais dans le huitième à Monticelli je te dirais…j’exige que… et il faut que…parce qu’ils ont des moyens de…tu vois ce que je veux dire ce sont des gamins qui sont entourés…encadrés…suivis à la maison et tout….là mon objectif il est moindre forcément…mon objectif c’est qu’ils essaient … donc effectivement de ne pas réussir ce n’est pas grave … et je crois que pour beaucoup d’élèves … euh … d’entendre toujours que si tu réussis pas tu es un demeuré…parce qu’ils l’entendent même à la maison ça…

 
Conclusion

• L'observation de l'activité d'enseignement des professeurs ouvre un espace de compréhension des conditions faites aux élèves pour qu'ils étudient.

• L'analyse de l'activité d'étude des élèves ouvre un espace de compréhension de l'activité enseignante.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 19:11
Cours 2
 
Mercredi 4 octobre
(prochaine intervention le 18 octobre)
Colette Aubert Géa Ref bibliogrpahique : « Quelle formation pour enseigner l’oral »
Retraitée professeur des écoles
Institutrice Maîtresse Formatrice
Thèse en sciences de l’éducation sur l’oral
Chargée de cours
 
 
Différence apprendre et enseigner
« J’ai appris à lire à X promotions d’élèves…. »
 
Confusion : ce sont les élèves qui apprennent, le professeur lui, enseigne = installe les conditions favorables à l’apprentissage.
On n’apprend rien à quelqu’un qui ne veut pas apprendre.
 
Avant la naissance des sciences de l’éducation, la pédagogie était considérée comme un art, relevait d’un talent.
Les premiers à s’élever contre cette idée furent les didacticiens des maths qui mirent un coup de projecteur sur le contenu des enseignements, des savoirs à transmettre. (naissance des sciences de l’éducation)
Dès lors, la pédagogie pris moins d’importance et a vu son champs se restreindre.
 
Ce sont les travaux de Piaget ( et des constructivistes et néo constructivistes) et des socio-constructivistes, qui ont révélé qu’apprendre revelvait un processus particulier.
Les théories de l’apprentissage (constructivisme, socio constructivisme, cognitivisme…) n’étaient étudiées jusqu’alors qu’en psychologie. Ils ont jugé que certaines théories pouvaient être transférées à l’apprentissage scolaire. On est passé alors de l’étude de l’apprentissage de l’enfant à celle de l’élève. 
 
La didactique et la mise a jour des théories de l’apprentissage ont permis de mettre à jour les techniques employées souvent de façon inconsciente par les pédagogues.
ð       professionnalisation de l’enseignement et naissance un nouveau champs, celui de l’évaluation.
 
 
Les 4 dimensions de l’enseignement
Quand on est un professionnel de l’enseignement, il faut savoir tricoter toutes ces dimensions:
-          didactique
-          apprentissage
-          évaluation
-          pédagogie (son champ s’est réduit : on y a retiré les champs précédents.) Quand on est dans un milieu scolaire, on est dans un espace et un temps contraints. Il va falloir s’adapter, créer les conditions favorables aux apprentissages. L’intéressant quand on se professionnalise, c’est de démêler les 4 brins de l’écheveau.
 
Ils sont travaillés en autonomie dans les facultés, mais dans les classes, tous ces champs sont en relation, en même temps.
 
L’enseignement est influencé par la vision du monde du professionnel (= allants de soi, épistémologie, idéologie, modèles du sujet, expériences vécues…)
 
 
 
La vision du monde
V.M.
 
Apprentissage ------------------     Evaluation
 
 

Pédagogie                                           Didactique
 
 
Plus on est au clair avec sa vision du monde, plus on est apte à enseigner. (nécessité d’effectuer un travail sur soi). L’enseignant apprend en classe, sur lui-même, par le regard des apprenants.
Les recherches ont mis à jour que selon sa vision du monde, on a tendance à favoriser un modèle plutôt qu’un autre. Or, plus on est armé en modèles, mieux on les connaît et mieux on sait jongler avec, meilleur praticien on est, et + efficient dans son travail on devient.
 
Extrait d’un livre de Colette Aubert Géa sur les propos des étudiants stagiaires en formation.
Séquences animées par des stagiaires puis discussion  avec la formatrice : 
Le passage au tableau : pourquoi as-tu envoyé tel élève au tableau ?
 
-          1 les élèves qui n’avaient pas compris mon explication comprendront peut-être mieux avec les mots d’un pair.
-          2 Cet élève a le bon résultat sans avoir utilisé la notion présentée, mais il a perdu beaucoup de temps, c’était bien de présenter le savoir enseigné.
-          3 La procédure utilisée par cet élève est originale et rapide, elle me permettra d’avancer dans le programme.
-          4 J’ai envoyé au tableau l’élève qui réussit le mieux pour donner l’exemple.
-          5 Cet élève était en fin d’apprentissage de la notion, formuler l’aidera à consolider ses connaissances.
-          6 Cet élève ne réussit pas souvent, mais cette fois, j’ai constaté que ses résultats étaient justes. L’envoyer au tableau permettait de le valoriser.
-          7 Cet élève est trop sûr de lui. Il gêne les autres. Cela permet de montrer qu’il peut se tromper.
-          8 Je ne sais jamais si cet élève trouve les résultats tout seul, il papote tout le temps.
-          9 Cet élève est lent, il n’avait pas terminé, je voulais voir s’il avait compris.
-          10 Je voulais vérifier si l’élève avait employé les bonnes procédures.
 
1 ; 2 ; 3 ; 4 : revoient aux savoirs, à la didactique. Le but = avancer dans les contenus.
5 Utilisation de l’oral pour faire accéder plus facilement au savoir : pédagogie
6 ; 7 favoriser le pilotage de sa classe : pédagogie
8 ; 9 ; 10 vérifier si l’élève a compris : évaluation
 
Réponse inadaptée : c’est pour rendre la classe vivante, pour que les élèves bougent.
 
Evaluation 
Deux logiques de l’évaluation : logique du contrôle et logique de l’accompagnement (une partie de la logique du reste de l’évaluation comme la nomme M. VIAL).
 
-          Quand on a tendance à faire beaucoup de contrôle, = désir de maîtrise.
But du contrôle : exercer une pression sur les élèves
                           L’enseignant peut avoir besoin de se rassurer
 
-          Quand on n’est que dans l’accompagnement, que le contrôle devient une formalité parce qu’on a des contraintes administratives, cela en dit long sur ce que l’on est. On est plus proche de l’enfant que de l’élève.
 
Dans l’enseignement, on se présente sous 3 aspects :
Ce que l’on dit < Ce que l’on fait < Ce que l’on est
 
Ce que l’on est = le plus difficilement observable (peu de critères objectifs). Traduits par les lapsus et actes manqués. C’est aussi ce qui a le plus d’impact surtout avec les tout petits (moins avec les étudiants dont l’identité est déjà construite).
Il y a ensuite ce que l’on fait, les projets des élèves, les discussions, les temps de parole que l’on ouvre.
Dans l’enseignement, on est beaucoup dans le dire. 19% du temps seulement est attribué à l’élève. L’enseignant mobilise la parole. Toutefois, il ne reste très peu de traces de ce que l’on dit.
 
Dès la naissance on est baigné dans une vision du monde : culture, éducation idéologie…. Quelquefois, on va carrément dans l’idéologie de ses parents, ou alors totalement à l’opposé.
 
Ce qui compte aussi, c’est l’épistémologie des disciplines que l’on enseigne. Quand on est amené à enseigner le français et les maths, si on mélange les deux disciplines, cela crée des confusions. Par exemple, pour un matheux : Je n’ai jamais réussi parce qu’on parlait de règles d’orthographe. Il faut prendre des précautions avec les mots qu’on utilise quand on est enseignant.
Les modèles du sujet
L ‘élève est un sujet, mais quel est son statut ? est-il…
-          davantage un enfant ? un élève ?
-          A dominer ?
-          Un vase vide qu’il faut remplir ?
-          Un être en construction ? ………..
 
Un professionnel doit se poser ces questions et savoir ce qui a le plus d’importance pour lui, où il se situe.
Vial : Selon que l’on donne plus d’importance à un lien ou à un autre, l’enseignement prend une autre couleur.
Si l’on privilégie le lien entre :
·          Didactique et évaluation : importance donnée à l’acquisition
Mots clés : objectifs, dispositifs, outils, mémorisation
·          Didactique et pédagogie : importance donnée à la socialisation
Mots clés : motivation, participation
·          Pédagogie et épistémologie : importance donnée à la signification du formé
Mots clés : appropriation, changement, jeu, plasticité, maîtrise de soi
·          Epistémologie et évaluation : importance donnée à la construction de sens nouveaux
Mots clés : personne, travail sur soi, énigme de l’autre, place à l’autre
 
Toutes ces dimensions sont nécessaires, mais donner une dimension particulière, c’est donner une couleur particulière, valoriser un champ, c’est en négliger d’autres qui ont leur place à l’école.
 
Pourquoi pas de lien entre pédagogie et apprentissage ?
Apprentissage sans contenu n’a pas d’existence. Michel Vial l’a laissé un peu de côté. C’est un peu ce qui a précédé les sciences de l’éducation.
 
Vision du monde = allants de soi, hérédité, vécu, idéologie du sujet : points rarement questionnés.
Les valeurs dans l’éducation sont étroitement liées au modèle de l’évaluation. Cela conditionne les modèles choisis dans l’enseignement.
 
Le rapport au modèle du sujet va entraîner une vision relative à deux visions opposées :
Le statut de l’erreur : erreur profitable (constructivisme) ou faute (béhaviorisme) ?
Il faut avoir travaillé sur soi dans son rapport à la faute et à l’erreur.  
L’erreur est constructive si elle est constatée par l’élève lui-même.
La cohérence entre l’être, le dire et le faire est essentielle. Ainsi, l’enserignant doit aussi s’autoriser l’erreur. Si elle n’existe pas, il n’y a pas adhésion au discours de l’adulte. Il faut une bonne dose d’humilité pour s’adresser à un groupe.
 
Oral = une clé pour dépasser les inégalités sociales.
Oral, parole = ce que l’on dit mais la façon dont on s’exprime trahit également le milieu social dont on vient, notre culture, ce que l’on n’a pas résolu à l’intérieur de soi-même. Il ne suffit pas de parler pour apprendre à parler. Une sélection s’exerce alors par l’oral. Ne pas travailler l’oral à l’école, c’est faire perdurer les inégalités sociales. 
 
Moments de parole 
Quoi de neuf : Imbert
Parlons-en : moment de parole créé par Colette Aubert. Elle a travaillé en ZEP. On pouvait parler de ce qu’on voulait à condition de l’avoir préparé.
Aucun règle n’était imposée de façon arbitraire. Ce sont les enfants qui après s’être vus (séances filmées), ont élaboré les règles régissant la communication dans le Parlons-en.
 
Statut de l’évaluation dans l’oral dans le Parlons en : les élèves s’entendent et se corrigent eux-mêmes. En installant le rituel du Parlons-en, la parole devient plus institutionnelle. Travailler avec des leçons n’a pas forcément d’impact sur la vie quotidienne. Le projet était qu’en laissant entrer les savoirs bruts dans l’école, cela pouvait permettre de les retravailler et de réinvestir hors de l’école.
 
Témoignage d’un aide éducateur : des personnes issues de cités ont un langage interne. Regroupés en fac et issus de cités différentes, ils se sont retrouvés mais ne se comprenaient pas. Ils ont donc choisi de s’exprimer dans un français standard pour se comprendre.
On n’intègre pas de force. Mais il faut donner aux gens les outils pour s’intégrer. Il ne s’agit pas de formatage.
 
Le bâton de parole : il peut être utilisé en maternelle pour faire circuler la parole. Mais le micro ou le bâton enlève de la spontanéité. Dangers du caméscope ou de l’enregistrement audio : c’est dur de se voir soi-même. 
 
Par la parole, il n’y pas que le langage qui se travaille, mais aussi le comportement (apprendre à vivre ensemble, apprendre à s’écouter…). On utilise la parole pour travailler sur les conflits.
 
Classe = lieu des apprentissages et de la socialisation.
ð       La parole est le lien entre les deux.
 
 
La classe proprement dite = un collectif mais aussi une pluralité d’individus
Cette année, j’ai une classe vivante, remuante
Classe considérée comme une entité, un tout. C’est un écueil que de penser uniquement de cette manière et d’oublier derrière les individus qui sont tous différents.
Comment donner sa place à chacun pour qu’il puisse être lui-même ? Là, on entre dans le champ de la pédagogie. Il va falloir se trouver des méthodes, des dispositifs qui vont permettre cela.
Mais le côté collectif est aussi formateur. On en a besoin aussi pour faire avancer les apprentissages. Il faut donner à l’élève les moyens de voir ses différences avec l’ensemble.
ð       On est face à un paradoxe : on a 2 aspects complètement antagonistes : le tout et l’élève, on est dans un dialogisme permanent. Quand on est dans un extrême, ne pas oublier que l’autre extrême existe. Equilibre entre le collectif et l’individu. C’est un travail d’équilibriste.
 
Intérêt ou souffrance de l’anonymat en faculté. Certains le préfèrent aux relations dans la classe.
Varier les situations : petits groupes / grands groupes, = travail d’équilibriste qui permet d’avancer, de confronter des idées… Le grand groupe est nécessaire pour les synthèses, pour les avancées dans les savoirs. Le petit groupe est utile pour les remédiations.
 
Nous sommes sollicités pour construire une pratique réflexive en tant que chercheur.
 
Sujets possibles le 18 octobre : le 1er jour de classe
Les différentes cultures dans la classe et le milieu d’origine
L’apprentissage de la lecture
Le travail en groupe
 
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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 17:06
Cours 2
 
Colette Aubert - Géa
Vous pouvez lire son livre :
Quelle formation pour l'enseigner l'oral ?
En l'espace de trois réformes, les Institutions Officielles de l'Education Nationale ont fait passer l'oral en classe du statut de méthode d'enseignement au statut de savoir à enseigner. Ce passage est problématique car les documents d'accompagnement des programmes n'apportent pas toutes les connaissances nécessaires pour s'engager sereinement dans une nouvelle discipline à enseigner. Par une revue des connaissances concernant l'oral, cet ouvrage caractérise ce nouveau savoir et propose un processus de modélisation pour l'enseigner.
ISBN : 2-7475-7701-5 • février 2005 • 250 pages
 
 
 
 
Les langages et l'élaboration de la pensée scientifique
D'après les documents :
  • Les langages et l'élaboration de la pensée scientifique par Jean-Pierre ASTOLFI, le français 'aujourd'hui n°74
  • Le lecteur interprète, Jorro 1999
  • Signification, sens, formation , F. Rastier, PUF 2000
  • Exemple de bibliographie
  • Texte de Bucheton (1997)
1. Type de texte
 
Texte descriptif : présence de qualificatif, d'actions précises, de verbes d'actions ...
Texte argumentatif : présence de mots de liaison, de cause à effet ou de conséquence ...
Texte documentaire : présence de référence, de citations référencées, bibliographie ...
Texte informatif : à développer plus tard ...
 
2. Les formules impersonnelles
 
les moyens :                        les connotations :
on peut penser                    lié à une incertitude,
c'est flou
il serait utile                         lié a une injonction,
un conditionnel
utilisation du nous             ambiguïté du nous collectif
ou du nous de majesté
forme passive
 
3. A partir des documents 1-2-3 : analyse du fond et du style
 
 
A. La forme : Un texte scientifique ?
Présence             
- d'un sommaire au début, table des matières à la fin
- bibliographie : reprend toutes les citations
- un plan apparent
- des paragraphes, titrés, numérotés, hiérarchisées
- des références : nom d'auteur, date de publication, page
- des tableaux, schémas : ils doivent toujours être précédés d'une explication facilitant sa compréhension et ne ils ne doivent pas être sujets d'interprétations. Les schémas, les tableaux doivent être là pour donner de l'ampleur ou résumer une idée, un concept. *
- des images, métaphores : elles doivent aussi être explicitées
- un glossaire pour éviter trop de notes en bas de page
- notes en bas de page : explications, définitions de l'auteur d'un concept, notion, allant de soi
 
* le pouvoir des figures :différentes citations de Bachlard, Barthes
 
B. Le "style" :
Déguiser le "je" avec le nous de majesté ou le nous collectif. Cependant des chercheurs comme Bonniol sont adeptes du "je" qui la marque de l'engagement du chercheur, qu'il est impliqué dans sa recherche, en est responsable. Entre temps le courant a changé : du "je" vers la forme passive.
 
Utiliser des qualificatifs précis
 
C. Forme norme à respecter dans une bibliographie :
texte :
nom de l'auteur en majuscule, initiale du prénom. préface si c'est en est une (date du texte) nom de l'ouvrage en italique, maison d'édition, lieu de la maison d'édition :
ANZIEU, D. (1990) Psychanalyse et langage, Dunod, Paris
ARDOINO, J. Préface à Imbert (1985) Pour une praxis pédagogique, E.S.F., Paris
 
article :
nom de l'auteur en majuscule, initiale du prénom. (date de l'article) « nom de l'article », nom de la revue en italique, pp. page de début et de fin ou p. numéro de la page ou se trouve la citation, lieu de la revue :
ARDOINO, J. (1994) «Recherche Scientifique et Praxéologique dans le champ des pratiques éducatives», Congrès de l'AFIRSE, pp.107-118, Aix-Marseille
 
D. Réfléchir à le différence entre information et communication, sens et signification
Quelle est la posture d'Ardoino ? qui est l'inverse de celle de Wargas !
 
                Information : univoque, permanent : d'un émetteur vers un récepteur. Aubert-géa place l'information du coté de la signification. Ardoino parle de la pensée digitale qui est d'ordre logique et se place plutôt du coté de l'écrit !
 
                Communication : légitime possibilité de transformer le message. Aubert-géa place la communication du coté de l'interprétation, de tous les filtres qui correspondent à notre vision du monde et qui implique des infidélités. Pour Ardoino c'est le versant du sens, de la pensée analogique et se place plutôt du coté de l'oral !
 
E. Passer d'un écrit à un texte oral (sur le Document de Bucheton 19971)
               
Pistes pour s'entraîner :
- Faire des répétitions, rapprocher le verbe le plus possible du sujet
- Amener des explications supplémentaires
- Ralentir son débit
- Gérer le volume, l'espace de politesse entre les interlocuteurs
 
La caractéristique du langage oral c'est la répétition, l'utilisation de synonyme à différent niveau de parole.
L'oral est un mouvement circulaire avec des retours en arrière ainsi que des avances rapides. L'écrit est lui linéaire. L'oral est empilable, utilise très peu d'adjectifs qualificatifs, mais utilise beaucoup d'adverbes ainsi que beaucoup de signe de subjectivité qui engage la parole : vous savez, vraiment ... Si a l'écrit le plan du discours est annoncé au début, à l'oral, il se dévoile au fur et à mesure
 
A noter pour la soutenance du mémoire :
Il ne faut pas répéter ce qui a déjà été écrit dans le mémoire : L'écrit et l'oral se complète. Tous les membres du jury on pris connaissance du mémoire, il faut présenter la recherche autrement, donner un autre éclairage.
 
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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 22:05
Cours 2
Actualité de la recherche
4 10 06
S. Joshua
Responsable d’un laboratoire de recherche
Spécialité didactiques comparées
 
Introduction à la didactique comparée
 
Elément nouveau : comparé.
 
Didactique : c’est la science, la discipline qui étudie les phénomènes d’enseignement qui apparaissent quand on cherche intentionnellement à transmettre et à faire acquérir un savoir dans un domaine spécifique.
Définition de Mr Joshua de l’an dernier : la didactique est la science qui étudie les relations qui interviennent et les phénomènes qui se manifestent quand on recherche à transmettre, à faire acquérir un savoir dans un domaine spécifique.
 

Professeur
Elève(s)
savoir

C’est à l’université d’Aix Marseille que cette approche est apparue, avec Yves Chevallard (mathématique) et Samuel Joshua (physique).
 
En didactique, on va s’intéresser à la relation ternaire entre ces trois pôles. Même si on s’intéresse à chaque pôle, on est plus focalisé sur la mise en relation. C’est considéré parfois comme trop simpliste (didactique de la géométrie par exemple) et réducteur. Pas de prise en compte du sexe de l’élève ou du professeur. On ne s’intéresse pas spécifiquement à l’âge des élèves, ni à leur origine. Il faut imaginer la didactique comme un modèle théorique qui travaille par simplification et par reconstruction.
Toutes les sciences travaillent comme cela. Il s’agit de savoir si ce modèle dit et sert à quelque chose. C’est assez prétentieux : on dit que chaque fois qu’on est dans une situation de ce genre, on va trouver des constantes dans les phénomènes d’enseignement qui vont servir à la compréhension d’une classe.
En astronomie, on peut calculer et dessiner les orbites des planètes. Elles sont stables, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Pour passer d’une planète à une autre il y a une trajectoire pour les fusées. Il y a une infinité de trajectoires possibles. C’est pareil en classe, les trajectoires effectives sont infinies, mais les orbites sont stables. On cherche donc les constantes des orbites.
 
Cela se révèle assez efficace pour la description réelle de ce qu’on peut voir dans une classe. Ce que l’on appelle une structure didactique à un sens restreint : ce n’est pas la forme générale de l’apprentissage : la forme scolaire est une forme rare. L’école n’a pas toujours existé. Un club de basket forme des jeunes au basket, mais cela relève d’une forme scolaire. Cette évolution est assez récente. Mais évidemment, les gens apprenaient avant. L’essentiel de ce qui s’apprend ne se fait pas sous la forme scolaire. Cette importance est restreinte mais indispensable.
Comment peut-on rendre compte de cela ?
 
On va diviser le monde anthropologique des apprentissages en 2 grandes catégories : les apprentissages silencieux et l’étude.
 
On va prendre tous les savoirs possibles et les répartir dans ces catégories.
Savoirs : résoudre une équation, marcher, parler…
 
Avant de s’intéresser aux savoirs humains en général, il faut se rendre compte de la masse des savoirs humains.
Savoir tirer un penalty repose sur une multitude de techniques.
Ici, pour S. Joshua, la distinction savoirs et savoir-faire n’est pas pertinente. Le savoir, c’est ce qu’on déclare, et le savoir-faire ce qu’on fait. Mais ici ce n’est pas utilisé parce que tout savoir est un mélange des deux : savoirs qui se proclament : déclaratifs et savoir-faire (procéduraux). Les deux sont très liés. Le mot savoir représentera dans ce cours les deux types.
 
Savoir être : ce mot est apparu il y a 15 ans, sous la pression des entreprises.
Etre à l’heure, bien se comporter.
C’est de l’idéologie concentrée : savoir –être : savoir être bien, comme il faut, règles générales, normalité… C’est une normalité construite.
 
On ne fait pas en didactique de hiérarchie entre les savoirs. Ex : savoirs en physique et savoir tirer un penalty, pas de hiérarchie.
 
Apprentissages silencieux 
 
C’est un terme de Bourdieu, sociologue. On apprend des savoirs du fait d’être à un endroit. Ce sont les savoirs les plus importants et les plus nombreux.
Exemple : la marche. Un bébé apprend à marcher. On le voit faire. Mais cet apprentissage est au cœur de sa vie. Il n’y a pas d’institution pour cela. 
- On n’a pas de modèle suffisamment développé pour la marche. On n’a pas réussi à modéliser la marche. On ne sait toujours pas faire un robot qui marche comme nous. En général, on fait rouler les robots. 
- Ces apprentissages sont longs et douloureux. Pour les bébés, c’est 2 mois, voire 2 ans pour l’acquisition définitive. Par exemple : monter un escalier est plus facile que descendre un escalier. Cela reste mystérieux. On peut mobiliser des médecins, des sociologues, des physiciens. Cet apprentissage est désastreux : l’enfant se lève et tombe de nombreuses fois. Cela ne se fait pas dans une forme scolaire.
- Sauf pathologie, tout le monde apprend à marcher debout.
 
Le nombre et la qualité des apprentissages silencieux montrent leur extrême importance.
Ce sont des apprentissages qui se font par mimétisme, par reproche, et évitement. Je fais comme les autres, si ce n’est pas comme les autres, j’aurai une remarque, et je vais me mettre en situation de ne pas avoir de remarque. Ces apprentissages sont conformistes.
Cela va plus loin. On n’apprend pas seulement à marcher, mais la démarche est particulière à une communauté culturelle. Cela a une caractéristique de conformation.
Ce qui se fait dans la vie, la société, partout, c’est fondamental, mais silencieux. Cela ne supporte aucun esprit critique.
Exemple : études sur la démarche des femmes. On montre à des sujets des films. Au départ, des images très lointaines. Recherche statistiquement significative : les échantillons finissent par dire si ce sont des êtres humains ou autre chose. Exemple distinction de la démarche du chimpanzé par opposition avec la démarche humaine. Notre centre de gravité s’adapte pour que notre démarche soit la moins balancée possible.
Les gens arrivent ensuite à distinguer si c’est des hommes ou des femmes, même si les images sont très lointaines. Les femmes ont un bassin plus étroit que les hommes. Cela donne une démarche plus chaloupée, mais c’est une donnée purement bio physique. D’une manière très étonnante, les gens arrivent à classer les personnes qui marchent par grandes régions du monde, sans voir la couleur de la peau. 
On peut résumer sous la forme suivante : Les femmes de chez nous marchent comme chez nous.
C’est bien sûr silencieux, mais c’est plus que cela. La petite fille marche comme les grandes filles. Si durablement, ce que la fille fait ne correspond pas, elle aura des remarques, et ensuite elle évitera d’en avoir.
 
Loi Sarkozy : répression de la prostitution active avant. Répression de la prostitution passive. Il y a eu un débat intéressant au sénat. Comment peut-on savoir si une femme est prostituée ? Il a répondu : 1/ L’habillement 2/ La façon de marcher.
Elles marchent d’une certaine manière. Il est difficile de décrire la normalité. Elle n’apparaît que quand il y a une situation anormale. Il y a une façon de marcher tolérée. Mais on est capable de repérer la démarche de la prostituée. Mais loi inapplicable. Certaines femmes peuvent marcher ou s’habiller différemment sans être prostituées.
Bourdieu : les apprentissages silencieux sont universels dans une certaine culture.
Ce qui n’est pas universel s’étudie.
 
La question de la communication verbale
 
C’est la communication. La communication écrite est un cas rare dans l’histoire.
Le fait de ne pas savoir lire et écrire fait qu’on n’est pas humain, dit Bentolila, mais ce n’est pas vrai, parce qu’il y a eu des humains avant la lecture et l’écriture.
Parler est éminemment difficile. On ne peut communiquer si on ne s’appuie pas sur les paroles de l’autre.
 
Dans une communication verbale, il y a un aspect sémantique. Certains mots peuvent être polysémiques, mais ce n’est pas un problème pour un ordinateur. Mais la manière de placer les mots change le contenu de ce que l’on veut dire.
Pragmatique : c’est beaucoup plus délicat. Pour trancher entre le sens des mots ou en inventer, il y a le contexte. Il y a une infinité d’éléments partagés par tous. Dans la communication, on ne peut définir tous les éléments d’un contexte, c’est infini, donc impossible à mettre dans un ordinateur.
Les mots prennent un sens différent selon qui les dit, vous répondez selon ce que l’on vous a dit. Les enfants parlent souvent au téléphone comme si le contexte est partagé. Ils apprennent ensuite à savoir quand le contexte est partagé, et quand il ne l’est pas et qu’il faut l’expliciter.
Apprendre à parler ne se fait pas sous la forme scolaire.
Les linguistes ne sont pas tous d’accord entre eux, médecins, linguistes, phoniatres ont des points de vue différents sur la question. Il y a quelques points partagés : les enfants n’apprennent pas avec la répétition, ni par mimétisme. Ex : vous faisez ou lieu de vous faites, même dans des milieux ou les enfants ne l’entendent pas chez l’adulte. Cela signifie qu’ils ont élaboré des règles génératives. Ils produisent du nouveau. C’est le 3e aspect de la communication verbale, à savoir syntaxique grammatical.
Ce n‘est pas la même chose que quand un prof des écoles dit à des parents « Votre enfant ne parle pas bien ».
On apprend cela avec un degré de sophistication typique d’une culture. On peut repérer une culture sur la manière d’utiliser les tournures verbales. Jeunes de cité : « le kiné, c’est ici, mais il n’est pas là. » Pas d’accord, de règle sur ici et là.
He’s doing : en train de faire, mais usage plus complexe connu des vrais anglophones.
Ici là : Ces éléments sont typiques. Il suffit d’avoir été francophonisé. C’est un apprentissage silencieux. Quand cela ne sonne pas bien, on l’élimine. Quand la normalité est cassée, on se rend compte qu’elle existait.
Les didacticiens ne s’occupent que d’une toute petite partie des apprentissages.
 
Dans la formule donnée, le point important est « intentionnel ».
 
2ème série des savoirs : redevables d’une étude
étude : même racine que didactique.
 
Apprentissage du vélo.
Apprendre à faire du vélo est plus facile que certaines notions mathématiques. A partir du moment où ce n’est pas universel, cela relève d’une étude. Même si on est dans une société où beaucoup de gens font du vélo, il faut « étudier le vélo », apprendre à faire du vélo.
 
Etude
Cela sous entend la programmation de l’apprentissage. Même pour le vélo. Par exemple, passage par les petites roues. Mais ce n’est pas obligatoire. On peut dire enlever les roues, et on y va, ce n’est pas grave si l’on tombe. On peut aussi choisir de tenir la selle et de courir derrière. Cela serait facile de faire des recherches sur la méthode la plus efficace.
En situation d’étude, les choix s’élargissent.
 
Entraînement
Pour apprendre il faut s’entraîner. Pour le vélo, c’est évident. L’enfant s’entraîne pour maîtriser l’activité. La répétition n’existe pas. Ce n’est jamais de la répétition pure.
L’école c’est ennuyeux parce qu’on refait souvent les mêmes exercices : c’est étonnant : on ne peut se débarrasser de cet entraînement. Mais cela peut être plus ou moins désagréable.
Il y a une évaluation normée, une mise en conformation.
On n’étudie jamais une technique pure, mais un système de valeurs lié à la technique, à l’étude.
Ex : manière de courir, de pédaler. Certains le font différemment, mais parfois ont des performances excellentes.
Dans l’étude, Les deux aspects du triangle ternaire « P » et « E » ne doivent pas être considérés comme des personnes mais des entités théoriques. Donc une petite fille qui étudie le vélo est à la fois P et E car elle s’étudie dans l’étude du vélo.
Le prototype de l’étude est la lecture et l’écriture. Il faut l’avoir étudié. La question qui se pose après : parmi tous ces éléments, qu’est-ce qui rentre dans les études ?
2 autres façons qui font partie de la didactique comparée :
1/ Il existe des apprentissages qui se font sous forme mélangée et qui sont typiques des apprentissages au travail. Il existe des façons de faire que l’on peut avoir expérimentées au travail, sans les avoir apprises de manière institutionnelle. L’expérience : cela ne se fait pas sous forme d’étude. Les savoirs incorporés ne sont pas appris sous la forme de l’étude. Il y a une grande pression sur l’école qui prétend que cela ne sert à rien. Ce qui compte, c’est les savoirs en situation.
 
Les compétences : plus de 125 définitions.
Pour certains, sens étroit. Par exemple, compétence de tirer un penalty.
Il y a un autre façon : il est capable de bien parler, d’argumenter. C’est très général. Le diplôme qu’il a à la sortie de l’école, on s’en moque. L’important, c’est ce qu’on en fait.
On a diminué la scolarité en France pour la 1ère fois.
Critique très formaliste : survalorisation des savoirs les plus abstraits. Les savoirs ne pourraient être appris que sous la forme scolaire.
Ex : chirurgien : s’assurer qu’il est compétent pour le choisir pour une opération. Les techniques ne peuvent que déborder de tous les savoirs académiques. Au moment d’appliquer, le savoir académique peut paraître très limité. Quand on sort de l’IUFM, on passe une 1ère année difficile, parce qu’il faut se confronter à l’activité pour construire certains savoirs.
Dans le savoir académique qu’il a, il utilise des savoirs qui débordent.
La seule façon de traiter le nouveau, c’est le savoir académique. On s’occupe aussi de cela en didactique. Mais on ne s’occupe pratiquement pas des apprentissages silencieux.
 
Les espaces associatifs
Engagement volontaire dans une association. 25 millions de personnes dans des associations en France, la grande majorité dans des clubs sportifs.
Ce n’est pas la forme scolaire. Il y a des mécanismes relativement repérables appartenant à chaque association. Exemple : organisation d’une assemblée générale.
Ce n’est pas donné universellement. Ce n’est pas un apprentissage silencieux. Il peut y avoir des écoles de formation dans une association. Ce sont des espaces de promotion populaire considérable
Les écoles ont peu de possibilités de modifier la reproduction sociale inégalitaire... Dans les sociétés à clivage sexuel, les écoles de filles et de garçons sont séparées.
L’école a joué un rôle de promotion sociale important tout en maintenant l’écart entre les plus pauvres et les plus riches. Promotion par l’association : essentiellement les syndicats et les partis.
Comment un facteur peut-il être candidat à une élection présidentielle ? Quand on sort de l’ENA, c’est assez évident. On peut avoir l’idée des dons. Mais c’est du baratin. Mais où a-t-il appris ?
Ce qui fait la distinction d’avec l’école, c’est qu’il n’y a pas l’aspect obligatoire. La caractéristique de ces apprentissages, outre le fait d’être puissant, est qu’ils sont des appels à la conformation. Vu de l’extérieur, les gens paraissent tous parler le même langage. C’est faux à l’intérieur où les gens peuvent avoir de réels désaccords.
 
En didactique comparée, on de demande comment se gèrent les relations au savoir selon les différents contextes, les différentes institutions avec un petit « i ».
 
Quels savoirs à l’école ?
Le choix de ce qui est enseigné est fait par des institutions.
Ces choix sont éminemment variables.
En France, on apprend à nager. Pas aux USA.
Nous faisons beaucoup d’histoire. L’école institue la république. Aux USA, très peu d’enseignement de l’histoire : les pères fondateurs de l’Amérique et la constitution des USA. Très peu d’histoire moderne.   Mais ils font beaucoup de sport. Aux USA les fédérations sportives sont scolaires et universitaires. L’option théâtre est très répandue. La littérature est enseignée chez nous dès le primaire, mais seulement à l’université aux USA. Ce qui est commun à toutes les écoles, c’est l’entrée dans l’écrit. Même les maths sont écrites. Fort cousinage entre les formes scolaires et l’écrit. Elles sont concomitantes avec la généralisation de l’imprimerie.
Tout ce qui relève de l’étude peut être enseigné, mais il y a un choix drastique. Cf cours de l’an dernier à ce sujet : la forme scolaire systématise (programmes, entraînement, évaluation normée) ; la systématisation est la force de la forme scolaire mais le contenu des études est le produit de choix politiques.
 
L’équilibre des choix faits date de 1902. Pas de modification depuis sauf l’introduction des sciences économiques et sociales.
Il s’agit de socio didactique.
 
Les savoirs silencieux et les savoirs relevant de l’étude : ils ne sont pas intrinsèques. Certains savoirs silencieux peuvent relever de l’étude. Par exemple, après un accident, on peut étudier la marche à nouveau avec un kinésithérapeute.
Ce sont les formes d’apprentissages qui sont intrinsèques. On peut même apprendre une démarche. Un homme peut marcher comme une femme. Il faut faire une femme. Par exemple Dustin Hoffman a passé plus de 9 mois à étudier la démarche féminine et à se regarder dans une glace pour préparer le tournage de Tootsie.
 
A l’inverse, les apprentissages scolaires sont pétris d’apprentissages silencieux.
Par exemple, dans la forme scolaire, il y a un aspect hiérarchique (celui qui dispose du savoir est différent des autres, respect de la parole du « dominant », sa place dans la classe) ; les écoles de garçons et de filles signalaient l’inégalités des sexes. Il s’agissait d’un 1er choix politique d’enseignement des savoirs.
Les relations aux sciences des filles et des garçons. Dans l’entrée dans le savoir, on s’intéresse au sexe. Moins de filles dans les carrières scientifiques : pourquoi ? Raisons intérieures ou extérieures à l’école ?
Le nombre d’interactions entre les garçons et les maîtres est très important en mathématique. La moitié des interactions sont liées à la discipline.
Un garçon qui a 3/10 ; le maître va avoir des réactions du type : ce n’est pas possible, je vais convoquer tes parents. Pour une fille : ne pleure pas, c’est déjà pas si mal. C’est ce que les sociologues anglais appellent le curriculum prescrit (pour moi ce dernier exemple fait partie du curriculum caché puisque qu’il n’est prescrit nulle part ). Il existe aussi un curriculum caché, par opposition au curriculum réel. L’école est là pour donner sa place à chacun dans la société
(Donc : 1- l’école ne traite pas de questions fondamentales
            2- l’école sélectionne un nombre restreint de savoirs par décisions politiques )
(Extrait de cours de l’an dernier)
 
Le contrat didactique (CD)
 
 

Professeur
Elève(s)
savoir
CD

 
 
Expérience dans les années 70
 
Il y a 2 rangées de 10 élèves, quel est l’âge de la maîtresse ?
Les élèves de primaire répondent à la question. Pourtant les données ne peuvent permettre une réponse.
On a dit en commentant cela que l’école, non seulement on s’y ennuie, mais en plus on fait des idiots.
Mais il doit y avoir des raisons plus fondamentales pour lesquelles ils répondent.
Il y a 2 rangées de 10 élèves. Quel âge as-tu ? La réponse est encore 20.
La fonction, le rôle de l’élève n’est pas de répondre juste. Sa position est d’essayer de répondre. S’il refuse, il est en crise, il est ailleurs.
La pédagogie, c’est ce qui est indépendant des savoirs.
 
1/ Il y a un système d’attentes général, commun à toutes les disciplines : on ne va pas me poser une question idiote
2/les données sont disponibles pour y répondre
3/ Il est prévu qu’en fonction de ce qu’on m’a appris, je dois, en fonction de ces savoirs, répondre à ce qui est demandé. 
Le contrat didactique implique que le savoir n’est pas à la disposition de l’élève, mais qu’il ne lui est pas complètement inconnu. Le contrat est visible lors des ruptures (un des partenaires ne respectent pas le contrat). « Il détermine ce que chaque partenaire de la relation didactique a la responsabilité de gérer et dont il sera, d’une manière ou d’une autre, responsable devant l’autre » (Brousseau) ;
 
 
En recherche mathématique, c’est différent. Il n’y a pas de 1er 2ème 3ème exercices dont les réponses s’enchaînent. On n’est pas sûr qu’il y ait une réponse.
Le contrat didactique pérenne, est installé très tôt selon les disciplines.
C’est l’apprentissage typique de l’école. Ces règles, ces systèmes d’attente ne sont dit nulle part.
Exemple : le contrat d’assurance. Explicite ne veut pas dire connu.
Autre type de contrat : le contrat social. Des grands penseurs ont parlé de construire un contrat social. Pour Rousseau, il y a un contrat social du simple fait que l’on a une société.
Quand le tyran se manifeste, le contrat est rompu.
Platon : si j’étais certain de ne pas avoir de répression, est-ce que je me comporterais bien ?
Si l’humanité ne fonctionnait que sous la forme de la répression, elle aurait explosé. Quand je pose la question « quel est l’âge de la maîtresse ? », j’ai rompu le contrat didactique. C’est connu par tout le monde, mais ce n’est écrit nulle part.
Maintenant on a introduit des problèmes impossibles dans les exercices.
En maternelle, on passe sur le tapis, cela montre que l’on sort du jeu. On se met en situation de travail. C’est le début du contrat didactique.
 
Les élèves dans la norme, dans le contrat, sont assujettis.
2 sortes d’élèves :
sous assujettis : ils vont faire en sorte de ne pas respecter le contrat. Il peut y avoir rarement de très bons élèves. C’est exceptionnel.
Sur assujettis : ils sont trop proches des formes du contrat didactique.
 
Si un élève n’est pas dans le contrat, il ne peut qu’être en échec scolaire. Pourquoi certains entrent dans le contrat et d’autres refusent ?
Séquence échec, donc violence donc rejet. L’échec prélude à l’entrée dans la violence. Si on n’apprend rien, c’est un système dictatorial, un système de fous.
Combien vaut x dans y=ax + B
Ce n’est pas une vraie question. Pas un élève ne dit « madame, je ne réponds pas, vous connaissez la réponse. » On utilise la fausse question. L’élève ne répond que s’il pense qu’il va faire des progrès en mathématique. Si ce n’est pas le cas, cela va être une souffrance.
 
Pour les surassujettis :
Le maître : ouvrez vos cartables en silence et déposez vos affaires en silence.
¼ h après, un est encore en train de ranger les affaires. Ou encore il va s’attacher à faire un trait rouge comme c’est demandé. Il a pris au pied de la lettre ce que la maîtresse a dit. Mais ce n’est pas l’enjeu réel n’est pas ce qui est dit. Par exemple ils ne vont pas comprendre que l’essentiel est d’entrer dans la matière. L’élève ne comprend pas : il a fait tout ce qu’il a dit, et on lui fait des reproches. Il pense qu’on ne l’aime pas. Alors, il va y avoir de la violence. Il se dit « Ce système ne tourne pas pour moi ; alors je vais empêcher qu’il tourne sans moi. »
Exemple : consigne : souligne les mots importants de l’exercice. Le bon élève le fait et souligne la seconde fois après, parce qu’on lui a fait un reproche. L’élève en difficulté va s’appliquer à tout souligner, pour ne pas rater le plus important. Mais il n’a pas compris l’enjeu réel de l’exercice. La raison pour laquelle il va bloquer, c’est les maths. Ce genre de dispositifs traite la difficulté en passant par la lecture, alors qu’il y a un problème de mathématique.
Travaux : pourquoi certains enfants de riches ne réussissent pas ?
Ne pas passer des statistiques aux problèmes individuels. Les déterminations que l’on a ne peuvent jamais conditionner toutes les trajectoires.
 
Les enfants de commerçants ne réussissent pas si bien à l’école. Les enfants de profs ont une multiplicité de moments où on fait fonctionner des systèmes de ce genre. Par exemple on leur pose des fausses questions. Tu mets le couvert ? Comment tu as fait ? Correspondance terme à terme. On met l’enfant en position de fausse question. La fausse question : le système repose sur ça. Le professeur connaît la réponse, mais il la pose à l’élève.  Phénomène de déscolarisation de l’école, mais de scolarisation de la société, on scolarise dans les familles. Par exemple les livres parascolaires (ex passeport pour ) sont essentiellement achetés par les familles modestes. L’élève n’en fait rien en général.
Travaux de Bernard Lahire : il décrit les trajectoires de familles populaires. Il montre que dans certaines familles populaires les enfants réussissent, parce que le statut donné au savoir est différent, il est valorisé.
Dans certaines catégories sociales, il y a une immédiateté de l’action. La réalisation de l’action éteint la réflexion à son propos. L’école remet en cause cette immédiateté.
La plupart des actions que l’on a dans la vie sont des routines.
On élimine le cas où il n’y a pas de stratégie possible. « Je suis amoureux d’une femme, mais elle ne m’aime pas. » Ce n’est pas un problème au sens présenté ici.
Il faut que monter l’escalier soit routinier.
Quand on y réfléchit, on risque de tomber. L’école passe son temps à transformer des situations où il n’y a pas de problème en problème. L’école remet en cause l’immédiateté.
L’école est fondée sur la problématisation du monde. Elle est répandue dans certains milieux, mais pas d’autres.
Il n’y a pas de relation entre statistique, recherche, et individus. Il y a des individus qui échappent à des déterminations.
.
 
L’enseignant ne peut rendre les règles du contrat explicite.
 
Paradoxe fondamental de l’enseignant : « Comment il est possible que je te parle d’une chose puisque tu ne la connais pas, et si tu la connais, à quoi cela sert que je t’en parle ? »
Le contrat didactique implique que le savoir n’est pas à la disposition de l’élève, mais qu’il ne lui est pas complètement inconnu
 
Rendre explicite, c’est à la fin de l’apprentissage. Si on le dévoile, on perd le travail sur le contenu. En renforçant le contrat pédagogique, on casse le contrat didactique. Il faut accepter de rentrer dans le jeu. Il faut résoudre le problème en terme d’activité. Il faut faire fonctionner les règles. Il faut qu’il puisse entrer dans le contrat. Il est d’autant plus facile d’entrer dans la fausse question qu’elle est proche d’une vraie question.
Il faut restituer les conditions de l’apprentissage silencieux.
On peut s’en sortir plus facilement en s’appuyant sur le collectif.
 
Petite parenthèse : La dévolution : c’est amener les élèves à assumer intellectuellement un problème extérieur afin qu’ils prennent en charge les moyens conceptuels de sa résolution. (Brousseau)
Cela consiste chez l’enseignant à :
-proposer à l’élève une situation qui doit susciter chez lui une activité non convenue
- à faire en sorte qu’il se sente responsable de l’obtention du résultat proposé
- ce qu’il accepte l’idée que la solution ne dépend que de l’exercice des connaissances qu’il possède déjà.
La dévolution crée une responsabilité mais pas une culpabilité.
 
Il y a une inégalité obligatoire.
Le contrat est vrai dès qu’on a une relation ternaire Professeur Elève Sujet. C’est un contrat générique.
Appui tendu renversé : chez les gymnastes de l’équipe de France, chez une danseuse. C’est la didactique comparée.
 
Evaluation
Il s’agit de montrer ce qui a pu être utilisé de l’UE actualité de la recherche dans la réalisation du mémoire. Il ne faut pas présenter le mémoire.
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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 21:47
Oral dans la communication scientifique
Cours 1
Nicole Mencassi
Maître de conférence
Elève de Mr Vial
Jeudi 28 septembre 2006
                               
Contenu de l’UE : Ecrire des textes à présenter à l’oral pour présenter l’état d’avancement du mémoire : UE importante pour la soutenance de mémoire
 
Tour de table
 
Présentation d’une vidéo montrant un chercheur (Michel Vial) qui communique l’état d’avancement de ses travaux et échanges autour des remarques sur la présentation orale.
Conférence devant 200 à 300 personnes.
Les participants prennent des notes et les remarques sont ensuite présentées à tour de rôle.
 
Remarques :
Passer la brosse. Euh…(temps de réflexion)
Débit posé
D’où je parle : se définir s’autoriser
Références : clinique psychanalytique ethno
Définir la méthode : dialectique ne pas les séparer, les distinguer, puis les articuler
Opposition mécanisciste biologiste
Définir le public
Thème :
Epater par le contenu
Humour
Former c’est accompagner
Former différent d’enseigner la bonne pratique
Aider l’autre à trouver son chemin développer l’envie du changement
Regard orienté vers le haut
Qu’en est-il de l’auto évaluation ?
Former n’est pas guider
Le formateur n’est pas maître de l’auto-évaluation de l’autre.
Ceux qui s’auto évaluent : acteurs réflexifs.
Disqualifier l’adversaire sans le nommer – provoquer
Poser le plan de l’intervention au préalable
Interpeller l’auditeur
Pas la posture de l’impétrant pour Michel Vial, ce qui est notre cas. Il peut se permettre de remettre en cause le public, ce qui n’est pas notre cas face au jury.
Objectif : bousculer les représentations d’un public de plus de 100 personnes pour les déstabiliser.
Situation de risque quand on présente son travail à l’oral.
Feuilles très bien préparées au préalable.
Petite part d’improvisation. Kaïros : intelligence de l’opportunité. Rebondir sur ce qui a été dit est un plus qui demande une grande maîtrise.
 
Peu de mouvements parasites. Il a peu bougé. Ton constant.
Pause pour laisser réfléchir après des passages forts.
Piques mais visage impassible.
Débit de départ hésitant Test du public.
Il lève les yeux un moment, va chercher son énergie, situe d’où il parle, à quoi il se réfère, puis prend un ton plus assuré et on le sent alors en pleine possession de ses moyens.
Incisif
Il mesure les paroles, il les pèse.
Quand il utilise l’humour, il voit ceux qu’il fait rire, il voit la manière dont les gens réagissent, il voit la manière dont est perçu son discours.
Intervention très structurée.
Se sert-il des lapsus (les os – les autres) ? Il fait comme si de rien n’était.
Jeu de mots fiche friche
Il se met en position d’être apprécié ou détesté. Personne n’accepte d’être détesté, même un chercheur. Il faut choisir une équipe pour être chercheur, mais on reçoit les quolibets des autres.
Les mots sont très précis. Il partage un implicite avec son public.
Tonalité critique : on aime ou on déteste.
Essai de définitions claires des mots pour éviter les malentendus.
Il pose un cadre pour le protéger en se référant à des personnes.
Rythme dans la phrase
Le débit s’accélère.
Phrase choc : pause.
Y’en a marre
Rebondissement sur opérateur
 
Les conditions matérielles du mémoire et de la soutenance
2 ou 3 personnes au jury : le bon la brute et le truand ; un pour un contre un qui tempère
Le tuteur de mémoire est là. 10 à 15 mn de présentation orale du mémoire
Les soutenances sont publiques. Le public est derrière en mémoire de master. En thèse ou habilitation à diriger des recherches : public en latéral. C’est un rituel initiatique.
Ne pas faire de digressions. 
Introduction : annoncer sa démarche.
Que dit-on ? dans quel ordre ?
Remerciements au départ.
Dire bonjour au jury est important.
Etre le plus calme possible.
Moments de stress au début
Droit aux transparents, à projeter un film, power point, affiches ou oral seulement.
Entonnoir : du général au particulier.
Définir les modalités pratiques qui ont permis de tirer les arguments.
Importance de la capacité à rebondir
Utiliser un enregistreur, puis une caméra pour travailler sa communication.
Il faut définit d’où l’on parle, à qui on se réfère, puis entrer dans le contenu. On présente alors les modalités pratiques (comment s’est fait le recueil de données, exemple entretiens). C’est alors qu’on peut livrer son interprétation.
 
 
 
Réflexion sur la thématique possible d’un mémoire 
Rédaction d’un texte de 10 mots pour s’exprimer et présentation rapide à l’oral de l’état de réflexion de quelques-uns
 
Laurent : Question des affects dans la relation éducative
Home d’enfants pour enfants placés car en danger
Réflexion sur son histoire, son milieu
Trouver la bonne distance
« La question de la distance dans la relation éducative »
Intelligence du Kaïros
Affect : Daniel Marcelli
« De la relation éducative »
 
Franck : Paradigme de l’enseignant et effet sur les élèves, ou prise en compte des inégalités dans un institut privé de préparation au bac.
 
Corinne : Projet éducatif pour les enfants de 2 ans et impact sociologique sur les populations défavorisées : maternelle ou structures associatives ou communales
Quel sujet citoyen derrière ces projets ?
 
Yves : Travail sur un groupe de parole avec des adolescents
La posture de l’accompagnateur
Dynamique de groupe : Christine Poplimon
 
Marianne : 6 % d’enfants adoptés à l’étranger et placés pour échec
Même appareil de justice pour placement et pour adoption
 
Géraldine : Constat de l’incapacité à prendre en compte les minorités à l’école.
Intégration scolaire d’enfants de CLIS
Travail sur les consignes en mathématique dans les classes où les enfants de la CLIS sont intégrés. 
 
 
 
 
 
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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 21:39
Michel Vial 26 septembre 09 
Responsable Chantal Eymard
Cours 1
 
 
Méthodologie
Modalités de validation à voir avec Chantal Eymard
 
On ne peut pas réussir cette UE en ne venant pas en cours. Il est souhaitable de faire des groupes de travail qui se réunissent en dehors des cours pour faire des synthèses partielles pour établir la confiance entre les membres du groupe de telle sorte que l’on puisse laisser deux personnes prendre les cours pour les autres. Groupe maxi 4. Cela fonctionne à condition qu’il n’y ait pas de tire au flanc. On peut se relayer pour les cours. On peut y gagner en déplacement, en sécurité, en ne se déplaçant que pour un cours sur 4.
 
Bibliographie : c’est rare qu’on ait besoin de lire un livre en entier. Lire, c’est écrire. Il faut noter l’essentiel de ce qu’on lit. Il faut pouvoir recopie des citations exactes avec le numéro de la page. Il faut se faire une banque de données de citations.
Sélection de livres :
A lire d’urgence : Eymard Vial Thuillier « Le mémoire de fin d’étude » éditions Lamarre. Sauter les passages relatifs aux soins infirmiers.
« Epistémologie et instrumentation en sciences humaines » Pourtois Eymet à consulter pour des points particuliers, ne pas le lire en entier.
« Le lien éducatif : contre jour psychanalytique. » Mireille Cifali
Il peut servir à la méthode clinique. Il donne un référentiel général sur la relation éducative. Il donne un positionnement épistémologique pour cette UE, méthodes qualitatives.
Quand on a bien pris ses notes de cours, le travail commence. Il faut compléter par un travail de lecture. Les cours permettent d’entrer dans le travail personnel, ils ne le remplacent pas.
 
Généralités
Il faut absolument différencier être en recherche et faire de la recherche.
Etre en recherche, qualité attachée à la personne, curiosité intellectuelle (processus, façon d’être qui tourne autour de l’idée de se remettre en question, c’est un travail qui se fait dans la durée). C’est une qualité nécessaire à tout professionnel digne de ce nom. Ce n’était pas le cas il y a seulement 15 ans. C’était moins important. Il y avait la division du travail, avec d’un côté des agents, qui exécutent, de l’autre des chefs qui pensent. Maintenant, on exige que tout le monde pense. C’est la professionnalisation. C’est être capable de réfléchir à ce qu’on fait, être réflexif. La compétence aujourd’hui, ce n’est pas que du savoir faire, c’est aussi du savoir dire et du savoir penser. Etre en recherche, c’est pratiquement une valeur professionnelle. C’est être en lien avec une valeur professionnelle, la plasticité, le contraire de la rigidité, de la certitude, l’idée qu’on est en changement, que vivre, c’est changer. C’est le contraire de penser que vivre, c’est exploiter un capital. Etre plastique, c’est se prendre comme propre objet d’apprentissage, accélérer son propre changement.
Pour être professionnel, un chercheur doit être en recherche, mais pas plus ni moins que les autres professionnels. La recherche est une profession comme les autres. On ne peut pas se dire chercheur si one fait pas de la recherche. C’est un métier. On est chercheur tant qu’on fait de la recherche.
Faire de la recherche, c’est toujours dans une communauté scientifique. Chercheur indépendant, cela n’existe pas. On est chercheur si on est affilié à un laboratoire de recherche.
Quelqu’un qui aurait une thèse et resterait seul sur son lieu de travail n’est pas chercheur. Etre chercheur, c’est produire.
Dans un laboratoire, on côtoie des personnes qui ne travaillent pas forcément sur les mêmes thématiques. Le Laboratoire Unité Mixte de recherche inclut des personnes de l’université de Provence, de l’INRP et de l’IUFM d’Aix Marseille. Dans ce laboratoire, il y a 5 ou 6 axes de recherche. Le même chercheur peut appartenir à plusieurs équipes. Faire de la recherche, c’est appartenir à un collectif de recherche. Il faut être accepté, on est évalué par un conseil externe en fonction de critères prédéfinis.
Faire de la recherche, c’est produire des textes scientifiques. Toute recherche se termine par un texte. Cela ne peut être une vidéo ou un médicament. On produit des comptes-rendus de recherche. Les règles d’écriture en diffèrent d’une discipline à l’autre.
Il y a différentes catégories. La thèse est un compte rendu de recherche, les articles en sont une autre forme, les communications écrites, à des colloques, en sont une autre forme. Il y a aussi des communications orales sous formes de séminaire.
Il peut y avoir des objets produits par la recherche. Médicaments par ex. Ce ne sont pas les objets de la recherche. Ces objets peuvent avoir un autre statut. Cela peut être des preuves, par exemple des scènes en vidéo.
Cela s’apprend, c’est de l’autre du comment faire. Pour ce qui est de comprendre ce qui se passe, il vaut mieux s’intéresser aux processus, à la façon d’être qu’on a quand on fait des procédures.
Processus : Il est porté par un sujet. Il est de l’ordre de l’attitude, de la façon d’être, de l’énergie que je convoque, du style que j’adopte, y compris sans le savoir.
Procédure : technique, comment faire. Cela s’apprend.
Epistémologie : ce que l’on considère comme étant un savoir. Au nom de quoi je dis ça c’est un savoir, et ça non ? Il y a différentes façons d’y répondre.
Aujourd’hui, 99% d’épistémologie.
 
La difficulté pour être un chercheur, ce n’est pas la procédure à apprendre, c’est le processus. Les procédures sont importantes, mais elles ne sont pas fondamentales. Devenir un chercheur, c’est se travailler, ce n’est pas seulement des techniques.
Faire de la recherche, c’est communiquer des connaissances.
 
3 caractéristiques d’un chercheur :
 
- Appartenance à une communauté, un groupe de travail. Son identité, il la construit dans ce groupe, et pas tout seul dans son coin.
- Autorisation : Se dire chercheur, c’est oser se dire chercheur. Oser parler en son nom. Autoriser, devenir auteur, signer ce que l’on dit, se mettre à l’origine de sa propre parole. C’est prendre des risques. Oser faire une interprétation. Ne pas se mettre sous la dépendance d’un directeur.
- Communication : un chercheur communique, expose, montre ses idées, met en débat. C’est le contraire de se protéger. Ce qui n’est pas dit n’existe pas dans la recherche. On ne craint pas de se voir voler les idées. Il ne faut pas confondre piquer et mettre en commun.
 
Qu’est ce que la recherche ?
 
C’est communiquer de la connaissance. Mais c’est la définition de la science, pas de la recherche. Il faut distinguer les deux. Il n’y a qu’une seule science. On est dans la science ou non, quelle que soit sa discipline, sa méthodologie. C’est une démarche contrôlée, avec tous les problèmes que cela pose, avec contrôle, raisonnement, analyse, exhibition de ce qu’on fait.
Contrôle : voir, surveiller. Ce qui n’est pas vu, pas surveillé, n’est pas de la science. C’est ce qu’on peut reprocher à la para psychologie par exemple.
Quand on fait de la recherche, on écrit pour les chercheurs.
 
La science, c’est une communication où on travaille un double processus : implication distanciation. C’est un processus double fait de choses contradictoires. L’implication est un état de fait. On est impliqué, on ne s’implique pas. Le verbe pronominal n’existe pas en français. On est impliqué par le contexte, la situation où on est. Etre retenu par, formaté par… Quand on veut faire exprès, on devrait employer le verbe s’investir, qui est de l’ordre de la volonté.
On doit reconnaître l’implication pour pouvoir se distancier. Mais personne ne sera jamais que distancié. Il n’arrive pas un jour où on peut dire ça y est je suis distancié. On est sans cesse pris entre implication et distanciation. Faire de la recherche c’est travailler ce double processus de façon consciente.
 
On communique de la connaissance, pas du savoir. La différence, c’est quand le savoir a toujours tendance à se faire passer pour vrai, la connaissance est régulable, un résultat de recherche est vrai tant qu’une recherche suivante ne l’a pas réfuté. Toute connaissance réfutée n’est pas fausse, elle est dépassée. La science n’est pas le domaine de la vérité. C’est un travail qui avance par régulations successives, péniblement, dans la durée. 
 
Il n’y a qu’un science, mais deux façons de faire de la science, deux grandes pratiques de la recherche, deux mondes professionnels qui communiquent mal.
D’un côté il y a les sciences de la nature, qui ont leur façon à elles de pratiquer la recherche, et de l’autre les sciences humaines et sociales. Cela s’indique que l’homme est pris dans un contexte social.
Dans les SN (Sciences de la Nature) on travaille uniquement sur la preuve. Dans les sciences humaines, on travaille aussi sur ce qui s’éprouve, et pas seulement sur ce qui se prouve. Sur les opinions, les ressentis, les choses qui ne sont pas admises dans les sciences de la nature, car ce ne sont pas des faits objectifs. Une compétence, ce n’est pas que du comportement, c’est aussi du dit et du ressenti.
Les sciences de la nature travaillent uniquement avec la démonstration rationnelle. La façon la plus intéressante pour eux c’est la formalisation mathématique. Dans les sciences humaines, on n’est pas là pour convaincre. On est là pour montrer, par pour démontrer. La formalisation peut être langagière. En SN une formalisation langagière est inacceptable. En sciences humaines, il est suspect de passer à côté de la nature particulière de l’être humain.
Dans les SN on ne travaille que sur du concret. Mais ce concret peut être virtuel aujourd’hui. Personne n’a jamais vu un neutron. L’intérêt de la matière, c’est qu’il peut y avoir transformation, et cela peut s’expliquer. Les sciences humaines partent du principe est que ce qu’elles étudient est dans le changement ; on ne transforme pas un sujet, il évolue. Il vit. Rien ne peut être identique dans ces deux façons de faire de la recherche. Les SN travaillent sur des objets existants, les sciences humaines sur des existences dont on peut toujours douter, qui sont éphémères et fragiles, inconsistantes, changeantes, dynamiques… En revanche chacune de ces deux façons de faire de la science doit aboutir à produire de la connaissance. Certains chercheurs ont décrété que seules les sciences de la nature sont des sciences.
 
Médecine et psychologie expérimentale et cognitive se veulent de la nature. Mais la médecine soigne aussi des humains.
 
Problème avec l’expression recherche scientifique.
Est-ce qu’une recherche qui n’est pas scientifique est encore une recherche ?
 Toute recherche est scientifique. A côté, il existe des études et elles peuvent être plus ou moins scientifiques. Elles peuvent être faites de façon bricolées (professionnelles ou appliquées), ou certaines peuvent être scientifiques à un critère près. L’étude est faite pour résoudre un problème, pas la recherche. C’est une démarche de résolution de problème. Elle va fabriquer quelque chose d’utilisable, puisqu’elle va résoudre un problème.
On va payer une étude pour soigner les symptômes d’une maladie. Mais comme il ne soigne pas la cause, ce n’est pas de la recherche. Certains managers se plaignent. On a inventé le coaching de manager pour répondre à ce problème. C’est une étude. Si je veux faire une recherche sur le coaching, je peux me demander s’il s’agit de formation avec de l’accompagnement ou du soin avec la Programmation Neuro Linguistique (PNL). L’étude est dans la praxéologie. Il s’agit de l’action efficace.
Une recherche ne part jamais sur un comment, qui correspond à une étude. Par exemple pas de mémoire sur comment motiver les élèves. Les recherches sont faites pour avancer la recherche, pas les pratiques. Cela ne veut pas dire que la recherche n’ait aucun lien avec les pratiques. Les recherches sont sur des pratiques, mais pas pour changer les pratiques.
La recherche peut nourrir les pratiques, elle a une utilité sociale, mais ce n’est pas son objectif. Il s’agit de produire de la connaissance.
Les études peuvent être faites de manière plus ou moins scientifiques. Certaines sont faites avec les outils de la recherche. Les consultants et experts n’ont pas besoin de faire des études scientifiques. Ils peuvent faire des choses utilisables, utiles, avec des machins bricolés par des professionnels.
La recherche commence quand il y a une méthode de recherche utilisée. Pour une étude, on pique des outils, des techniques.
Pour une méthode, il faut tout prendre.
 
La méthode de recherche
3 temps 
recueil
traitement
exploitation
Les méthodes sont en nombre limité. On n’est pas là pour inventer une méthode, mais on peut s’y référer.
5 méthodes
quasi expérimentale
différentielle
historique
clinique
ethnos (ethnologie, anthropologie, ethno méthodologie)
6ème pas claire méthode systémique, recherche action.
 
Le problème du chercheur est de choisir une méthode. L’erreur des débutants est de choisir la méthode à la fin. Ils travaillent sans méthode. Ils n’arrivent pas à faire leur mémoire en un an.
La méthode indique les choses à faire ; pour certains, la méthode est comme un trajet en train, pour d’autres comme une boussole. La méthodologie est dès le départ d’une aventure de recherche.
Il faut ouvrir plusieurs fichiers. Il faut avoir un ordinateur chez soi. Un fichier s’appelle méthodologie. Un autre est lecture. Les références doivent être précises. Il faut ensuite un fichier thématique. Les trois fichiers sont à travailler en parallèle. Partir d’un mot clé pour faire une recherche sur internet. Chercher ce que les gens ont dit sur ce thème. On ne peut prendre ce qui a déjà été choisi comme sujet. On aboutit alors sur une question de recherche. Il faut au plus deux mois pour passer d’une thématique à une question de recherche.
Selon la méthode choisie, la méthode choisie va impliquer un traitement particulier.
 
 
La notion de savoir
On a besoin de lire pour aller chercher des savoirs.
Savoirs pratiques formels théoriques. Selon Vial
3 cases prises dans une boucle.
 
Les savoirs pratiques sont des savoirs expérientiels. Ils sont incorporés et à 90 % inconscients.
Toute une série de techniques permet de passer de ces savoirs expérientiels à des savoirs d’expérience (nommés, décrits). Les savoirs pratiques finissent pas devenir des savoirs formels.
 
Les savoirs formels. Ils ont été mis dans des référentiels, ils sont normés, cela devient des notions. On passe de l’un à l’autre la plupart du temps par des études. Relation d’expérience faite pas des professionnels pour organiser leur profession, par exemple en faisant un référentiel.
Ex protocole pour une injection.
La notion est quelque chose d’un peu flou. C’est un mot qui supporte plusieurs définitions. Dans les années 70, le mot projet était une notion. Dans les années 60, le mot objectif était une notion. Aujourd’hui, le mot compétence est encore une notion, un peu vague, mais qui rend des services dans leur métier. La notion apparaît comme autonome/
 
Les savoirs théoriques : les concepts sont mis en lien entre eux. Les concepts reliés entre eux apparaissent comme une théorisation ou une théorie. Les concepts sont référencés. Ils sont signés par des auteurs. Il est daté. Cette date est importante. Dans une recherche, on attend des citations récentes (moins de 10 ans). On attend aussi des recherches en anglais. C’est un critère nouveau. Les concepts doivent être problématisés. Problématiser, c’est construire un problème mais pas forcément pour le résoudre. Les problèmes les plus importants sont ceux qui n’ont pas de réponse. C’est avec ceux-là qu’on fait de la recherche. On n’est pas là pour trouver une solution.
Problématiser : mettre en tension des choses qui d’habitude ne vont pas ensemble. Le savoir théorique est issu de recherche inscrite dans des disciplines.
Ici sciences de l’éducation, pas psycho, pas socio, recherche en sciences de l’éducation. Question à se poser : ce à quoi je m’intéresse en quoi cela intéresse-t-il les sciences de l’éducation ? On peut utiliser les théories de la sociologie ou de la psycho. Mais ce qu’on fait ici ne peut être fait ailleurs. Les enseignants n’ont pas l’apanage de l’éducation.   
 
Critères de qualité d’un mémoire
 
Ce qu’on attend d’un chercheur, c’est qu’elle soit conduite avec :
-          détachement : pas d’idéologie, de convictions, on s’appuie sur des références et pas des idées reçues. On ne peut se servir dans un mémoire de ce qui a été dit dans un cours. On n’est pas là pour régler les comptes à l’Education Nationale.
-          Vigilance : le pouvoir de soupçonner qu’on peut dire une bêtise. Cela fait partie de l’auto évaluation.
-          Rigueur : ne pas se contredire, sauf quand on veut créer un débat.
-          Désir d’intelligibilité : désir de se faire comprendre. Tenir compte du lecteur. Jeu ambigu et difficile à tenir. Ceux qui lisent savent de quoi l’on parle. Les annexes sont importantes pour comprendre tout ce qui s’est fait sur le terrain, mais le terrain doit être anonymé.
-          Pertinence aux contextes sociaux : Qu’est ce que cela changerait si tous les praticiens lisaient mon texte ? On doit pouvoir apporter quelque chose d’intéressant pour les praticiens mais pas forcément utilisable tout de suite. La recherche doit être ancrée dans un milieu professionnel, en tenir compte. Il ne faut pas être englué dedans, mais il faut être en phase.
-          Cohérence de la méthode : Une méthode est un parcours idéal. Ce qu’on va faire sur le terrain est une démarche de recherche. Il y a toujours des écarts entre la méthode et la recherche. Toute recherche demande d’adapter sur le terrain ce qu’on a à faire. Quand on parle de la passation, il faut aussi parler de la réalité sur le terrain. On doit malgré tout être cohérent avec la méthode, sachant que le terrain va résister.
-          Questionnement éthique : il y a une déontologie. Rendre anonyme fait partie de la déontologie de la recherche, c’est pour protéger les gens qui ont bien voulu participer à la recherche, pour qu’on ne se serve pas de ce qu’ils ont dit contre eux. Par moments, on a besoin de dire des choses sur les gens que les gens ne savent pas eux-mêmes. Il y a là un problème éthique. Exemple d’une personne qu’on ne peut reconnaître de l’extérieur dans un livre, mais si la personne le lit, elle se reconnaîtra. Il y a danger pour elle de lire cela. La recherche est une pratique risquée. On risque d’avoir des procès, et on n’est pas là pour mettre les gens en danger.
 
 Le problème éthique est beaucoup plus important que la rigueur. L’épistémologie dans la recherche est à régler tout le temps. Il y a tout le temps des problèmes à régler.
 
Tour de manège
Des gens vont venir parler de différentes méthodes, de différents points de vue.
 
Ce qui permet de les distinguer :
 
contrôle
accompagnement
mécaniscisme
biologisme
Méthode (quasi) expérimentale
On doit avoir écrit avant d’aller sur le terrain un protocole de recherche. Programmation stricte. Si je m’écarte du protocole, c’est un biais, un imprévu qui enlève de la valeur.
Recherche d’une causalité
Ethnos
sentiment d’appartenance à un groupe, à une tribu. On développe des signes qui permettent de se sentir membre d’une tribu. On étudie les signes qui permettent aux gens de dire qu’ils appartiennent à un groupe.
Voir comment les signes évoluent en fonction de l’âge des membres, …
Différentielle
Elle a été inventée ne plus chercher des causes, mais de dévoiler des tendances, de directions qu’un groupe peut prendre en fonction de variables. On utilise des corrélations, des calculs statistiques. On est dans une description de dynamique, de tendances.
Clinique
Elle s’intéresse en priorité à l’histoire des sujets. Ce que l’on fait aujourd’hui dépend de la façon de vivre son passé ; certains passés nous empêchent, d’autres nous permettent de faire des choses. On voit comment l’histoire de quelqu’un interagit dans la relation à l’autre.
En psycho, on aurait tendance à faire de la clinique du sujet. En sciences de l’éducation, ce qui nous intéresse c’est le dialogue, l’interrelation, le lien éducatif. Comment les expériences qu’on a eues façonnent notre présent.
Quantitatif : utilisation des statistiques
Recherche action
On crée un groupe le temps d’une recherche.
 Il y a un collectif de recherche : il y a un chercheur et des praticiens. On développe avec eux un projet de recherche qui doit les intéresser et intéresser le chercheur. On est tous chercheur. Ce que les partenaires vont apporter est aussi important que ce que le chercheur va apporter. C’est un système communautaire plus que collectif. On ne publie que si tout le monde est d’accord. Le chercheur doit déballer son interprétation. Mais c’est le groupe qui décide, qui valide.
Historique : à cheval sur deux paradigmes
 
Les rois, les événements, s’il n’y a pas de trace
Cela n’existe pas. On mesure par la fréquence.
On peut faire des tableaux statistiques. Ce qui compte, c’est la récurrence.
Ex : à telle époque l’espérance de vie était
A 35 ans.
Histoire des mentalités. Ce qui compte c’est la singularité. Un événement qui n’est arrivé qu’une fois peut être très important. Ex : bombe atomique.
C’est très proche de l’ethnos.
 
 
Le directeur de mémoire est engagé dans une démarche, il est responsable de la personne. Le directeur, s’il pense que le mémoire est de qualité, choisira pour le jury quelqu’un du même paradigme. Quand on juge un étudiant, on juge son directeur.
Toutes les méthodes de recherche peuvent être bonnes à condition de respecter les critères de qualité. Attention à ceux qui considèrent qu’in n’y a qu’une méthode de valable. Il n’y a pas de hiérarchie dans les méthodes. Le M1 est le début d’un cycle d’initiation à la recherche. Le directeur choisit l’étudiant et l’étudiant choisit le directeur de recherche. Les deux peuvent arrêter si cela se passe mal. Chacun a besoin de l’autre pour remplir ses propres objectifs. Il y a besoin réciproque. Un directeur n’est pas obligé de prendre. Tout le monde a intérêt à ce que cela marche. L’étudiant va apporter des lectures que le directeur n’a pas faites. L’étudiant n’est pas qu’en position de demande. Le directeur apprend toujours des choses. On dirige un mémoire, mais on accompagne aussi quelqu’un. Il y a des apprentissages obligatoires à faire, mais il faut aussi accompagner quelqu’un pour qu’il fasse son chemin à lui.
Le mémoire de M1 est un brouillon du M2 qui est un brouillon de la thèse. Il faut 15 jours pour rédiger un mémoire de M1, un mois pour un mémoire de M2, un an pour une thèse.
 
Mialaret est dans le mécanicisme, mais il dit des choses très intéressantes sur les méthodes expérimentale et différentielle.
HJ
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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 21:17
Mercredi 27 septembre
Alain Mercier
didacticien de math de formation
 
Didactique comparée
 
Les historiens ont travaillé sur les histoires nationales, pensant qu’il n’était pas possible sur l’histoire de 2 pays en même temps. Certains historiens ont identifié des gestes historiques et même des grandes idées en commun. On peut comparer les histoires de différents pays. Il y a des éléments communs. Lire «La Méditerranée» pour voir ce genre de travail.
Jusqu’aux années 80, on ne parlait que de pédagogie. Maintenant il y a aussi les termes andragogie (formation adultes Québec) et didactique. Les grands choix pédagogiques vont s’appliquer dans le cas de disciplines comme le français, l’anglais, les maths…
Et Même la géométrie, l’algèbre… Chaque professeur est libre de sa pédagogie dans sa classe. En Espagnol, dans l’apprentissage de la langue, on entre dans une culture en même temps que la langue. En anglais, c’est d’abord et avant tout une langue de communication. Le programme n’est pas le même selon la langue. Dans un cas il y a travail sur des textes, dans l’autre, travail sur des conversations
Les gestes d’enseignement que l’on peut observer ne relèvent pas des généralités que l’on peut trouver.
 
Histoire de la didactique
L’idée des didacticiens apparaît dans les années 60, s’installe après 68, dans les années 70 puis 80. L’Europe n’a plus l’hégémonie mondiale de la culture. Ce sont les USA qui ont l’hégémonie. L’Europe est sinistrée est doit être reconstruite. Les anciens savoirs sont disqualifiés dans beaucoup de matières. On a l’impression qu’il faut tout repenser pour redevenir compétitif.
Les linguistes, les mathématiciens vont regarder ce qui s’enseigne vraiment à l’école. Leur volonté se heurte aux règles pédagogiques en vigueur. Il faut reprendre ce que fait le professeur en fonction de l’épistémologie. Si la pédagogie ne peut faire évoluer cela, il faut un autre savoir pour faire évoluer le professeur, cela va être les didactiques. Comment enseigner chaque discipline réorganisée de manière savante. Ex astronomie des trajectoires des planètes plus intéressante mais plutôt la thermo dynamique.
Chaque discipline va avoir sa didactique. Cela ne s’appelle pas comme cela jusque dans les années 80. On considérait cela comme un travail épistémologique sur les disciplines.
En 1980, on s’aperçoit que la réforme des mathématiques n’atteint pas son objectif. Les parents parce qu’ils ne comprennent pas ce que font les enfants, les professeurs n’arrivent plus à évaluer leurs élèves. Les savants se rendent compte que les professeurs n’enseignent pas la théorie des ensembles mais la manipulation des patates.
Depuis on a fait 5 contre réformes. Cela tourne dans tous les sens mais on rate à chaque fois l’enjeu, on en peut revenir à l’état d’avant, l’histoire ne se répète pas.
Il doit y avoir une compréhension sur l’ensemble des contraintes qui pèsent sur les professeurs, la façon dont les professeurs comprennent les maths. Peut on parler de math à quelqu’un qui ne comprend rien. Il faut déclarer les présupposés qu’on à et on ne dit pas ce qu’il est important de dire. Les gens qui travaillaient dans les instituts de recherche, se disent que si les professeurs se trompent tous dans la manière d’enseigner, c’est qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Ils ont des contraintes liées à la discipline enseignée, aux conditions d’enseignement.
On crée donc un discours pour réorganiser l’enseignement des savoirs en fonction de leur discipline.
 
Contrat didactique 
Dès que quelqu’un prétend enseigner quelque chose, on est dans le malentendu. On ne comprend pas parce qu’on nous explique. Cela marche pour la communication. Mais quand on enseigne, ce n’est pas une communication. C’est la 1ère grande découverte des didacticiens en mathématique. Enseigner, cela n’est pas communiquer.
Cela doit transformer le système de connaissance. Personne ne transforme son système de connaissance en regardant les informations, sauf si cela est une information particulière et personnelle. Tout le monde se comporte comme si c’était de la communication, mais il y a un malentendu fondateur. Il faut avoir l’air de comprendre. Pendant assez longtemps on peut faire semblant de se comprendre pour qu’au bout d’un moment, il y ait une transformation chez l’élève qui s’approprie un nouveau savoir. Il ne suffit pas de le dire. Le système d’attente est celui-là. Plus on est sinistré de l’école, moins on tient longtemps. Plus on réussit, plus on fait confiance, plus on tient longtemps.
Ce système d’attentes réciproques amène des effets, comme l’effet topaze. Quand l’indication se renforce, cela renforce l’incompréhension. Il faut qu’il montre à l’élève qu’il réussit un peu pour qu’il puisse continuer.
Le professeur de philosophie se rend ridicule avec Mr Jourdain, qui repart en laissant croire que Mr Jourdain a appris quelque chose. 
 
Molière se moquait aussi des femmes qui voulaient apprendre au-delà de leur condition : « Les précieuses ridicules». L’enseignement est souvent montré en public est rendu ridicule. C’est difficile vu de l’extérieur de voir une relation didactique dans une vidéo non montée par exemple.
Il faut faire durer la situation même quand cela ne fonctionne pas, afin de sauver la situation.
On le voit en mathématique. Le professeur ne choisit pas ses élèves, et les élèves ne choisissent pas leur professeur. Il y a peu de relations humaines dans ce cas-là.
 
Seconde contrainte :
 Le temps didactique
On doit créer du temps. On doit montrer qu’au fur et à mesure on doit progresser. Cela doit être démontré de manière concrète et régulière. On ne peut rester très longtemps sur un même problème. Alain Connes, grand mathématicien aime tomber sur un grand problème, tourner autour longtemps. Une fois qu’il est résolu, il n’a plus d’intérêt.
Un mathématicien ne résout pas des problèmes, il les fait vivre. Un professeur ne peut faire cela. Un professeur doit pouvoir dire aujourd’hui, nous avons appris cela. C’est la contrainte du temps didactique. Enseignants, parents, élèves, parlent en disant « on a fait le chapitre 2 »
Le temps d’une classe à l’autre varie beaucoup. Ceux qui passent beaucoup de temps à une notion ne donnent pas forcément l’impression à leurs élèves qu’ils ont progressé.
On crée un temps dynamique sans se poser de questions sur la manière dont les élèves l’ont reçu.
 
Dans toutes les disciplines, les décisions que prend le professeur en accord avec les élèves en raison du contrat didactique surprennent les didacticiens. On s’aperçoit que c’est toujours sur le dos du savoir que les gens se mettent d’accord. Pour que le savoir ne soit pas la victime, les didactiques vont essayer de trouver des solutions. Comment faire pour que la valeur du savoir soit conservée ?
Qu’est ce que le savoir ?
Quels savoirs veut-on transmettre ?
Quelle est la valeur de ces savoirs ?
 Dans quelles conditions la valeur des savoirs peut-elle être conservée ?
 
Qu’est ce que le savoir ?
C’est l’objet de l’épistémologie scolaire.
On peut juger de ce que vaut un savoir. Qui juge ? C’est quelqu’un d’extérieur à l’école, par rapport aux besoins de la société.
Exemple : les mathématiques
Autrefois on enseignait des mathématiques appliquées à la vie quotidienne (factures, chèques, etc…). Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Beaucoup de calculs sont automatisés.
Pour quelles raisons enseigne-t-on les mathématiques maintenant ?
Si on veut que les gens apprennent le savoir, il faut qu’il puisse exister pour eux.
On demande aux enfants de montrer jusqu’à combien un enfant sait compter. Par contre, il peut n’être pas capable de porter une cuillère pour chaque personne d’un groupe de 7.
Un énoncé est une consigne pour une action, si on ne comprend pas l’action, on ne comprend pas l’énoncé. 
Problème dans l’enseignement en CP : 70 pour la numération à partir de 70 (soixante dix et toutes les autres irrégularités illogiques comme 80 90, au contraire de septante octante nonante).
Compter c’est avoir une information pour une collection. Ce n’est toujours suffisant. Le savoir est important en fonction de l’usage qu’on va en faire. On doit enseigner les usages. A quoi sert une langue étrangère ? L’espagnol ne sert-il qu’à la littérature ? Il y a des choix. Dans l’interaction avec les enfants pour un savoir, le professeur doit enseigner les questions qu’il peut résoudre. 
Dans certaines écoles, on ne fait travailler que la répétition, en vue de la restitution. La compréhension est maintenant attendue dans l’enseignement en France.
Exemple : compter les signes d’une page. Personne ne peut compter au-delà de 40 sans organiser le compte. A quoi cela sert de savoir compter des choses ? Cela appartient la catégorie des mesures.
Une collection se mesure par son nombre.
 
Ces questions ont été soulevées par les didacticiens dans différentes disciplines.
Exemple : la didactique en histoire
Au XIXème siècle, on enseignait l’histoire des rois. C’était sous Charles X, cela permettait d’éviter de parler de Napoléon. Aujourd’hui, en histoire, on demande de commenter un document. Il faut être capable d’interpréter un document et de le remettre dans son contexte. Cela met en défaut un bon nombre d’élèves. On demande un commentaire sur une période non étudiée en pensant que l’élève pourra transférer la démarche d’observation. On veut qu’il comprenne quelque chose. L’élève doit faire un travail à l’image de l’historien.
Il faut viabiliser le chemin, mais pas le problème. Il faut transmettre le savoir, le jugement sur le savoir, et les conditions d’existence du savoir. Chacun trouve les réponses qui dépendent de sa discipline. La situation n’est pas la même, mais le type d’exigence oui.
 
Pour comprendre la relation entre les professeurs et les élèves, il faut comprendre l’enjeu de la relation. On ne s’intéresse pas à comment les gens pensent, mais comment ils apprennent.
 
Si on veut faire un mémoire de recherche sur la didactique
Quel est le général de ce particulier ?
Exemple effet Topaze ; Moutons 
 particulier : c’est quoi l’orthographe ?
Général : le professeur a donné une indication pour l’élève sans la donner vraiment. On peut faire semblant d’avoir réussi. Ce n’est pas particulier à l’orthographe.
Les professeurs donnent aux élèves des éléments qui trichent pour permettre aux élèves sans avoir vraiment réussi. C’est particulier à toute relation didactique, mais général, c’est le contrat didactique.
Ces phénomènes sont-ils génériques ? Généralité ou généricité ?
 
Retour sur l’histoire de l’enseignement
L’enseignement moderne a été presque entièrement inventé par Jean Baptiste De La Salle. Il a fondé les frères des écoles chrétiennes, avec une organisation généralisée.
On aura dans la salle une grande table peinte en noire sur laquelle on aura la leçon mathématique du jour (inventeur du tableau). Une grande affiche sur lesquelles seront écrites toutes les lettres de l’alphabet, toutes les diphtongues, les graphies des sons. Il invente les cartes légendées et « la table » pour les mathématiques. Tous les jours il y a quelque chose de nouveau. On ne peut pas mémoriser. Un des gestes importants pour enseigner est de pouvoir montrer des choses aux enseignés. Pouvoir montrer : enseigner, faire une enseigne, montrer que là il y a quelque chose.    Aujourd’hui il y a la bande numérique, c’est un objet qui va rester pour faire des mathématiques. Cela compte pour faire exister les choses dont on parle, pour les pointer du doigt.
 
Possibilités de problématiques de mémoire
 
On demande à un enfant de regarder la lune. « Le sage montre la lune et l’imbécile regarde le doigt. » L’enfant ne voit la lune que s’il sait ce que c’est déjà. « Tiens, la lune ! » Il faut interpréter le ton, la situation. Ca bouge, je crois que je l’ai vu ailleurs. C’est plus facile d’avoir un dessin pour la montrer. Les professeurs créent tout le temps des objets pour expliquer. Ex : aire d’influence d’une ville. Les professeurs s’emparent de choses de ce type pour enseigner.
Le dessin d’arbres à calculs pour enseigner la retenue doit être commenté. Certains objets de ce type n’existent que chez les professeurs. On regarde si la création didactique de ce type marche dans toutes les disciplines. Le travail du professeur est de montrer, pourquoi a-t-il besoin de ces objets là ? Les élèves peuvent ils les fabriquer ? Y a-t-il d’autres objets qui pourraient faire mieux ?   Certains éditeurs inventent des objets de type. On compte que ce qu’on accumule ? Est-ce que cela sert à autre chose ? On regarde la production de systèmes sémiotiques dans la classe, mais aussi le système langagier. Est-ce qu’on parle de la même manière dans toutes les classes ou est-ce que l’on modifie son vocabulaire selon le niveau du public ? Est-ce que les systèmes d’objets à manipuler remplacent la langue dans les ZEP, parce que le langage ne porterait pas certaines choses ? Ce sont sur ces genres de thématique que travaillent des chercheurs en didacticiens.
On regarde aussi ce qu’il faut faire pour aider quelqu’un qui a du mal à étudier. Que peut on faire du point de vue didactique et du savoir ? Ce que le professeur est capable de montrer, c’est une toute petite partie des choses qu’un élève doit savoir pour réussir. Il faut observer les élèves pour regarder ce qu’il manque pour aider les enfants à réussir.
Exemple : où s’arrêter au feu rouge ? Au Québec, ce n’est pas au même endroit. Les règles de ce type font une culture. Cela fait partie des règles qu’il faut savoir pour vivre, mais il en existe aussi pour s’approprier les savoirs.
Règles générales : comment se comporter à l’école pour apprendre ?
Y a-t-il des règles didactiques disciplinaires ? Comment se comporter en classe pour apprendre les maths ? Quelles règles mathématiques non dites ? Des choses permanentes qui ne créent pas de nouveautés  et qui ne sont pas enseignées ? Est-ce que c’est vrai en français ? Ailleurs ? 
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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 20:38
Mercredi 27 septembre 2006
Cours 1
Marie Thérèse Zerbato Poudou
 institutrice de maternelle, licence psycho, puis création sciences de l’éduc et entrée dans ce département. Thèse, maître de conférence, poste à l’IUFM Marseille, Toulouse, retraitée IUFM, assure des cours en fac.Travaille pour le CNED. A écrit 2 livres et produit une mallette de graphisme 
 
 
Pratiques à l’école maternelle
Un transfert est possible pour d’autres secteurs. Il est souhaitable de repréciser les spécificités de l’institution et des apprentissages à l’école maternelle. L’année dernière, Marie Thérèse Poudou a fait une présentation sur l’historique de la maternelle en licence. Avant 1881, il n’existait que les salles d’asile. Lorsque Jules Ferry était ministre, l’école est devenue obligatoire et la maternelle a été créée.L’inspectrice générale Pauline Kergomard a été sollicitée pour en élaborer le projet éducatif. La salle d’asile a été créée pour garder les enfants des milieux populaires très pauvres pour les soustraire des dangers et pour leur inculquer une éducation surtout religieuse. Lorsque l’école est devenue laïque obligatoire, l’instruction religieuse a été supprimée. Pauline K avait un projet éducatif global qui a marqué profondément l’école maternelle. Actualité de ses propos. Cela n’a pas vieilli. Elle parlait de développement global. D’une part il y avait les apprentissages disciplinaires, connaissances générales et de l’autre les savoir être, savoir penser et la culture, rares surtout à l’époque. Pauline K a pris sa retraite à 80 ans vers 1915. Elle était critique. Elle pensait que peu de choses qu’elle avait proposées avaient été mises en place.
A la Révolution Française, de grands esprits pensaient qu’instruire le peuple n’était pas nécessaire. Après la 2ème guerre mondiale, expansion très forte ; mais l’essor a commencé à partir de 1920. Petit à petit, toutes les couches sociales envoient les enfants à l’école maternelle. On y garde les enfants et c’est gratuit. Les germes de l’école maternelle moderne étaient dans ce qu’elle a mis en place. L’école maternelle est gratuite et de bonne qualité. Il s’y passe des choses intéressantes. Les enfants commencent les apprentissages lire écrire compter dès ce moment là. Il y a près de 100% d’enfants scolarisés à la maternelle.
De 1921 à 1977, il n’y a plus eu de textes officiels pour l’école maternelle. L’école maternelle française avait une grande renommée, mais elle a beaucoup perdu de son prestige. La reconnaissance de l’échec scolaire a été officielle avec la création des ZEP. On fait le reproche de l’échec scolaire à la maternelle. Mais il y a d’autres facteurs. Par exemple, l’arrivée massive d’immigrants. L’échec scolaire a plusieurs raisons, l’école n’est pas la seule responsable, elle est la caisse de résonance de la société : problèmes de l’arrivée d’enfants non francophones, conséquences du chômage, familles mono parentales, problèmes de relations à l’intérieur des familles. Cela provoque des différences dans les groupes d’enfants. Difficultés socio culturelles et socio économiques peuvent s’accumuler. Elle offre l’avantage être une plate forme intermédiaire pour l’école primaire et peut parfois restaurer des conditions défaillantes pour certains enfants. Ecole longtemps stable dans son fonctionnement. Il y a une nette évolution maintenant. La maternelle avait son inspection et sa conseillère pédagogique.
Rappel du rôle de l’inspecteur : contrôle, mais aussi médiation entre ministère, parents, enseignants de sa circonscription, municipalité qui est propriétaire des locaux des écoles maternelles et primaires et rémunère le personnel non enseignant (ex Agents Territoriaux de service en Ecole Maternelle). Autrefois séparation maternelle et primaire chez les inspecteurs. Il y avait un clivage très fort. Elle était coupée des écoles primaires mais aussi des crèches et haltes garderie. A un moment, on a décidé de faire la fusion entre primaire et maternelle, cela s’est fait petit à petit, à partir de 1975, avec modification au départ à la retraite. Cela a pris du temps. Cela a commencé à bouger à ce moment là, et depuis la loi d’orientation et les cycles, elle est sortie de son isolement.
Cycle 1 Petite Section PS, Moyenne Section MS, Grande Section GS; dans les derniers programmes, la Grande Section est bien dans le Cycle 1
Le cycle 2 part de la Grande Section, puis Cours Préparatoire CP, Cours Elémentaire 1 CE1.
Cycle 3 : Cours Elémentaire 2 CE2, Cours Moyen 1 CM1, Cours Moyen 2 CM2.
La scolarité n’est pas obligatoire avant l’âge de 6 ans. Les enfants ayant 6 ans dans les premiers mois de l’année sont encore en Grande Section. La place de la grande section pose problème dans le fonctionnement de la classe. Certains enseignants conçoivent la classe comme un petit CP. Les enseignants de la GS se sont toujours mis en compétition avec ceux du CP. Résistance sur le terrain aux programmes, quelquefois positive, quelquefois négative. Plus de débat sur l’école qu’autrefois, internet, livrets d’accompagnement aux programmes, programmes distribués aux enseignants. Ce qui est programmé est éminemment politique.
En 2001 consultations sur les programmes.
2002 changement idéologique dû au résultat des élections. En 2004. Consultation nationale sur l’école. N’importe qui de la population pouvait envoyer sa contribution. L’école a été mise sur la place publique. On demande l’opinion aux gens. Claude Thélot était à la tête de la DEP division évaluation prospective, à la base des évaluations nationales.
Pour les écoles maternelles, le rapport Thélot propose que la scolarisation devienne obligatoire à 5 ans et que la GS soit coupée de la maternelle de manière définitive.
Le cycle 1 serait GS CP CE1. Le cycle 2 engloberait la 6 ème. Glissements en cours…
Précocité : 6ème tirée vers la primaire. 3ème cycle : collège.
Pour C. Thélot, la question de l’accueil de la petite enfance déborde le cadre de l’éducation nationale. Habilitation donnée aux éducatrices de jeunes enfants pour des enfants jusqu’à 6 ans. Diplôme de jardinière d’enfant transformé en éducatrice de jeunes enfants.
 
Cela a de l’influence sur la pratique. On est soumis aux injonctions ministérielles et de l’inspecteur. La mise en place des évaluations en maternelle a modifié les pratiques. Il y a des enjeux politiques, de société.
L’école à 2 ans est controversée à l’heure actuelle. Le problème est de se poser la question du projet éducatif pour cette classe d’âge. Subventions indexées aux revenus pour les gardes d’enfant en halte garderie et crèche. Les enseignants sont rémunérés par l’état. Les personnels de halte garderie et crèche sont payés par les municipalités et les associations. La formation d’éducateurs de jeunes enfants est très bien faite. En IUFM, il n’y a que 15 h de formation pour la maternelle. Le risque est que les écoles maternelles passent complètement sous la coupe des écoles élémentaires.
La spécificité des savoirs est de plus en plus remise en cause.
Savoir
 
 
 


 

Professeur          élèves 
A l’école maternelle, les savoirs ne sont pas énoncés en termes disciplinaires, mais en domaine d’activités. Ces domaines sont apparus dans les instructions de 1997, et se sont précisés de plus en plus. Ils sont pour les enfants. Pour eux, l’activité est multiple.
Ex : travail compter des papillons activité à objectif mathématique, pour l’enfant, c’est multiple car il va découper, colorier. Par contre, cette activité pour l’enseignant est disciplinaire. C’est donc ambigu. Cela paraît légitime, mais cela pose problème, dans l’élaboration du rapport au savoir. S’il y a opacité, comment se construit leur rapport au savoir. Les enfants sont ils suffisamment éclairés sur ce qu’ils font dans une activité.
Ils doivent s’approprier plein de choses pour devenir des élèves. Il faut prendre en compte ce qui se passe pour eux.
 
Chaque fois que l’on rentre dans une institution, on change de statut. Il faut s’approprier un nouveau statut sans pour autant effacer le passé. Pour les enfants de l’école maternelle, il faut se séparer de la mère (symbolique). Ils sont en train de se construire. Tout ne se joue pas avant 6 ans. Heureusement ! Il y a beaucoup de choses qui se mettent en place d’un point de vue relationnel et cognitif. L’intelligence, c’est le mode de fonctionnement. Si ces structures sont en place, cela sera d’autant plus performant pour la suite. Pour certains, elles seront peut être en place trop tard. Ceux qui sont de la fin de l’année sont pénalisés : ils ont un an de différence avec ceux du début de l’année, et c’est déterminant en CP.
Les processus cognitifs sont soumis à des processus du développement du corps, relationnels et affectifs. On le voit quand les enfants rentrent à la maternelle. Ce processus de séparation est éminemment psychologique. Se séparer de la mère, c’est accepter l’intrusion d’un tiers qui va faire la séparation dans la relation fusionnelle mère enfant. L’école est d’autant plus violente qu’il y a des apprentissages à faire. Halte garderie, taux d’encadrement : 1 pour 5 qui ne marchent pas, pour 8 qui marchent. Si l’enfant reste en fusion avec la mère, les apprentissages ne peuvent se faire. L’accès à la pensée symbolique ne peut se faire que si la séparation symbolique à la mère est faite. Paradoxe : c’est le père qui doit faire la séparation, mais la maternelle, qui a un aspect maternel, représente un objet transitionnel doit assurer le rôle de séparation, c'est-à-dire un aspect masculin du rôle. - cf commentaire -  Ambiguïté du rôle de la maternelle : père et mère. Elle prépare l’entrée à la grande école. Il va y avoir des répercussions sur la profession de l’enseignant. Il y a beaucoup de femmes en maternelle, depuis 75- 77, la présence des hommes est autorisée, mais il y en a peu. Lorsque c’est le cas, cela permet une identification paternelle et les aide à se détacher de cette fusion et à préparer leurs apprentissages.
 
Entre 2 ans et 6 ans se construit la pensée symbolique : symboles, accès à l’écrit. Si ce n’est pas en place, l’enfant aura à rattraper certaines choses.
Aspect physiologique très négligé : les enfants font illusion, ils sont « dégourdis » : pour autant leur corps avance-t-il plus vite qu’avant. Ils sont plus stimulés qu’avant.
Les enfants tout petits, dès qu’ils ont une semaine, sont projetés dans un monde éminemment désordonnés, bruyant, plein d’agressions mais aussi de stimulations. Ex : enfant dans un supermarché. Ils sont dans un éclairage violent, un monde bruyant : le rapport au monde est différent. Ont voit comment sont éduqués les enfants, comment se comportent les adultes, dans les salles d’attente… on y voit les transformations de la société. Ils vivent des choses sur le plan spatio temporel. Ils vivent des déplacements plus nombreux qu’autrefois. Avion, train vacances… Ce sont des bouleversements profonds pour eux. Ces changements dans l’espace et le temps ont des conséquences sur le développement psychologique et neurologique des enfants. Les interactions neuronales se font avec plus ou moins de bonheur pour la suite. Les relations familiales sont dans la multiplicité et dans la restriction. Famille plus éclatée qu’avant, famille nucléaire, grands parents plus éloignés. Ils ne sont plus comme avant, ils travaillent plus longtemps. Limite entre générations floue. On ne reconnaît parfois pas les grands parents comme tels. Famille élargie. C’est plus flou, mais plus complexe. Les enfants s’y reconnaissent, mais problème de construction de l’identité. Cela a de l’influence sur la construction de l’intelligence. Dans cette construction de soi, il y a une chose qui fait que les pratiques pédagogiques vont être bousculées : l’enfant a des droits qu’il n’avait pas avant : choisir ses vêtements, sa nourriture... Cela a un impact très fort sur ce qu’ils sont. L’enfant qui a le droit à la parole n’est plus un enfant soumis. Il sait que l’adulte n’a pas toujours raison. Il y a des études sur la publicité à la télé où les enfants qui font de la morale à leurs parents. Ils revendiquent leurs droits. Il faut leur rappeler qu’ils ont aussi des devoirs.
L’autonomie
3 catégories d’enfants qui vont avoir des conséquences sur leurs apprentissages :
 
Enfants très cadrés : catégories socio professionnelles très élevées cadre et pensée très rigides.
 
Enfants réussissant à l’école mais difficulté d’adaptation, pas de souplesse intellectuelle. Leur violence se tourne souvent vers eux mêmes
Enfants n’ayant aucun cadre de vie, aucun repère stable, un jour ils ont le droit, le lendemain non, pas de cadre, pas de limite. Ils ne supportent pas le cadre. Ils risquent d’êtres violents. Ils sont appelés enfants bolides. Les enfants zappent, ils n’arrivent pas à fixer leur attention.
 
Enfants dans un univers familial avec un cadre parfois négociable, pas toujours. On va avoir des dialogues pour comprendre et expliciter les situations qui se présentent. Ils vont apprendre à réfléchir et à organiser leur vie ; ils seront souples et adaptables. C’est eux qui auront le moins de problème pour trouver les réponses les plus appropriées sans trop se mettre en danger.
 
Dimension physiologique de l’enfant : nos méthodes sont elles adaptées. Enfants mieux nourris qu’autrefois, ils sont plus grands, ils sont mieux surveillés médicalement. Ils sont plus sportifs qu’autrefois : il y a plus d’opportunités de sports. Mais il y a des constructions qui sont plus lentes. La mise en place des interactions, des constructions des plateformes neuronales qui vont accompagner les apprentissages. La myélinisation fait que les habiletés motrices vont pouvoir se construire. On ne sait pas si les stimulations précoces accélèrent ce processus. Quand on demande à des enfants de 3 ans d’avoir une expertise motrice de 6 ans, est-ce légitime ? Il y a trop de travail sur feuille dès la petite section.
Pour l’enfant, contexte à l’entrée en maternelle : langage, accès à la symbolique, séparation de la mère, stimulation, environnement familial dans lequel il a été élevé. Ecole environnement étranger dans lequel il va devoir apprendre. Il faut avoir une pratique professionnelle qui puisse répondre à cela. Les gestes professionnels en maternelle vont au-delà de la préparation des cours, cela va être dans l’interaction, la relation.
Les interactions : connaissances disciplinaires maîtrisées qu’il faut organiser pour les rendre digeste, la dimension rapport au savoir du prof : comment il est découpé organisé présenté, supports… L’autre dimension : rapport à l’autre relationnel. Effet Pygmalion par exemple.
L’importance du regard de l’adulte pour les enfants de 2 à 6 ans est fondamentale.
Choc pour l’enseignant qui se retrouve devant des enfants de 2 à 3 ans et qui ne sait pas comment leur parler. Problème d’adaptation. Se mettre à la hauteur des enfants.
 
Les pratiques des enseignants
 
L’école maternelle a mis en place des dispositifs spécifiques pour les petits. Ce sont des grandes structures qui vont aider les enfants à construire leur rapport au savoir.
Comment la classe est-elle organisée pour travailler ?
Alternance ateliers – collectif mise en place aussi en école élémentaire maintenant.
Autour de tables, des groupes ex dessin, math, peinture, collage.
Travail différent dans chacun des groupes. Travail de groupe en école élémentaire : objectif différent des ateliers de maternelle.
Travail en ateliers (issu des chantiers de 68) proposé pour casser le grand groupe pour cause de manque d’attention. En élémentaire, les élèves sont supposés échanger, en maternelle non. Ils sont encore individualistes, égocentriques. C’est le dispositif fondamental. Rotation de tous les groupes dans la semaine.
Situations spécifiques à l’école maternelle.
On peut mettre les enfants en situation de :
découverte,
d’exploration,
d’apprentissage,
de réinvestissement des apprentissages.
 
 Cela devrait être la règle pour tous les enseignements. En maternelle, c’est plus facile.
Ici situation d’écoute. Peut-être apprentissage. On pourrait être mis en situation de découverte avec des textes ou des images, puis le professeur pourrait tisser les travaux pour construire un savoir. Difficulté pour l’adulte : Comment être dans un lieu où il se passe des choses différentes ?
Pour apprendre, les enfants ont besoin de manipuler (Piaget : stade sensori moteur). Il faut qu’il soit en contact direct avec les objets d’apprentissage. Petit à petit, il faudra se séparer du concret pour arriver à l’abstraction. Par exemple, quand il va compter, il va avoir besoin des objets concrets. Puis abstraction concrétisée pur les dessins. Puis il lui faudra faire abstraction du dessin pour pouvoir compter (compte dans ta tête). Position différente pour Vigotski. 
Certains enseignants sont tout le temps en manipulation. Exemple : travail en méthode Montessori.
Dans l’apprentissage de la langue écrite, on va donner des mots découpés sur papier. Exemple étiquette salade. Syllabes découpées à recoller dans l’ordre. Illusion de l’adulte : puisqu’un mot est écrit sur l’étiquette, il manipule le mot. Non, il manipule l’étiquette. L’enfant est dans le concret.
 
Exemple : la maman mange de la pizza. Découpage des mots, collage. L’enseignante, quand elle passe, va attirer l’attention sur l’objet d’apprentissage permettant l’abstraction, ou sur le concret (c’est bien, tu as bien collé). L’enfant sanctionne le fait que cela soit mal collé, la phrase est bonne, mais une étiquette est collée un peu plus bas. Si la maîtresse revient sur le contenu de la phrase, elle permet mieux le passage à l’abstraction.
Beaucoup d’enseignants suppriment la manipulation et utilisent le papier et le crayon tout de suite pour s’approprier les qualités des objets. Les enfants sont attirés par le concret. Il faut les laisser assouvir leur besoin de concret avant d’aller plus loin.
Le jeu, c’est le travail de l’enfant. Ils apprennent à connaître des règles de jeu, des connaissances, mais c’est aléatoire. En maternelle, on déguise tous les apprentissages en jeu. On est toujours dans le ludique. La plupart de enfants sont en train d’apprendre quelque chose, et ils ne le savent pas. Ils ne se rendent pas compte que le travail est important pour apprendre. L’illusion du jeu est dominante pour les enfants en difficulté.
Triangle
 
Jouer
 


 

travailler                         apprendre.
 
 
Le savoir dans les banlieues et ailleurs (Rochex Bautier). Depuis les cycles on met les apprentissages systématiques de plus en plus tôt. Beaucoup d’enfants ne jouent plus, et c’est une aberration. Mais on ne doit pas déguiser le travail en jeu. On pense qu’en présentant les choses sous un aspect ludique, cela sera plus motivant.
 
 Education du travail Montessori Freinet dans un contexte. Penser à ce que sont les enfants de nos jours.
Illustration : guerre des méthodes de lecture. Evolution historique et sociale non abordée.
Tout cela doit être réaménagé en fonction des enfants actuels.
L’abstraction est dans des manipulations de concepts. Le transfert est attendu, on n’aide pas à le mettre en place, ceux qui ne parviennent pas au transfert ont de grosses difficultés.
Les jeux éducatifs étaient à l’origine fabriqués par les enseignants pour faire de tris de forme, de couleur, de grandeur. Il y avait des bûchettes. On utilisait des boîtes d’allumettes. L’illusion est de penser que quand l’enfant a réussi le jeu, l’enfant a compris la notion. Le jeu est un support, un aide, un entraînement, une découverte, mais la situation d’apprentissage qui est pour s’approprier les concepts doit être sortie du jeu. 
 
Critique très forte. Exemple méthode alpha. Soit disant en une semaine rentissage de la lecture avec des lettres mobiles que l’on peut manipuler. Ces lettres sont déguisées en personnages. C’est intéressant pour jouer mais pas pour apprendre à lire. Les lettres ont une histoire. Exemple A : α alpha alep, le taureau.
Nos pratiques sont déformées à cause des injonctions de l’institution.
Articulation non permise : la perspective de Vygotski peut nous éclairer. Autre dimension par rapport à Piaget ; interaction étayage, partage de connaissance entre élèves, entre enseignant et élèves. Conception de la construction des concepts. Pour Vygotski, dans la tête de l’enfant, séparation entre concepts scientifiques et concepts quotidiens. Comment faire le lien entre les deux ? Vygotski nous donne des pistes.

Connaissance des rythmes de développement ; pression des parents ; comment je peux les aider à apprendre ?

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