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Ceci est le résultat de prise de notes des étudiants en M1 de sciences de l'éducation !

 

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 08:00

deuxieme partie : la sociologie des contenus de l’éducation

 

 

On change de perspective.

 

Dans les chapitres 1 et 2, on a regardé les trajectoires : d’où venaient les élèves, où ils allaient, leur parcours avec des positions différenciées au départ, des positions sociales avec une traversée du système éducatif, qui détermine une part des destinées sociales et socioprofessionnelles.

 

 

Avec la sociologie, on s’intéresse à la façon dont les élèves traversent le système.

 

Là, on interroge le rectangle : qu’y a-t-il dans le système éducatif ? Ici, le système éducatif gère des flux de savoirs. C’est un courant moins connu et plus complexe, qui interfère avec l’épistémologie. Il s’est développé en Angleterre et a gagné la France importé par Bernstein dans ses travaux avec Bourdieu.

 

Les théories pédagogiques étaient dominantes jusque dans les années 60.  La question des savoirs ne se posait pas. L’hypothèse implicite était que les savoirs scolaires et les contenus de l’éducation étaient marqués du sceau de l’évidence. On voyait cela sous la forme d’une pyramide inversée :

 

 

Savoirs savants des grands penseurs

 

Savoirs scolaires

 

L’élève est un récipient vide dans lequel on déverse des savoirs qui s’installent en strates successives qui s’élargissent.  On parle aussi de modèle spiralaire qui s’élargit. But de l’université : l’élève rattrape le maître. L’étudiant existe vraiment quand il entre en thèse. L’université est là pour former les universitaires : principe de cooptation.

 

 

Il s’agit d’une conception académique des savoirs scolaires (modèle réduit des savoirs savants). Modèle de l’honnête homme des encyclopédistes. Le modèle est caduc aujourd’hui.

 

Le caractère fondamental du système éducatif est de véhiculer des savoirs clés et abstraits, aux savoirs pratiques, en passant par des savoirs sociaux.

 

 

La problématique centrale est celle des savoirs avec des questions telles que :

 

- D’où viennent ces savoirs ?

 

- Leur légitimité : pourquoi ceux-là plutôt que d’autres ?

 

- Quelles sont les conséquences de ces choix de contenus sur les usagers du système scolaire ?  

 

 

Cela renvoie à plusieurs champs de recherche.

 

Pour étudier les contenus, on va chercher leur origine et surtout les savoirs par la société, question longtemps exclusivement philosophique.

 

 

Épistémologie   è   Savoirs   ç   Étude de la connaissance

 

Interroge les fondements du savoir _ Didactique _ Contenus

 

Avec des phénomènes de transformation, mobilisant plusieurs types d’approches relevant de la didactique. Il y a la question de ce que deviennent ces savoirs, par exemple, comment on passe de ce qui est enseigné à ce qui est appris.

 

Apprentissage  è Apprenants  ç  Pensée cognitive

 

 

Pendant très longtemps, on ne s’est pas préoccupé du fondement des savoirs scolaires. Les débats portent sur la manière d’enseigner. Cela change à partir des années 60 avec la notion de curriculum. Il a fallu environ 20 ans pour que cette orientation de la recherche soit connue. L’origine des contenus de l’éducation est le développement (1970) de la sociologie du curriculum.

 

 

3.1  La « nouvelle sociologie de l’éducation » et la notion de curriculum

 

 

Bernstein, Young, Esland.

 

Les théories qui sont véhiculées par un système éducatif sont le résultat d’un arbitraire social.

 

Le point central de leur recherche part d’une constatation simple : si on veut représenter l’ensemble des savoirs de la société, c’est très vaste, mais en général, la mission est de transmettre des savoirs considérés comme fondés, à caractère scientifique (représentant une faible partie des savoirs accumulés dans une société donnée). Tous ces savoirs ne peuvent pas faire l’objet d’enseignement.

 

 

Les savoirs scolaires se réfèrent à une partie des savoirs scientifiques et aussi à d’autres savoirs. Ils intègrent des savoirs sociaux, implicitement et explicitement.

 

 

Dans ces conditions, le 1er problème est un problème de choix : quels sont les savoirs choisis pour entrer dans le triangle constitué de l’ensemble des savoirs du système éducatif ?

 

Et, plus le système éducatif se développe, plus il concerne du monde et plus on va rencontrer des individus différents et, plus il y aura une question de coût et plus la question du choix sera importante.

 

 

Savoirs savants

 

Savoirs pratiques

 

Savoirs locaux indigènes autochtones

 

Participent aux Savoirs scolaires

 

 

1950 : latin discipline scolaire au sommet de la hiérarchie scolaire

 

L’informatique a ensuite été utilisée comme discipline sélective. Maintenant, c’est considéré comme savoir pratique. Les savoirs scolaires ne peuvent exister que dans la mesure où  il existe des taches spécifiques auxquelles ils renvoient.

 

Les contenus scolaires sont mobilisés à travers des tâches scolaires qui sont hiérarchisées. Au lycée : résumé commentaire dissertation

 

Le curriculum donne lieu à la mise en place de procédures. Que reste-t-il des savoirs scolaires du lycée si on enlève le bac ? Les procédures de l’évaluation, de la notation, renvoient à des phénomènes de tri scolaire.  Les procédures sont hiérarchisées aussi.

 

Contrôle continu<contrôle final, note de TP<note de cours.

 

 À l’école primaire, les élèves ne posent pas de questions sur la légitimité du choix. Il faut arriver dans les niveaux supérieurs pour expliquer ce choix.

 

Une des questions de la sociologie de l’éducation est d’interroger ces savoirs, d’où 2 positions.

 

 

Aspect épistémologique de la question.

 

Aujourd’hui, il y a un modèle académique. Il y a une typologie collective des formes de connaissances. Il y a un réel objectif indépendant de nous, une catégorisation objective du réel.

 

Le savoir est transcendant et en particulier l’hypothèse : le savoir n’a pas de forme sociale.

 

Au XVIème siècle, tout est écrit en latin, c’est l’universalisme du savoir, la langue des savants.

 

Ainsi, il n’y avait pas d’interrogations sur la nature du savoir, autre que philosophique. Le débat sur la nature des idées est apparu avec les philosophes grecs.

 

 

 Concernant l’école, la conséquence fondamentale est que, dans cette position, le savoir scolaire se présente, en principe, comme une simple réduction de ce savoir de référence. C’est un modèle réduit. Il en résulte une double série de conséquences :

 

- la transmission du savoir : on simplifie au maximum et puis, on complexifie tel une pyramide tenant sur sa pointe. On entre par les bases, puis on avance vers des formes de savoirs de plus en plus larges et on découpe en strates de la plus complexe à la moins complexe. À la fin du processus, l’élève rattrape le maître.

 

- dans cette conception, l’apprenant est considéré comme un vase vide à remplir. Cela signifie qu’il suffit d’apprendre. On en revient à dire que si les enfants n’apprennent pas, soit ils sont tarés, soit ils n’apprennent pas, soit ils ne respectent pas la règle du jeu.

 

 

Il reste la pédagogie à son sens ethnologique : la technique qui permet d’accompagner l’élève sur le chemin du savoir. Il y a donc un savoir transcendant avec sa réduction scolaire, puis une complexification qui permet d’entrer dans le savoir scientifique. C’est le cas du 3ème cycle à l’université, et avant cela, on n’est pas assez compétent.

 

Lorsqu’il y a problème, on s’adresse à un savant pour chaque champ disciplinaire. Et, il n’y a pas, dans ce cas, de place pour la sociologie de l’éducation. Cela a été vivement critiqué. Ce modèle est totalement contesté par la notion de curriculum, qui le qualifie de « relativiste ».

 

 

Pour les objectivistes, il y a une longue marche vers la vérité pour la science.  

 

Dans la position « relativiste » il n’existe pas de savoirs et de typologie objective, mais pourquoi ?

 

Cela signifie que le savoir scientifique au savoir savant est un consensus provisoire, c’est-à-dire que ce savoir peut être défini par l’ensemble des connaissances sur lesquelles les spécialistes sont à peu près d’accord à un certain moment : c’est la théorie des paradigmes, Kuhn.

 

Il s’établit un consensus autour d’un certain nombre de connaissance. Ces paradigmes évoluent en accumulant progressivement des résultats et, à un moment, ces résultats ne sont pas explicables donc il y a révolution, puis nouveau paradigme. 

 

On ne peut pas être dans plusieurs modèles à la fois qui sont contradictoires. La science est un état provisoirement stabilisé du savoir avec 2 conséquences fondamentales :

 

- l’épistémologie a un grand rôle à jouer en s’assurant de la question de la validité du savoir,

 

- dans ces conditions, le savoir constitue un enjeu social.  Dans la façon dont l’école sélectionne les contenus, il y a avant tout un enjeu social. La maîtrise des langues est beaucoup plus grande dans les petits pays qu’en France. Les choix sociaux qui président à la hiérarchisation sont liés à ce problème. Cela se répercute jusque dans la place des enseignements dans les plannings, le temps de parole dans les conseils de classe.

 

EX : si les maths sont supérieures, c’est une question d’enjeu social, d’où le nom d’une théorie relativiste.

 

 

Le savoir scolaire résulte d’un choix arbitraire, résultant d’enjeux sociaux. Il est la traduction de rapports de force dans la société. Les théoriciens du curriculum ont été proches de la théorie de la reproduction. Et, dans ce cas, la sociologie de l’éducation retrouve toute sa place dans l’analyse du contenu des savoirs. A chaque époque, des choix sont effectués qui ne sont pas fondés épistémologiquement, mais sur une condition sociale du savoir.

 

Donc, dans la sociologie du curriculum, on cherche à voir comment se structurent ces choix et quelles sont les conséquences de cette structuration. La science est un discours social parmi d’autres.

 

 

 La notion de curriculum 

 

Renvoie à l’idée que les savoirs scolaires constituent un ensemble qui n’existe que par sa valorisation sociale.

 

À un moment donné, il y a un état de la science et on va faire intervenir des experts, disant qu’on pourrait prendre un morceau de la science pour en constituer un élément de savoir scolaire. Il joue sur le phénomène de la demande institutionnelle et aussi sur un phénomène de valorisation sociale.

 

EX : il est socialement valorisant de maîtriser l’informatique, d’où la constitution d’un curriculum qui définit ce qu’on va enseigner par rapport à ce champ.

 

 

A) Qu’est-ce qui constitue les contenus ?

 

Ils se présentent comme des objets d’enseignement. Il y a des tâches.

 

Ces contenus sont relatifs à des choses qu’on doit faire. Et puis, il y a un certain nombre de procédures qui servent, en part, à faire tenir l’ensemble, à le structurer, le valider.

 

EX : lorsque l’on fabrique un programme scolaire, on s’interroge sur le contenu. On donne une réponse en terme d’objet d’enseignement, c’est-à-dire la religion, les Gaulois, l’Antiquité, etc.

 

Mais il n’existe aucun critère scientifique de choix. Socialement, il faut faire ce choix, pour la valorisation sociale et qui relève d’une demande institutionnelle.

 

 

État de la science / Experts

 

Valorisation sociale / Demande institutionnelle = enjeux sociaux

 

 

Contenus

 

Tâches

 

Procédures

 

 

On définit donc un ensemble de tâches scolaires, relatives à des champs disciplinaires et accompagnant les contenus.

 

Il faut évaluer ces tâches et la maîtrise des contenus choisis, d’où des procédures comme l’orientation, les examens…etc.

 

Il en résulte que, vu qu’il n’y a pas de critère valorisant un contenu plus qu’un autre (un arbitraire social) alors les contenus, les tâches et les procédures sont socialement hiérarchisés.

 

Il y a une hiérarchie d’enseignement. On le voit par le nombre d’heures, les coefficients, etc, tout comme il y a une hiérarchie des tâches : la dissertation est mieux que le commentaire de texte, etc.

 

Cela se retrouve jusque dans la structure du corps enseignant.

 

Cela définit une sorte de système de référence que l’on appelle le curriculum.

 

Il varie beaucoup d’un pays à l’autre. Les programmes de physique sont différents selon les pays.

 

Au fil de l’avancée du curriculum, les points essentiels sont abordés dans tous les pays, mais ceci est vrai pour ceux qui vont jusqu’au bout.

 

On fabrique donc un système de référence (le curriculum). On est sur des choix sociaux provisoirement stabilisés, renvoyant directement à des choix scientifiques du moment.

 

 

 

B) Les trois formes de curriculum : formel, réel et caché

 

Philippe Perrenoud a distingué trois aspects du curriculum

 

 

Curriculum formel

 

L’institution et la société

 

Comment sont sélectionnés, hiérarchisés et légitimés les savoirs scolaires

 

Objets d’enseignement, tâches scolaires, procédures

 

Relations savoirs savants/savoirs scolaires

 

Découpage et hiérarchie des contenus scolaires (disciplines scolaires)

 

Les programmes

 

 

Curriculum réel

 

Les conditions concrètes et les pratiques des acteurs

 

Les savoirs enseignés, les pratiques des enseignants

 

Les représentations des enseignants en tant que professionnels du savoir

 

Les organisations scolaires : la classe, l’établissement

 

Les interactions pédagogiques

 

Les savoirs appris, les stratégies des élèves

 

 

Curriculum caché

 

Les rapports de pouvoir et l’idéologie

 

L’inculcation de valeurs ou de modèles

 

Les savoirs « non-scolaire » transmis par l’école

 

Les modes implicites de socialisation

 

Conflit de valeurs, mais euphémisation des rapports de force

 

Rôle de la « forme scolaire »

 

 

 

 

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 07:54

Notes sur cours de licence

 

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1ere partie

Chapitre 1 : La sociologie « des fonctions de l’école »

 

 

Chapitre I :  Education et socialisation

 

 

1.1  Durkheim

 

 

Il n’a pas publié de livres sur cette question mais une compilation de textes divers car il n’était pas sociologue de l’éducation. Le concept de socialisation apparaît dès ses premières œuvres dès 1890 .

 

Le développement de la sociologie continue depuis 1890 mais pas la sociologie de l’éducation car il n’y a pas de champ spécifique.

 

...Chaque société se fait un certain idéal de l'homme, de ce qu'il doit être tant au point de vue intellectuel que physique et moral ; que cet idéal est, dans une certaine mesure, le même pour tous les citoyens; qu'à partir d'un certain point il se différencie suivant les milieux particuliers que toute société comprend dans son sein. C'est cet idéal, à la fois un et divers, qui est le pôle de l'éducation. Elle a donc pour fonction de susciter chez l'enfant :

 

 1° Un certain nombre d'états physiques et mentaux que la société à laquelle il appartient considère comme ne devant être absents d'aucun de ses membres;

 

2° Certains états physiques et mentaux que le groupe social particulier (caste, classe, famille, profession) considère également comme devant se retrouver chez tous ceux qui le forment.

 

Ainsi, c'est la société, dans son ensemble, et chaque milieu social particulier, qui déterminent cet idéal que l'éducation réalise. La société ne peut vivre que s'il existe entre ses membres une suffisante homogénéité: l'éducation perpétue et renforce cette homogénéité en fixant d'avance dans l'âme de l'enfant les similitudes essentielles que réclame la vie collective. Mais, d'un autre côté, sans une certaine diversité, toute coopération serait impossible: l'éducation assure la persistance de cette diversité nécessaire en se diversifiant elle-même et en se spécialisant. Si la société est arrivée à ce degré de développement où les anciennes divisions en castes et en classes ne peuvent plus se maintenir, elle prescrira une éducation plus une à sa base. Si, au même moment, le travail est plus divisé, elle provoquera chez les enfants, sur un premier fonds d'idées et de sentiments communs, une plus riche diversité d'aptitudes professionnelles. Si elle vit en état de guerre avec les sociétés ambiantes, elle s'efforce de former les esprits sur un modèle fortement national; si la concurrence internationale prend une forme plus pacifique, le type qu'elle cherche à réaliser est plus général et plus humain. L'éducation n'est donc pour elle que le moyen par lequel elle prépare dans le coeur des enfants les conditions essentielles de sa propre existence. Nous verrons plus loin comment l'individu lui-même a intérêt à se soumettre à ces exigences.

 

 

Nous arrivons donc à la formule suivante: L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné.

 

Il résulte de la définition qui précède que l'éducation consiste en une socialisation méthodique de la jeune génération. En chacun de nous, peut-on dire, il existe deux êtres qui, pour être inséparables autrement que par abstraction, ne laissent pas d'être distincts. L'un est fait de tous les états mentaux qui ne se rapportent qu'à nous-même et aux événements de notre vie personnelle: c'est ce qu'on pourrait appeler l'être individuel. L'autre est un système d'idées, de sentiments et d'habitudes qui expriment en nous, non pas notre personnalité, mais le groupe ou les groupes différents dont nous faisons partie; telles sont les croyances religieuses, les croyances et les pratiques morales, les traditions nationales ou professionnelles, les opinions collectives de toute sorte. Leur ensemble forme l'être social. Constituer cet être en chacun de nous, telle est la fin de l'éducation.

 

 

E. Durkheim, Education et sociologie, PUF Quadrige, 1 ère éd. 1922, 8ème éd. 2002.

 

 

Problématique : comment ça se fait qu’une société tienne ensemble ? Comment expliquer la pérennité des organisations sociales ?  C’est un discours sur le lien social. Comment les hommes vivent-ils en société ? Au XVIIIème siècle,  on était sur le pourquoi, par exemple Rousseau et le contrat social.  Hobbes, Locke, Diderot….

 

Pour Durkheim, l’individu n’est qu’un animal. A son être animal s’ajoute un être social

 

 

Il a 3 soucis principaux qui convergent.

 

1er souci :

 

- fonder la sociologie comme une science : cela signifie favoriser les approches rationnelles car «on peut traiter les faits sociologiques comme des choses». Il étudie le suicide en montrant qu’il y a des déterminants sociologiques du suicide avec du quantitatif (statistiques).

 

 

2ème souci :

 

- le sens de l’évolution de la société : sens du progrès et laïcisation de la société. Durkheim est au centre de tous les débats : très engagé dans l’affaire Dreyfus. Pour lui, la religion doit être extirpée des pratiques sociales et non un principe d’organisation de la société, un sentiment religieux provenant d’un social transcendant (c’est-à-dire la société, plus que la somme de chaque individu).

 

 

- Qu’est-ce qui constitue le lien social ?

 

Il parlera de formes d’éducabilité, entraînant que les groupes sociaux veulent leur pérennité et les individus veulent appartenir à un social.

 

Derrière tout cela, c’est d’abord le processus de socialisation. Il y a une conception très forte, « c’est ce qui ajoute l’être social à l’être animal ». On est une bête tant que l’on n’est pas socialisé.

 

La socialisation est d’abord un principe d’inculcation de savoirs, de normes et de valeurs pour la préservation de l’identité sociale. Elle se construit de façon différentielle. Tous les individus ne sont pas forcément enclins à accepter la transmission. Derrière, il y a le mécanisme de contrainte sociale. -> Question de la liberté individuelle.

 

La transmission : Pour que les humains restent ensemble, ils ont besoin de communiquer, pour cela ils ont besoin d’un système commun, le langage. La transmission ne suffit pas, il faut qu’il y ait inculcation : faire intégrer, assimiler.

 

Les savoirs : ensemble de savoirs, savoirs procéduraux. Ils peuvent être des savoirs plus généraux  comme la cosmologie.

 

Les valeurs : On transmet aussi des valeurs. Ce n’est pas seulement de dire à l’enfant « Tu dois tailler une pointe de silex, mais aussi des valeurs à respecter : le respect des anciens, …

 

Les normes : ensemble de normes, règles de comportement adaptées aux savoirs et aux valeurs. Dans les sociétés très anciennes, peu ou pas de distinction entre les contenus et les modalités. Ex : enseignement de la chasse chez les Guayaquis : reconnaissances des animaux, comportement, techniques, en fonction de croyances…

 

Les sociétés de tradition orales sont différentes des sociétés comme les nôtre qui ont une instance de socialisation, l’école.

 

Le groupe social nous oblige à acquérir un certain nombre de savoirs, à partager un certain nombre de valeurs, de normes… La sanction la pire que l’on puisse infliger dans ces sociétés est l’exclusion. 

 

Observation de l’exclusion du groupe : vivre à l’extérieur du cercle est impossible, la mort s’ensuit. On est contraint d’intégrer le groupe, mais le groupe est contraint d’intégrer l’individu. Que reste-t-il de la liberté individuelle ? Réponse à l’aspect sociologique ; quand elle est menée à son terme, les individus socialisés ne le perçoivent pas comme une contrainte.  L’éducation a quelque chose à voir avec le dressage. A partir du moment où on en arrive à ce stade-là, on est assez grand pour se rendre compte que ces savoirs sont essentiels à la survie du groupe. La constitution sociale permet de les accepter et de les faire siens.

 

Kant : la liberté consiste à accepter la contrainte. La réussite de la socialisation est la constitution d’un surmoi. Lorsque ce la ne se passe pas comme cela, situation d’anomie, comportements déviants, la survie du groupe social est en danger.

 

La socialisation est un processus qui se passe d’abord dans la famille, première instance de socialisation (socialisation primaire). La particularité des sociétés modernes (au sens de Durkheim) c’est de faire apparaître une deuxième instance de socialisation sous la forme scolaire.

 

Pour que la société tienne, il faut des individus qui se comprennent, avec des savoirs qui favorisent la communication, des conduites rituelles, permettant aux individus de se comprendre par la gestuelle, symbolique…etc.

 

Pour Durkheim, l’évolution des groupes sociaux repose sur le caractère cumulatif des savoirs, d’une part on nous transmet des savoirs grâce auxquels on en produit d’autres, et d’autre part, les nouveaux s’ajoutent aux anciens.

 

De plus, il y a un conflit entre les valeurs de la tradition (conserver le monde en l’état, enfants comme les parents) et les valeurs de la nouveauté (nouvelles potentialités et théories).

 

Les normes renvoient à la normalité des comportements, l’interdit est ce que l’on doit faire. Les normes sociales définissent les comportements acceptables. Une société en bonne santé est capable de faire respecter les normes. Il faut que les normes soient justifiées, d’où les valeurs : ex du code de politesse (derrière, il y a des valeurs qui justifient comme le respect de l’autre…).

 

 

- la transmission du savoir : il faut que la personne veuille apprendre et respecte les normes. Il faut un processus d’inculcation. Lorsque la socialisation est réussie, l’individu socialisé est convaincu que c’est lui-même qui respecte les normes qui sont intériorisées. Il a l’impression de se régler lui-même car il a intégré les normes du groupe auquel il appartient.

 

- la particularité des sciences modernes : évolution du processus de socialisation car il apparaît une nouvelle instance de socialisation : la FAMILLE = délégation d’une part importante et croissante à une institution pensée pour la socialisation.

 

 

 

3ème souci :

 

La société délègue à l’école le fait de faire des êtres sociaux, avec un rôle accru car cela concerne de plus en plus de monde et aussi car le temps passé dedans s’accroît. Les sociologues appelleront cela la forme scolaire, c’est-à-dire tout ce qui lui caractérise la façon dont l’école socialise l’individu.

 

Chervel : La forme scolaire existe depuis 4000 ans. (Il existait une école pharaonique des  scribes, et Confucius avait aussi organisé une forme scolaire) C’est un lieu spécifique défini, une organisation spatiale de la transmission, une organisation hiérarchique. « Derrière tout rapport au savoir, il y a des rapports de pouvoir ». B. Charlot

 

 La forme du lycée a été élaborée au XVIIIème siècle par les Jésuites. La définition des disciplines a été abandonnée par contre.

 

Ce qui a changé, c’est que jusqu’au XIXème siècle, la forme scolaire ne concerne que des petites minorités. Au temps de Napoléon, les lycéens n’étaient que quelques centaines, aujourd’hui 5 millions.  10000 élèves ont passé le bac en 1910, aujourd’hui, 590 000 par an.

 

Aujourd’hui, la forme scolaire contient la quasi-totalité de la classe juvénile. Elle touche tout le monde.

 

 

Durkheim a étudié l’évolution pédagogique en France. Il a créé le 1er cours en Sorbonne pour les futurs agrégés. Mais il n’a pas fait de recherche sur la sociologie de l’éducation.  La pérennité immédiate de son œuvre est nulle et ses successeurs vont désinvestir ce champ. La relais va passer de l’autre côté de l’Atlantique, aux USA avec les approches fonctionnalistes de l’école.

 

 

 

1.2 Le Fonctionnalisme

 

 

T. Parsons, s. Robert, K. Merton vont reprendre l’idée centrale de Durkheim, la socialisation, et vont l’adapter à l’intégration sociale. Ils sont les représentants du fonctionnalisme.

 

 

Parsons prend la suite de Durkheim sur la question de la socialisation.  Il s’intéresse à la notion d’intégration sociale. Il va en faire une fonction de l’école.

 

1935-1955, Merton, un disciple de Parsons, va aller plus loin dans l’analyse. Il voit le rôle de l’école de façon plus complexe. Pour Merton, l’école a un rôle important : celui de rassembler des individus autour d’objectifs légitimes que la société se donne. On est bien dans la transmission des valeurs et des normes.

 

Cela a une conséquence fondamentale : si l’objectif est difficile à atteindre, on crée les conditions d’une certaine conflictualité.

 

 

« Self made man » l’individu se fait tout seul avec des moyens mis à sa disposition et s’il rate, c’est de sa faute. S’il y a des problèmes pour l’individu, il est éjecté de la société mais il devient aussi un problème pour la société (Etats-Unis, 1920-1930).

 

En France, on appelle cela la discrimination positive : l’idée est que si certains n’entrent pas dans le jeu, il faut créer des moyens discriminants pour entrer dans le jeu, c’est-à-dire par exemple un quota de noirs et de blancs pour entrer à la fac.

 

C’est la conséquence directe de l’intégration sociale è donner au moins les moyens d’entrer dans le jeu, alors on allait chercher dans les ghettos des enfants noirs pour les amener dans les écoles des blancs.

 

La thèse de Merton repose sur 2 couples d’idées :

 

- toute société se caractérise par l’existence de buts légitimes. Cela fournit à ses membres une hiérarchie des projets. Buts hiérarchisés : la réussite sociale, la réussite matérielle, la réussite culturelle, le développement intellectuel,   auront plus ou moins d’importance, ils sont hiérarchisés. Par exemple aux USA, la réussite matérielle est un but légitime.

 

- Il y a une très forte hiérarchisation des moyens pour le faire. Le vol est par exemple moins légitime que les performances sportives, les œuvres culturelles, l’entreprise… Ces choses-là, il faut les transmettre avec une hiérarchie des buts et des moyens.

 

Pour lui, c’est fondamental, mais cela ne suffit pas. Si l’on pouvait imaginer une société où la hiérarchie est parfaitement transmise, on arriverait à une société figée. 

 

Il résout ce problème à travers un deuxième couple de notions : appartenance et référence.

 

- appartenance : une personne est le centre d’un ensemble de cercles interséqués.

 

La définition d’un individu se décortique au fur et à mesure qu’on décortique son système d’appartenance.

 

 

- la référence : c’est un peu plus compliqué, c’est le fait de partager les valeurs d’un groupe. Ex : le vote n’est pas régi par le système d’appartenance. 1 million de votants adhèrent à un parti : à une élection, on peut avoir 35 millions  de voix….

 

 

Référence et appartenance peuvent se retrouver dans une grille d’interprétation des comportements sociaux qui renvoie à une socialisation : par exemple un 

 

 Référence

 

 

appartenance

 

 

+

 

 

-

 

+

 

Militant

 

Appartient à un groupe dont il partage les valeurs et souhaite les faire partager

 

Une personne peut appartenir à un groupe sans en partager les valeurs

 

-

 

Une personne n’appartient pas à un groupe mais en partage les valeurs

 

 

 

Aux USA il est facile de voir que lorsqu’on adopte des références qui ne sont pas celles  du groupe d’appartenance, c’est pour adopter celles d’un groupe supérieur. 

 

C’est un moteur de la dynamique sociale. Cela pousse des milliers d’individus à changer, évoluer, c’est un facteur de progrès social. L’école est une instance pensée pour proposer toujours des buts supérieurs. Elle réalise une socialisation anticipatrice. En proposant des valeurs supérieures de la société, on les prépare par anticipation à mettre en cause ses valeurs, à s’élever dans l’échelle sociale. Il s’agit de transmettre les valeurs de la réussite. Cela marche d’autant mieux que les buts supérieurs sont relativement proches : il s’agit du paradoxe de la frustration relative, déjà mentionné par Alexandre de Tocqueville, dans « la  démocratie en          Amérique ».

 

Si on est dans une société de caste, comme celle des parias, on ne peut en changer. On ne peut espérer que se réincarner dans une caste supérieure.  Donc pas de désir d’ascension sociale dans la vie matérielle. On ne peut être frustré de ne pas avoir quelque chose si ce quelque chose paraît inaccessible. Si vous voulez réussir, il faut travailler -> paradoxe de la frustration relative -> motivation.  C’est un mécanisme de stimulation et de culpabilisation. « Devrait travailler plus pour atteindre la classe supérieure ». Il faut proposer des buts que l’on peut atteindre.

 

 

On peut définir un certain nombre de fonctions sociales de l’école :

 

 

1.3 Les fonctions sociales de l’école

 

 

1ère fonction de l’école : fonction de fabrication de l’être social

 

Intégration : l’être social a des nous, pas que des je. Il a été amené à partager des systèmes d’interprétation pour acquérir une compétence de membre.

 

Maffesoli : la fonction de l’école est de transmettre une culture de statut. Il faut donc faire admettre à tous les enfants que les êtres sociaux sont sujets à des classements, placés dans des rôles différents, des niveaux différents, faire reconnaître par chacun l’existence de hiérarchies sociales. Ce classement est la préfiguration de l’acceptation future des inégalités sociales. Cela nous prépare à accepter comme juste la place occupée dans la société car on nous en a donné  les moyens. S’il y a échec = fainéantise.

 

Bourdieu « lutte des classes remplacée par la lutte des classements, qui devient la matérialisation d’objectifs légitimes ».

 

 

2ème fonction de l’école : fonction d’intégration.

 

Construction d’un sentiment d’identité nationale. On apprend le sentiment patriotique: mourir pour la France, …etc. La fabrique des nous : identité collective. Au début du XXème siècle, la géographie a des fins de patriotisme, via la notion de frontières naturelles.  En histoire, on enseigne que la France est la mère de toutes les civilisations. 

 

 

3ème fonction de l’école : fonction de modernisation.

 

L’école transmet des savoirs avérés, différents des savoirs de la famille, religion…et les savoirs de l’école sont rationnellement fondés et renvoient à un principe de légitimité.  Si la famille fait entièrement l’éducation, les enfants font fortement ressembler à leurs parents. Donc à l’école, les élèves acquièrent des connaissances et des savoirs plus développés que ceux de leurs parents.

 

Le savoir scolaire renvoie à :

 

- un savoir scientifique (manipulation, leçon de choses). Les fondements de la rationalité sont indispensables à tous les Français. Donc, les sciences vont être introduites à l’école en 1890. Cela permet de lutter contre les croyances religieuses,  d’amener le progrès économique, par exemple grâce au système métrique. Cela crée un système français (fabrique des nous), tous les enfants ont le même système, donc on peut classer, les agriculteurs peuvent mesurer  leur engrais…

 

- français : autrefois = analyse logique et aujourd’hui = grammaire pour faire comprendre la logique et la structure de la langue telle qu’on doit la parler.

 

 

Le classement se fait à partir de la moyenne. On est dans un modèle fonctionnaliste : l’intégration sociale permet que la société fonctionne = tautologie (répétition d’une même idée dans des termes différents).

 

 

Cette théorie est très fortement critiquée car elle évacue du social tout ce qui a rapport avec le conflit. Au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, l’école est prise à contrepied par les discours de philosophie marxiste. Ces sociologues rompent avec cette logique des 3 fonctions et en font apparaître une 4ème :

 

 

4ème fonction de l’école : fonction de domination.

 

Rupture complète : l’école est un appareil idéologique d’état. A travers les 3 fonctions se réalise la fonction de domination. C’est une vision conflictuelle des rapports sociaux avec des groupes tirant partie de leur fonction sociale pour en exploiter d’autres, d’où un basculement théorique et structuration d’une sociologie de l’éducation en tant que telle.

 

Exemple : en centre d’apprentissage, il faut respecter la consigne. En classe de philosophie à Louis Legrand, il faut libérer l’imagination.

 

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 07:52

Vincent Bonniol _ Maître de conférences Sciences de l’éducation depuis 1991

 

Dirige master promotion éducation à la santé Lambesc

 

Yvan Abernot _ Professeur en sciences de l’éducation à Aix depuis 8 ans

 

Avant professeur à Strasbourg _ Doctorat psycho

 

Séminaire 26 10 06

 

 

Mémoire – Méthodologie - Propositions

 

 

Mémoire : D’abord il faut avoir une idée.

 

 

Plan de mémoire :

 

Titre

 

Introduction

 

Problématique

 

         pratique

 

         théorique

 

 

Développement :

 

         Question ou hypothèse

 

         Aboutissement du travail sur la problématique

 

Méthodologie de recherche

 

         - Procédure

 

         - Résultats

 

Discussion

 

Conclusion

 

Bibliographie

 

 

Les parties théorique et pratique se croisent sur l’hypothèse.

 

 

Le mémoire commence par le titre, mais on ne commence pas par le titre.

 

En fait, on commence un peu tout en même temps.

 

 

On commence par la problématique pratique.

 

Ex : Textes de lois, description d’une hiérarchie dans une école, ce qui fonde physiquement l’état des lieux…

 

Dire d’où on parle.

 

 

La problématique théorique, elle, ne se finit jamais.

 

Recherche chez des auteurs, dans des livres, conférences… Tout ce qui pourrait tourner autour de la question.

 

 

Qu’est ce qu’une problématique ?

 

On peut avoir l’impression que c’est juste un problème, mais que pour répondre à la demande universitaire, il faut dire problématique. Cela peut arriver d’avoir un snobisme lexical.

 

Mais ce n’est pas le cas ici, ce n’est pas un problème. C’est presque l’inverse d’un problème. Un problème est un système fermé. Quand on a trouvé la solution, on n’a plus de problème.

 

Une problématique est dans un esprit d’ouverture. On doit ouvrir autour. C’est une forme de regards multiples sur une thématique.

 

Quels types de regards ?

 

Un tour pertinent, on l’espère. Cela va servir à faire un bon choix de questions.

 

Ex : psycho, philo, maths, sciences, médecine, technique …

 

On peut inscrire un problème dans une problématique.

 

Problématique : adéquation d’un lieu et d’une fonction qu’on veut lui faire jouer ?

 

 

Pour Vincent Bonniol : multiples regards. Problématique inscrite dans une thématique. La problématique surgit d’un décalage. Il faut quelque chose qui chiffonne, qui dérange…

 

Attente d’avoir une salle pouvant contenir 90 personnes, ou au moins la moitié. Décalage : la salle n’est pas suffisamment grande pour contenir le groupe. La problématique naît de ce décalage. C’est un fondement essentiel de la problématique.

 

 

Classiquement, on fait un détour historique sur ce qui a déjà été produit dessus.

 

Il y a un début de réflexion sur l’aspect historique.

 

Contexte social, économique, politique : pour voir où on en est de la réflexion. La partie théorique serait un début de réflexion. Cela serait une étude.

 

Il va falloir faire un travail personnel, au-delà de l’étude, une hypothèse, dont la méthodologie sert de composant de réponse.

 

 

L’hypothèse est un lien supposé entre 2 variables.

 

Ex : si on mettait davantage d’argent, le SIDA diminuerait.

 

Si cela, alors cela…

 

 

En méthodologie clinique, pas d’hypothèse, mais une question au départ.

 

Question déterminante : Qu’est ce qu’on ne savait pas qu’on a éclairé?

 

 

Avec qui : population

 

Comment : procédure

 

 

Dogmatisme… On ne conçoit la recherche que dans une démarche.

 

 

Procédure

 

 

Résultats

 

Sous forme de tableaux, de courbes, organisés pour être compris du lecteur.

 

Résultats bruts

 

 

Ce qui est souvent raté, c’est la discussion. Après avoir regardé quelque chose de réduit (souvent pas assez réduit), il va falloir remettre ces résultats dans le contexte de la problématique. Ne pas oublier de dire qu’untel avait déjà trouvé la même chose. Il y a un retour logique à la problématique.

 

Il faut lire, rencontrer des gens, la problématique est ouverte, mais il faut la clore provisoirement pour passer le mémoire.

 

 

Interprétation 

 

Qu’est ce que j’ai trouvé en rapport avec la thématique ? Cela peut déjà avoir été trouvé.

 

On peut être deux à traiter le même sujet, mais pas faire le même mémoire.

 

 

Qu’est qu’il faudrait faire pour continuer ? Cela donne une perspective, une application, un développement parallèle, une reprise avec d’autres outils… Qu’est ce qui serait une suite à ce travail ?

 

 

Bibliographie et annexes.

 

 

Les annexes sont comme un autre tome.

 

Le dernier numéro de page du mémoire concerne la dernière page de la bibliographie, les annexes (1, 2,3…) ont une autre numérotation.

 

 

Où placer les textes ? Dans le mémoire ou dans l’annexe

 

C’est une logique de lecture. Eviter le risque que le lecteur saute des pages.

 

Si on est en clinique, la transcription de longues parties va aller en annexe (le brut).

 

 

Point délicat : bibliographie

 

Les universitaires y sont très sensibles. Les étudiants n’y portent pas assez d’attention. C’est une signature universitaire. Sa principale qualité est sa pertinence. Ce n’est pas le nombre.

 

Il faut qu’elle soit bien en rapport avec ce qui a été écrit. Il ne faut pas d’oubli majeur.

 

Il y a des incontournables dans chaque sujet. Une bibliographie de une à deux pages pour un mémoire de 50 pages paraît adaptée.

 

C’est un tour mais pas immense, ne pas oublier les choses très importantes.

 

On ne va pas poser des questions de cours, on ne doit pas prouver qu’on a lu et qu’on connaît tout ce qu’il y a dedans. Il faut être capable de dire de quoi il s’agit, pas de le savoir par cœur.

 

La bibliographie est une entrée forte. Problématique et bibliographie sont vraiment en lien.

 

 

Les Bas de page : complément d’informations. Ex : texte de loi

 

Les notes de lecture sont dans la bibliographie.

 

Le plus grave est de ne pas se tenir à une règle bibliographique. Il s’agit exclusivement d’ouvrages et d’articles mélangés. Ne pas oublier d’aller voir des revues spécialisées.

 

Il faut aller voir la recherche récente.

 

Les références internet sont à part.

 

 

 

 

On fait des entrées par ordre alphabétique.

 

Auteur : Nom P., date, titre de l’ouvrage, ville, éditeur

 

Auteur Nom P., Titre de l’article, Nom de la revue, tome, numéro, p. 120-127

 

Ouvrage collectif, jusqu’à 3 noms on les indique, au-delà on n’indique que le 1er nom (pas toujours ordre alphabétique) et alii, ou et al.

 

Un auteur par chapitre :

 

Auteur, Nom p., date, titre du chapitre, in auteur de l’ouvrage nom p., date, titre de l’ouvrage, ville, éditeur

 

 

Il vaut mieux l’écrire bien la première fois qu’on le marque quelque part. On gagne du temps. Il ne faut pas le faire au dernier moment.

 

 

Citation (auteur prénom, date)

 

Si Plusieurs articles ou livres la même année

 

Citation (auteur nom p., a)

 

Citation (auteur nom p., b)

 

 

En bas de page  citation sans rapport avec le titre comme La Marseillaise ou Victor Hugo – roman-.

 

 

 

Eléments de méthodologie

 

Vincent Bonniol : A quoi doit servir la méthodologie ?

 

Est-ce une pure construction ? Non, elle doit avoir son utilité.

 

Pour explorer. Pour prouver ou éprouver. Pour persuader le lecteur extérieur, la communauté scientifique, qu’on n’a pas tout inventé, qu’on a une idée nouvelle.

 

Il faut s’appuyer sur un terrain pour montrer que l’hypothèse vaut quelque chose, qu’elle apporte quelque chose.

 

Par définition, la science se discute. Ce qui ne se discute pas, c’est le dogme.

 

Elle vient de l’idée que des connaissances peuvent être partagées, partageables, universelles…

 

C’est le terrain qui permet de dire que c’est vrai ou pas vrai.

 

Danger quand on est un spécialiste.

 

Dans la discussion : on pourrait se mettre ailleurs d’un autre plan on pourrait voir les choses autrement, d’autres l’ont vu autrement.

 

 

Yvan Abernot : Il y a un continuum entre les deux pôles extrêmes des démarches de recherche.

 

 

Des méthodes dites cliniques

 

A l’extrémité psychanalyse

 

Méthode de psychologie – pas d’hypothèse préalable

 

 

Ethnologie

 

Approfondissement d’un groupe

 

 

Méthode systémique

 

Découverte des unités et des liens

 

Il existe une unité repérable qui se distingue d’un autre élément, et qu’il y a un lien de cause à effet. L’idée est de trouver le système. Ex : système éducatif.

 

 

Transition : Historique : elle s’appuie sur des traces.

 

Philosophie : méthode plus spéculative. Elle tient ou tire des deux pôles

 

 

Des méthodes dites expérimentales

 

 

Méthodologie différentielle

 

Elle prend autant de données que possible et les organise en types. Les données sont montrées en regroupements possibles par corrélations ou non.

 

 

A l’extrémité : Méthode hypothético déductive - on a une hypothèse.

 

Le travail : valider l’hypothèse au cours du travail.

 

2 variables :

 

Plus il pleut (départ), plus il y a d’accident (arrivée).

 

 

 

La recherche action s’oppose à toutes les autres. Quelqu’un est dans le terrain et regarde comment cela se passe. Il écrit et fait bouger les choses.

 

 

 

Opposition des méthodes

 

Clinique

 

Un cas, point de vue holistique

 

Ambition singulière

 

Le clinicien est le plus proche possible de la situation, et le psychanalyste fait de l’empathie.

 

Méthode plus qualitative

 

 

Expérimental

 

Un grand nombre de cas, on va essayer d’isoler les différences. On prend une caractéristique qui va émerger, même s’il y a des différences par ailleurs. « À toutes choses égales par ailleurs»

 

Variable : sexe ; modalités : homme, femme

 

Variable : couleur préférée ; modalités : bleu jaune rouge.

 

Il faut un échantillon suffisant. Plus l’échantillon est grand, plus c’est probant.

 

Ambition: généraliser.

 

Le chercheur est le plus extérieur possible de la situation.

 

Méthode plus quantitative.

 

Il y a quelque chose de l’extériorité ou de l’intériorité.

 

Si je ne suis pas extérieur en méthode expérimentale, ou différentielle, je suis sujet à des biais expérimentaux.

 

 

Comment choisir la méthodologie adaptée à la situation ?

 

 

De temps en temps, cela est dicté par le sujet. Mais parfois on peut adopter différentes méthodes. Il faut voir où on se sent le mieux.

 

Méthode expérimentale : planifié, organisé, c’est moins anxiogène.

 

Méthode clinique : le sujet peut rompre le travail, on peut ne pas savoir comment tirer quelque chose des entretiens, on est en interaction, on le change et il nous change.

 

 

 

Il faut solliciter le directeur de mémoire.

 

 

Personne n’est tenu avec personne. Il y a une courtoisie de base. Il faut prévenir si on souhaite changer de directeur de mémoire.

 

 

Le timing

 

Il vaut mieux connaître son sujet en octobre, en janvier c’est déjà trop tard. Ce n’est pas bien de soutenir en septembre. Quand on aura vu tous les enseignants, il faudra voir à qui s’adresser.

 

 

12% de réussite, à cause de la date de départ en général.

 

Et il faut valider les autres UE.

 

 

Il faut s’autoriser à croire qu’on va apporter quelque chose à la science.

 

C’est un droit et un devoir.

 

 

Une dizaine d’ouvrages et une dizaine d’articles pour une bonne bibliographie au niveau master 1.

 

Pour trouver les 10 bons, il faut en feuilleter 50 !!

 

 

Manière de lire d’Yvan Abernot : pas de note, rarement de copie sur papier ou ordi.

 

Pointer un passage ou plusieurs au crayon, puis scan du ou des passages.

 

Il s’agit surtout de se rappeler où c’est.

 

 

Cela peut être intéressant de faire des liens entre des passages entre plusieurs livres.

 

 

Suivre, diriger, accompagner…selon le directeur

 

 

Présentation du projet à un potentiel directeur sur une page.

 

Problématique

 

Méthode

 

Terrain

 

 

 

Titre : écrire celui de départ. Il évolue, mettre le titre suivant et les autres au-dessous au fur et à mesure qu’on le modifie. Ne pas trop modifier.

 

Le titre doit être déterminé en février.

 

 

Prendre la parole autant que possible en public pour s’entraîner.

 

 

 

Propositions

 

 

Quelques exemples de thématique 

 

Tifany : le conte

 

Discours pédagogique de la bibliothèque.

 

Qu’est ce que ça peut apporter dans une classe de cycle en ZEP ?

 

Bibliographie : Propp

 

 

Le directeur de mémoire est là pour défendre la méthode.

 

 

Soihabate : la place des familles émigrées à l’école.

 

Bernstein (codes de langage) – Bourdieu - Lahire

 

 

 

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 07:50

Emmanuel Disalvo contact@emmanueledisalvo.eu

 

Intervention expert consultants coach _ Relations humaines professionnelles

 

Diplômé sciences de l’éducation, en thèse avec Michel VIAL Evaluation travail

 

26 10 06

 

 

Communication orale d’un texte scientifique

 

 

Bibliographie :

 

Initiation à la recherche en soins et santé Chantal Eymard Lamarre

 

Le travail de fin d’études : initiation à la recherche en soins et santé Thuilier Eymard Vial Lamarre

 

 

Déroulement de la soutenance du mémoire

 

 

Temps de soutenance : ½ h en tout, 10 mn de présentation, 10 mn pour les questions posées par le jury.

 

4 questions posées. 10mn pour y répondre.

 

Il faut noter les questions dans l’ordre où elles sont posées.

 

Réfléchir en temps réel et noter des mots en rapport avec chacune des questions. (Mots-clés)

 

Commencer par apporter une réponse à celle qui paraît la plus facile. Il n’est pas obligatoire de répondre aux questions dans l’ordre. Mettre en place une progressivité. Si on ne comprend pas une question, il ne faut pas hésiter à solliciter le jury pour des éclaircissements.

 

Il faut aller à l’essentiel.

 

Tout compte dans la notation mais 1 des critères d’évaluation est la capacité à respecter le temps.

 

 

Sur quoi communique t’on?  Brainstorming : Thématique, sujet, objet, contexte, public, problématique théorique, pratique, méthode de recherche…

 

 

L’oral doit-il être le reflet de l’écrit ?

 

On estime que dans le cadre de la recherche, il faut montrer qu’on va être capable de communiquer oralement. On ne va pas relire le mémoire. On va retirer de l’écrit l’essentiel : est-ce le squelette du mémoire ?

 

Un texte scientifique est normé. Il faut pouvoir montrer qu’on maîtrise la communication à l’oral. L’idée est de rentrer dans chacun des points.

 

 

Travail à l’oral : le fond et la forme.

 

Le fond : argumentation  contenu explicite

 

La forme : implicite : interaction avec les personnes, capacités relationnelles, à rebondir, débit, phrasé, posture…

 

 

Critères d’évaluation

 

Capacité du candidat à présenter un texte scientifique 

 

Connaissance du texte sur lequel on parle. Inutile de parler de choses qu’on n’a pas écrites.

 

Ce qui relève du corps, attitude, comportement, regard, gestuelle, débit, posture….

 

Capacité à parler de façon audible, sans lire le texte.

 

Le texte doit être dit dans un langage parlé, on ne doit pas réciter, il faut qu’il y ait une fluidité dans la communication.

 

 

Montrer une disponibilité d’écoute et une capacité à mobiliser ses connaissances.

 

La soutenance de mémoire de master 1 n’est pas la même situation que celle du passage d’un oral dans un jury de concours.

 

Pas de note de mémoire à l’écrit et une à l’oral. Il n’y a qu’une note globale. Il peut y avoir une pondération dans l’évaluation en fonction du fait que le jury connaît le candidat par ailleurs.

 

 

Si on ne peut apporter des réponses à certaines questions, ou des réponses incomplètes, il ne faut pas hésiter à dire qu’au stade où on en est des recherches, on n’a pas encore de réponse, que cela ouvre des pistes, que ces perspectives vont orienter la suite du travail.

 

Il s’agit de communication, pas d’information.

 

 

Comment préparer la communication ?

 

Support : transparents, power point

 

Se renseigner au secrétariat pour le prêt de matériel le jour de la soutenance.

 

 

Ce qui est écrit, sur la diapositive sur le power point est différent de ce qui est dit.  

 

 

Pour la soutenance de mémoire, présentation power point

 

4 slides (diapos) + 1

 

1ère diapo :

 

Nom prénom directeur de mémoire master 1

 

Titre du mémoire

 

La laisser quelques secondes

 

2ème diapo

 

Plan de la présentation : on annonce ce que l’on va dire.

 

3ème diapo

 

Problématique, objet de recherche

 

4ème diapo :

 

Cadre théorique

 

Auteurs, concepts, modèles…

 

Référendaire

 

5ème diapo

 

Méthode de recherche, résultats

 

 

On peut mettre tableaux, des schémas, des graphiques (avec couleurs) et prendre un temps pour les commenter.

 

 

Texte des diapos :

 

Titres, sous-titres, mots… Pas de phrases.

 

5 blocs par diapo.

 

Pas de rouge, de vert, de fluo.

 

Bleu et noir

 

Arial ou Tahoma

 

Taille : 14 à 16

 

Standard italiques ou gras

 

Fond : de préférence blanc

 

Les diapos présentent des synthèses qu’on développe à l’oral.

 

Ordre des contenus donné dans le cours non figé

 

 

Il ne faut pas se cacher derrière l’ordinateur.

 

Laser (point rouge) pour présenter diapos.

 

 

Diapo 2

 

Plan

 

Mon objet (de recherche) : niveau…d’observation global.

 

Lien sociologique politique économique.

 

 

Diapo 3

 

Problématique pratique

 

Mettre l’accent sur l’intérêt social de la recherche.

 

La problématique du point de vue de la théorie, du point de vue pratique.

 

Cadre théorique

 

 

Diapo 4 : on peut avoir une certaine souplesse dans le contenu à ce niveau.     

 

Diapo 5

 

Méthode convoquée

 

Qui ? Avec Qui ? Public ?

 

Les outils : en quoi ils nous ont servi à expliquer,  à interpréter le champ théorique, à explorer l’objet de recherche.

 

Recueil de données

 

Comment les données ont-elles été traitées ? Transcription, analyse ?

 

Résultats obtenus

 

Interprétation

 

Conclusion : perspectives

 

 

On aborde oralement la méthode.

 

 

Plan de la soutenance à l’oral

 

 

Je m’appelle….

 

Mon directeur de mémoire est….

 

Je travaille sur (le champ global)

 

Mon objet

 

Outils servant à décrire, expliquer, interpréter le champ

 

Contexte socio écono politique

 

Problématique théorique

 

Problématique pratique

 

Méthode

 

Terrain

 

Résultats

 

Interprétation

 

 

Enjeu de la soutenance :

 

Défendre son travail

 

Présenter brièvement son travail

 

L’idée est de générer un débat constructif avec des personnes qui vont être amenées à poser des questions. Cela va donner une idée au jury de quel type de professionnel on pourrait être plus tard.

 

Tout sera pris en compte. Voix, rythme, gestuelle, attitude, comportement.

 

Ne pas tourner le dos au jury.

 

On peut être assis ou debout. Cela dépend aussi du matériel utilisé, comme l’ordinateur par exemple.

 

 

Il faut préparer l’oral à l’avance et laisser ensuite les choses se décanter, prendre du recul.

 

On peut continuer à lire, s’intéresser au sujet dans l’actualité.

 

Faire lire l’écrit à des personnes différentes, même en dehors du contexte des sciences de l’éducation.

 

Relire avec un regard distancié. Avoir un rapport critique avec son écrit. On ne modifie pas l’écrit au dernier moment. On peut dire si je l’écrivais maintenant, je le ferais de telle manière.

 

On peut estimer que tel point mérite d’être valorisé, tel autre non.

 

On se rendra compte que tel point est essentiel et tel autre non. Cette relecture intervient après avoir laissé reposer le travail.

 

 

A partir du mémoire écrit

 

On prend chapitre par chapitre et on résume.

 

Tirer l’essentiel des résumés, en étant le plus bref possible sous la forme la plus synthétique possible.

 

On peut se demander si ce qu’on va dire ne pourrait pas être illustré par un schéma, un c schéma du mémoire par exemple. On l’extrait et on le met dans les diapos.

 

 

La préparation écrite de l’oral, lue et relue, intégrée, digérée jusqu’à ce que le texte vienne de façon naturelle.

 

Faire des simulations minutées et réguler.

 

 

L’analyse critique

 

Que pensez-vous de votre travail ? Auriez vous pu le faire autrement ? Aujourd’hui que feriez vous de différent, ou feriez vous les choses différemment ? Régulation et autocritique sont attendus par le jury.

 

 

La note est donnée après délibération du jury

 

 

La tenue à l’oral

 

Ne pas lire, ne pas réciter.

 

Il faut gérer le temps, sans pour autant le contrôler de manière constante et appuyée.

 

Ne pas donner l’impression de précipiter le verbal. Ton, rythme, débit. Regard vers le jury. Il n’est pas utile de citer les auteurs. Penser à conclure.

 

Pendant la discussion sur les questions : il faut écouter le jury. Il faut les noter. Il faut essayer de déceler quel type de question va arriver. Noter les mots qui viennent en réponse.

 

Il faut développer les réponses. Il faut injecter les points écrits ensuite qui n’ont pas été intégrés dans le travail.

 

 

Comment gérer le stress ?

 

Il faut faire avec le stress, on peut boire, respirer, passer sous l’eau fraîche les poignets.

 

 

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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 16:02

Pratiques professionnelles_ Frédéric Saujat _ 25 10 06

 

 

 

Cadre pratique de l’analyse de l’activité

 

Méthodes

 

 

Activité

 

 

1/ Ergonomie francophone action et connaissance sur le travail

 

 

         - 2 visées : transformatives et épistémiques (recherche interventionniste et fondamentale)

 

         - acquis de l’ergonomie : écart entre travail prescrit et travail réel.

 

Dans les activités, il y a un écart entre travail prescrit et travail réel.

 

Devenir compétent, c’est accroître ses capacités à gérer ces écarts entre prescrit et réel.

 

La prescription relève d’une logique de la formalisation, le réel relève d’une logique de terrain.

 

Il y a un conflit de logiques.

 

Dans cette conception, les opérateurs ne sont jamais de simples exécutants. Ils sont obligés d’amender la prescription pour faire face aux problèmes rencontrés sur le terrain.

 

 

Le pas en avant de la psychologie du travail :

 

 

ECARTS

 

Prescription / Réel

 

Prescriptions exogènes/ prescriptions endogènes

 

Ce qui est à faire _ intercalaire social _ ce qui est fait

 

Organisation du travail définit le GENRE professionnel

 

 

Travail d’organisation d’un collectif pour digérer les prescriptions officielles (exogènes) résulte en prescriptions endogènes.

 

 

On ne sait plus très bien ce que veut dire enseigner dans certains établissements.

 

Il faut être assistante sociale, grand frère.

 

On ne sait plus très bien si apprendre c’est leur permettre de se s’approprier des savoirs ou former des compétences ou faire entrer des élèves dans une culture ou de les adapter à des réalités.

 

Difficultés à établir des critères pour l’évaluation des résultats.

 

 

Analyse des pratiques : données institutionnelles et ce que l’enseignant veut faire.

 

 

Dans beaucoup de professions, il y a une injonction à travailler en équipe. De part son caractère officiel, elle empêche bien souvent le travail (réel) émergeant d’un collectif de terrain.

 

 

Ex : les projets d’école : des enseignants le font pour répondre à une commande de l’inspecteur. C’est comme les mauvais élèves qui font une tâche sans entrer réellement en activité.

 

 

Notion de collectif - notion d’équipe.

 

Collectif vivant :

 

Quand on ne peut transformer une collection d’individus en collectif vivant, on ne peut travailler.

 

Collectif sédimenté : renvoie à une histoire partagée par ces individus. Histoire des générations antérieures. Quand on entre dans un métier, on entre dans une histoire.

 

 

 

On voudrait faire échanger sur les prescriptions nouvelles dans le cadre des réunions et des projets d’école.

 

 

Discours sur lesquels se sont construits les IUFM : « Les anciens n’ont rien compris à ce qu’est ce métier. » : le collectif sédimenté a été balayé. C’était une erreur. Les jeunes titulaires, confrontés aux postes en ZEP, en situations difficiles, ne savent pas où puiser des ressources et en reviennent à des pratiques traditionnelles dans leurs formes les plus rigides (idéologisées et non validées par un collectif).

 

 

Documents utilisés dans la formation: référentiels de compétences. Ce n’est pas fonctionnel dans le réel.

 

Le professeur des écoles doit être capable d’organiser une situation d’apprentissage.

 

 

 

Collectif : organe de digestion de la prescription, sert l’histoire du métier, ressources à actualiser en situation.

 

 

Qu’est ce qui se passe quand ce travail d’organisation du collectif n’est plus possible ?

 

Il n’y a plus d’intercalaire social et chacun est confronté seul aux difficultés.

 

Comme il ne peut plus puiser dans les ressources du genre professionnel et se construire son style, il puise dans ses ressources personnelles et prend sur soi. Les ressources personnelles ne sont pas illimitées, quand on puise trop et mal, il y a glissement vers la psychopathologie du travail.

 

Ce sont des questions de santé mentale.

 

 

Genre : manières de penser, d’agir, de dire, techniques, gestes du métier. Du collectif, du corps,…de métier. « Etre du métier ».

 

Comment on va régler un conflit?

 

Comment entrer dans un cours ? Le terminer ?

 

 

Style : manière personnelle de puiser dans le genre pour m’approprier le métier.

 

« Avoir du métier ».

 

Un auteur littéraire qui a du style est quelqu’un qui maîtrise les règles du genre pour les incarner singulièrement.

 

Le style est une sorte de signature. L’oeuvre est marquée par le style de celui qui l’a produite.

 

 

2/ Les théories de l’activité

 

 

famille CHAT (anglo saxon)

 

théories historico culturelles de l’activité : Vygotski, Leontiev, Luria….

 

 

Activité : ensemble de ce qui est fait, ce qui n’est pas fait (ce qu’on voudrait faire sans y parvenir,…)

 

Activité : va du positif de l’activité à la forme contrariée, empêchée.

 

Situations où les gens refusent de faire, déploient une activité pour ne pas faire ce qui est demandé (consciemment ou inconsciemment).

 

L’activité appelle à un équilibrage entre occupations et préoccupations…

 

Si les préoccupations prennent le pas sur les occupations, l’efficacité au travail et la santé mentale sont prise à défaut.

 

 

Vigotski : « L’homme est plein à chaque minute de possibilités non réalisées.»

 

 

Conséquences : quand on analyse la pratique d’un enseignant, on fait remonter les préoccupations.

 

Les enseignants en collège de ZEP : « je suis plus fatiguée par ce que je n’ai pas réussi à faire que parce que j’ai réellement fait. ».

 

Le collectif va partager les occupations et les préoccupations. Le travail sur les prescriptions empêche de travailler sur les préoccupations. Le collectif constitue un étayage psychologique pour les individus.

 

 

Permettre aux gens de comprendre que leurs problèmes ne sont pas des problèmes personnels mais des difficultés professionnelles. Il ne faut pas faire reculer les limites de la personne, mais les limites du métier… Il faut re fabriquer du métier.

 

Les ressources intermédiaires des débutants ne sont pas les mêmes que celles des experts.

 

 

Activité : dimensions

 

 Impersonnelle (tâche, prescription),

 

 Personnelle (mon métier à moi),

 

 Inter-personnelle (collectif vivant),

 

 Trans-personnelle (genre : étayage psychologique qui permet à chacun de faire ce qu’on lui demande de faire.)

 

C’est parce que le métier n’offre plus de ressources que les individus prennent cela pour des problèmes personnels.

 

 

 

 Méthodes « indirectes »

 

On va essayer à travers ces méthodes de produire une activité cognitive.

 

Activité sur l’activité.

 

Faire classe : activité première

 

Dire comment on s’y prend pour faire classe : activité sur l’activité, donc seconde.

 

Nouvelle activité : entretien d’explicitation, Vermesch. Quand on dit comment on fait la classe, on amène le sujet à se replonger dans l’activité première ;  c’est une parole incarnée…

 

Avec l’auto confrontation, c’est le contraire que l’on cherche. Analyser ce qui a été vécu est une activité à part entière, qui transforme nécessairement le vécu qui est l’objet de l’analyse.

 

On va regarder l’activité avec les yeux de l’interlocuteur. Il y a reconstruction : on s’en sert. On découvre en reconstruisant des choses qui ne seraient pas accessibles.

 

Christine Félix fait des auto- confrontations avec les élèves.

 

 

Analyser l’activité crée un cadre qui crée une nouvelle activité.

 

 

1er moteur : étonnement.

 

Quand le professionnel s’étonne de ce qu’il fait, il reconstruit son activité. Il va se rendre compte que dans son travail, il fait des choix qui ne sont pas toujours conscients.

 

 

Analyse de pratiques 

 

C’est un peu une auberge espagnole : on met beaucoup de choses dessous.

 

- Préoccupations sphères subjectives : dimensions subjectives, ce qui relève du sens

 

- Occupations : ce qu’on le voit faire, plus ou moins efficaces, actions orientées vers des buts

 

- Opérations : techniques, gestes du métier. Moyens de réalisation de l’action. Efficience. Caractère plus ou moins coûteux pour atteindre le but. Pour les débutants, ils sont efficaces, mais peu efficients. Efficacité malgré tout.

 

 

On a des spécialistes des préoccupations : analyse de pratiques, travail sur les préoccupations, clinique, sens du travail, identité professionnelle, on laisse de côté ce que font les gens. Blanchard Laville

 

A l’inverse, l’analyse de pratique, pour Vergnaud, fait une analyse fine relativement détachée des préoccupations et de la dimension subjective les activités des gens.

 

 

Travail de l’ergape : clinique du travail, elle traite les dimensions objectives et subjectives.

 

 

Clinique de l’activité. Relation : sens et efficience, raisons d’agir et moyens d’agir…

 

Il n’y a pas que des schèmes opératoires, il y a de la subjectivité et du sens.

 

Quelquefois, on va emprunter des moyens d’agir qui peuvent conduire à retravailler ces raisons d’agir.

 

Il y a interaction entre les deux.

 

Le fait de trouver des solutions redonne de la disponibilité, on va revoir les raisons d’agir, ce qui va accroître l’efficience.

 

S’il y a nécrose opérative, on n’arrive plus à avancer dans son travail.  

 

 

organiser le redoublement de l’expérience vécue.

 

-Vigotski : idée de transformisme. « C’est uniquement en mouvement qu’un corps montre ce qu’il est. » Pour comprendre une activité, il faut la faire bouger, la déformer, et on voit alors des propriétés qu’on ne pourrait voir autrement.  

 

- Bakhtine et le dialogisme : il y a une polyphonie des énoncés. Dans chaque énoncé, plusieurs voix parlent en même temps.

 

Ma voix et les énoncés d’autrui dont j’apprends quelque chose dans la confrontation. Le mot existe sous 3 visages différents

 

-          impersonnel du dictionnaire

 

-          les mots d’autrui : prendre ses mots sur les lèvres d’autrui.

 

-          mes mots à moi, la façon dont j’accentue les mots du dictionnaire et ceux d’autrui

 

 

 

Le concept du face à face langue - parole de Saussure est critiqué par Bakhtine, qui introduit les mots d’autrui, le genre de discours, l’impersonnel du dictionnaire, mes mots à moi.

 

 

Genre de discours : Manière de dire convenue par rapport à un discours scientifique par exemple.

 

si l’individu se contentait de puiser dans la langue, il ne pourrait maîtriser le genre de discours et ne pourrait donc communiquer. Un chercheur qui donnerait un discours scientifique dans une rencontre informelle entre copains aurait des difficultés à communiquer, cela serait déplacé, il ne respecterait pas l’esprit des lieux.

 

 

Langue : mots du dictionnaire ; le locuteur va forger son langage, en se servant dans le genre.

 

Dialogisme : intentions entre les mots personnels et les mots d’autrui ; c’est la notion de polyphonie,

 

 

objectif des méthodes directes : créer des conditions de controverses par rapport aux conditions du métier. Faire parler le métier = remettre en discussion.

 

 

Dialogisme de la création verbale : idée au fondement des travaux de Bakhtine ; le locuteur est toujours un répondant, il est toujours contraint de se situer par rapport à des communications antérieures.

 

Dialogisme et polyphonie sont deux notions qui ont d'abord été élaborées dans le champ de l'analyse linguistique et littéraire par le théoricien russe Mikhaïl Bakhtine (1895-1975), avant d'être reprises et redéfinies par des linguistes occidentaux.

 

Le dialogisme, au sens de Bakhtine, concerne le discours en général. Il désigne les formes de la présence de l'autre dans le discours: le discours en effet n'émerge que dans un processus d'interaction entre une conscience individuelle et une autre, qui l'inspire et à qui elle répond. Quant à la polyphonie, au sens de Bakhtine, elle peut être sommairement décrite comme pluralité de voix et de consciences autonomes dans la représentation romanesque. Elle a donc, à l'origine, une acception plus strictement littéraire.

 

http://www.unige.ch/lettres/framo/enseignements/methodes/dialogisme/dpintegr.html

 

Il (?) présuppose l’existence du système de la langue et des énoncés antérieurs de lui même ou d’autrui

 

Chaque énoncé est un maillon fort complexe de la chaîne des énoncés.

 

 

Tentative pour le professionnel de trouver des issues favorables dans les 4 dimensions du métier (de l’activité)

 

Pluri vocalité : plusieurs voix s’expriment quand le métier parle.

 

 

 

3/ Auto confrontation simple (ACS)

 

La croisée ne désigne qu’une phase de l’auto confrontation. Le plus important est qu’elle s’inscrit dans un processus.

 

1ère étape : observation, discussion. On est plutôt dans les méthodes directes.

 

2ème étape : Travail avec le collectif à l’origine de la demande. Demande relative à la difficulté rencontrée dans l’exercice du métier. Il faut circonscrire l’objet à travailler en retravaillant la demande.

 

Ex : organisation des déplacements, démarrage du cours.

 

Auto confrontation : Film. Définir sur quoi ils vont porter. Il faut des volontaires qui acceptent d’être filmés. Il faut aussi qu’ils soient représentatifs, pour que les autres se reconnaissent dans la façon de faire le travail. Il faut 2, ou 4 opérateurs.

 

Film sur les opérateurs sur le sujet choisi.

 

Confrontation de l’opérateur au film en présence du chercheur.

 

Exemple d’auto confrontation simple : demande générale « Comment mieux définir notre travail en tant que maître formateur ? ». Travail sur leur propre manière de faire classe. Instit maître formatrice.

 

 

Transcription d’entretien

 

Un professionnel découvre un aspect de son travail non remarqué. Elle avait visité un PE et lui avait reproché de passer trop de temps à rappeler les élèves à l’attention. Elle se rend compte qu’elle aussi elle passe beaucoup de temps à cela, et finalement, cela la gêne, mais se rend compte que ce sont des attendus pour être efficace, et utile pour les PE.

 

 

4/ auto confrontation croisée

 

 

On filme la confrontation.

 

 

Auto confrontation croisée :

 

 images de P1 _ images de P2

 

P1 & P2

 

 

Alimenter les controverses sur le métier, parler sur leur métier, les amener à débattre.

 

 

5/ Phase de retour au collectif. Dans les auto-confrontations croisées, les deux collègues vont se confronter  sans tomber d’accord, par moments ils arrivent à bouger. On rapatrie au collectif les moments d’impasses dans les échanges sur les positions, on en débat pour trancher, c’est alors qu’on est amené à créer de nouvelles règles du métier auxquelles chacun va se sentir obligé de se tenir, surtout quand la situation se dégrade.

 

Ces règles ne sont pas des normes. Elles sont régulables, vont pouvoir offrir un aller retour entre genre et style, alimenté par des trouvailles. Des découvertes inattendues peuvent être faites par les professionnels qui peuvent accroître le nombre de ressources du métier.

 

 

Le genre exerce une fonction d’étayage sur le personnel.

 

Le style exerce une fonction sociale à l’égard du travail de tous.

 

 

C’est quand on va au-delà des mécanismes de défense, quand on va reconnaître le travail de chacun, que cela va apporter une contribution au travail de tous.

 

S’appuyer par la controverse sur une interaction entre style et genre.

 

Quand cela va mal dans un métier, c’est que cela va mal au niveau du collectif. Quand chacun alimente la boîte à outils du genre, on redynamise l’activité personnelle, qui va à nouveau faire évoluer le genre.

 

Dans ces dialogues, le dernier mot n’est jamais dit. Pas de norme, mais geste professionnel possible.

 

 

Ex : intervention sur la demande du comité hygiène et sécurité, après un suicide, à cause de la désorganisation du travail.

 

 

Autre transcription :

 

Prof 1  Cédric  quasi novice en croisé avec un expérimenté P2 Gilles

 

Collègues sollicités parce qu’ils utilisaient des fichiers de résolution des problèmes. Les collègues n’arrivaient pas à mettre en œuvre ce fichier, sauf un.

 

 

Travail sur le film de Cédric, avec les 2 collègues et le chercheur (ACC) :

 

 

Il émerge des choses que Gilles n’a jamais dites. Il simplifie le problème, il ne l’avait jamais dit. Cédric dit qu’il a peur de simplifier, et du coup il est obligé de guider davantage les élèves.

 

Film sur le travail de Gilles.

 

Déstabilisation de Gilles : « C’est toi qui expliques ».

 

Gilles disait le contraire : « Il faut lancer tout de suite les élèves dans l’action. »

 

Il étaye énormément.

 

Controverse : l’orthodoxie de la méthode Ermel empêchait d’accéder à la réalité du métier.

 

 

Souvent ce qui est à l’origine de la difficulté vient d’un empêchement de penser le métier.

 

Il manque des outils pour penser le métier.

 

Les catégories d’objectifs sont un obstacle à penser le métier.

 

Chacun revient sur le passé et sur le futur.

 

On est dans un présent qui permet de retravailler le passé pour construite le futur.

 

 

Concertation entre profs : « vous ne respectez pas assez la méthode, c’est pour cela que cela ne marche pas » mais il y a une « mise à sa sauce de la méthode » et le dialogue peut être conduit là-dessus pour construire des compétences, des façons de faire.

 

Le on, c’est le métier. Des éléments de métier sont en train de se reconstruire. La méthode faisait obstacle à la perception de son métier.

 

Quand on repense le métier, on se redonne des perspectives.

 

 

Ce qu’on analyse là, ce n’est pas l’activité initiale. L’objet qu’on analyse bouge en cours d’expérimentation.

 

 

 

 

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11 novembre 2006 6 11 /11 /novembre /2006 08:14

Hervé Carbucia hmcarbuccia@yahoo.fr

 

Formateur institut en soins infirmiers

 

Doctorant avec Chantal Eymard

 

Méthodologie

 

25 10 06

 

La recherche en méthodologie historique

 

 

Pour le mémoire, l’importance de l’épistémologie est déterminante.

 

 

Il faut être capable de faire son auto-critique, de se défaire de son dogmatisme, prendre du recul par rapport à ce que l’on croit et ce que l’on sait. Attention aux allants de soi. Il faut savoir les remettre en cause, les réexaminer.

 

 

Carnet de bord : on note les idées qui viennent, les citations intégrales. Au bout de plusieurs mois, on peut rédiger sans trop d’efforts. On peut le tenir à la semaine.

 

L’index alphabétique, pour les termes et les définitions, est judicieux à faire.

 

 

La méthode historique est un travail sur l’intelligibilité.

 

Expliquer : comment un fait a-t-il pu se produire ?

 

On est obligé d’aller dans plusieurs champs. Multiréférentialité.

 

 

Fondements

 

Qu’est-ce qui est important en histoire ?

 

1er historiens : Hérodote, puis Aristote.

 

Ils ont témoigné des guerres médiques entre les Mèdes et les Perses.

 

Grâce à ces témoignages, leurs modes de vie et coutumes ont pu être approchées.

 

La trace est un élément déterminant en recherche historique (nature, statut,…).

 

 

2 écoles :

 

(il y en a eu d’autres)

 

-école méthodique : Seignobos. Elle est influencée par le positivisme. Les chiffres, la rigueur…

 

-école des annales : elle est allée voir plus loin que l’histoire événementielle. Marc Bloch et Febvre en sont les précurseurs avec un peu plus tard, Fernand Braudel

 

L’histoire a pris de multiples visages, s’intéressant aux domaines par exemple de l’agriculture, de l’économie, des mœurs,…. Les faits historiques ont été reconsidérés, les traces aussi ?.

 

 

La méthodologie historique

 

Sur Aix Marseille, des gens ont travaillé de manière méthodique, rigoureuse et obsessionnelle pour arriver à dégager et définir les méthodologies en sciences humaines, dont la méthodologie historique (Christian Roux, Chantal Eymard, …). Un livre est à paraître.

 

Autre bouquin de C.Eymard intéressant : initiation aux soins en santé

 

 

Différentes visions des méthodes de recherche

 

Gaston Mialaret (Caen) a publié un « que sais-je » : vocabulaire différent.

 

La sémantique des mots ne fait pas encore l’unanimité dans la communauté scientifique.

 

Une technique pour lui peut être considéré comme un outil pour d’autres. L’entretien est une technique dans certains écrits, un outil dans d’autres.

 

Les définitions et caractérisations des méthodes sont encore confuses.

 

Certains parlent de méthodes de recherche par l’entretien. A Aix, il s’agit de méthode clinique. « Le discours n’a pas été harmonisé sur l’ensemble de la France ». Il s’agit encore d’un débat très ouvert. Mais sur Aix Marseille, il y a harmonisation des significations derrière les mots.

 

 

Evolution de la vision de l’histoire

 

Paul Veyne a mis un point d’orgue aux propos de Bloch et Braudel avec son ouvrage « Comment on écrit l’histoire ». Il dénonce le dogmatisme.

 

Ex : l’histoire du bon roi Henri IV. Pas de remise en question des sources, qui venaient du XIXème siècle. C’est la question de position (épistémé de Foucault, paradigme). Selon les époques, le savoir collectif est marqué par une dominante.

 

La IIIème République a beaucoup œuvré pour travailler sur certains concepts.

 

La différenciation est appliquée : Henri III mauvais, Henri IV bon. Mais Henri III avait déjà commencé l’œuvre qu’Henri IV a poursuivie, tous deux commettant des erreurs.

 

Henri IV a travaillé à unifier le territoire, quand il est mort, il avait peu fait avancer les choses. Au XIXème siècle, on a enjolivé son histoire.

 

 

Autre exemple, dans le domaine des soins, on parle d’infirmières et non d’infirmiers.

 

Histoire de l’infirmière : en fait aussi histoire de l’infirmier. Il y a ait beaucoup plus d’hommes qui faisaient des soins dans l’héritage de la romanité. Les Romains avaient créé des hôpitaux pour les soldats et les esclaves. Cette tradition s’est transmise. Quand les Croisés sont revenus des grandes croisades, on a vu fleurir des structures qui accueillaient les malades, devenues des structures de soins.

 

Seuls des hommes y travaillaient, notamment au sein des monastères. Pplus tard, les femmes ont commencé à s’occuper du soin, les deux ont coexisté (couvents ou autres).

 

A partir du XIXème politique délibérée de féminisation des soins (œuvre surtout par exemple de Florence Nighingale, intégrée avec la soumission de la femme à l’homme, infirmières pour les hommes médecins.) Idéalisation de l’infirmière post guerres mondiales où il y eu explosion de la femme soignante.

 

 

Les positionnements et interprétations d’époque polluent les conceptions.

 

Michelet, écrivain prolixe, ayant une partialité évidente, a été à la source de la formation.

 

 

Bibliographie conseillée :

 

Hervé Barreau (directeur de recherche honoraire du CNRS) Une épistémologie Que sais-je n°1475

 

Raynal et Rieunier Pédagogie, étude des concepts clés

 

Pour ceux qui voudraient travailler en méthode historique :

 

Bizière Vayssière histoire et historiens Hachette 2001 Tous les courants historiques avec un esprit de synthèse. Cela apporte à la culture.

 

Laurence Bardin, l’analyse de contenus, PUF, 9ème édition 1998. Sans arrêt réédité. Cela aide à travailler sur des entretiens et des documents.

 

Nouschi : initiation aux sciences historiques Nathan 1993

 

De la formation par la recherche aux caractéristiques d’une relation éducative en santé L’HDR de Chantal Eymard à la BU d’Aix et à Lambesc.

 

Ce qui est passionnant est la partie relative aux méthodes de recherche.

 

 

 

L’historien n’a pas vécu les faits dont il parle. Il est tenu à la rigueur et ne doit pas inventer, sauf si c’est dit. Certains tirent des conclusions sur la préhistoire. Ils inventent.

 

Jean Luc Desjean, un professeur des écoles, a écrit une « petite histoire de la préhistoire. » Il a écrit à partir de tout ce qui a pu être écrit en recherche en faisant des nouvelles.

 

Il démonte par exemple l’histoire de la guerre du feu. Jusque là la vulgate pensait que les hommes se faisaient la guerre, mais étant peu nombreux cela aurait provoqué leur extinction.

 

La guerre du feu est enseignée comme une vérité historique, mais ce n’est qu’un roman.

 

A l’école, l’invention de l’écriture est abordée avec l’Egypte ( ?), mais l’écriture existait 3000 ans avant JC à Sumer, en Chine,… le niveau de civilisation était déjà développé.

 

Au Néolithique, en Europe, les hommes avaient déjà un certain niveau de confort de vie, notamment dans des cités lacustres, ils avaient des bottes fourrées, des vêtements très bien cousus, mais ils n’avaient pas l’écriture comme moyen de communication (les dessins ?).

 

 

Modalités du dispositif

 

 

Principes méthodologiques

 

 

On s’intéresse à expliquer ou à comprendre.

 

Travail sur un fait actuel ou un fait du passé.

 

L’objet de recherche est construit sur la problématisation.

 

Ex : place des hommes dans le soin : trois fois plus d’hommes deviennent infirmiers en fin du XIXème siècle qu’au début. Pourquoi ? D’où cela vient-il ? Quelle est l’origine de la place des femmes dans les soins infirmiers ?

 

On n’est pas du tout dans la résolution de problèmes. Il s’agit de praxéologie.

 

La recherche fondamentale est peu subventionnée. On veut des produits rentables, par exemple en médecine, dans les laboratoires, aux USA…

 

Le chercheur va problématiser au présent, en s’intéressant au passé. (attention aux anachronismes)

 

Certains s’intéressent au devenir. On avait l’ambition dans la version positiviste d’intervenir sur le futur.

 

 

Pas de recherche en méthode historique sans hypothèse. Elle est construite de façon théorique. Elle met l’accent sur plusieurs faits et va à se référer à des modèles de compréhension, d’explication, d’interprétation des faits sociaux. La sociologie, la psychologie, l’anthropologie sont convoquées.

 

Les modèles permettent de prendre de la distance par rapport au problème de départ. L’hypothèse va aider à sélectionner les outils de recueil de données. Cela entre dans le champ de l’heuristique…

 

 

L’observation historique est nécessaire. Qu’est ce que c’est ? Elle est fondée sur le travail des traces.

 

Marc Bloch : « La trace est la marque perceptible, au sens qu’elle laissait un phénomène en lui-même  impossible à saisir. »

 

Articles de journaux de 68 : traces permettant plus facilement de comprendre un phénomène qu’une gravure rupestre pour la préhistoire.

 

L’histoire évolue sans arrêt, il est difficile de faire un arrêt sur images.

 

La rigueur est essentielle.

 

 

L’histoire s’appuie toujours sur la mémoire collective.

 

Joutard, historien toujours vivant, a dit que « la mémoire collective est faite de ce qu’on veut se rappeler et de ce qu’on oublie, de façon consciente ou non. »

 

De Gaulle : il était nécessaire de rendre à la France une certaine honorabilité en oubliant le phénomène de la collaboration. On ne pouvait avancer si on allait débusquer la moitié des Français qui avaient collaboré. On n’a insisté que sur la partie glorieuse comme Jean Moulin. On n’étudie que maintenant le phénomène de collaboration.  

 

 

Le rapport au temps est cardinal. Quand on veut travailler sur l’histoire on travaille forcément sur la durée, sur l’écoulement chronologique du temps. On ne peut se passer de travailler sur la chronologie. Il faut savoir déterminer la période d’étude. Braudel a posé le fait qu’on peut travailler sur un temps long ou court, mais que sur le temps court les contraintes sont plus fortes. Dans la micro-histoire, il faut prendre des sources plus larges pour éviter de tomber dans les anachronismes.

 

Nouschi a beaucoup écrit sur les étudiants en histoire. Il parle des structures : « ensembles cohérents d’éléments ». Pour Braudel, « la structure de l’historien est un assemblage, une architecture, une réalité que le temps use mal et véhicule très longuement. »

 

Ex : institution comme la royauté. Cela a structuré le fonctionnement social. La paternité était quelque chose de très liée au pouvoir royal. C’était le reflet et la source de ce pouvoir royal.

 

 

L’approche holistique (voir les choses dans la globalité) condamne l’isolement du fait. On travaille sur les corrélations. On ne peut sortir une personne, un fait de son contexte. Un événement n’est jamais isolé. Il a toujours des ramifications avec d’autres facteurs.

 

La recherche va porter sur la mise à jours des corrélations, des interactions.

 

 

Le chercheur doit travailler son rapport implication distanciation. Dans la méthode expérimentale, on essaie d’être à distance. Dans la méthode historique, on est impliqué.

 

Le chercheur va choisir les faits qu’il étudie. C’est une implication totale.

 

La reconstitution du passé proposée par le chercheur et son interprétation des faits sont liées à sa position de citoyen et à son histoire personnelle. Le chercheur va devoir prendre en compte ces données, envisager le point de vue de ce quelqu’un d’autre, identifier les modèles pour les remettre en question, les analyser et agir dessus. Il faut examiner l’hypothèse, l’objet sous d’autres angles.

 

Chacun a une vision de cette société, liée à son histoire personnelle.

 

 

L’analyse critique est incontournable. Elle porte sur la critique des sources. On peut critiquer la fiabilité de la trace, de la mémoire. Il faut remettre en question l’idéologie dominante au moment où cette source a été produite. L’auto critique du chercheur est incluse dans cette analyse. Comment le chercheur a pu interpréter les sources pour les faire parler ?

 

 

Deux grands écueils :

 

 

- l’anachronisme. On transporte notre vision actuelle dans un temps passé.

 

Ex : Droit de vie et de mort du père sur le fils un paradigme déchu à contextualiser

 

L’ancien testament est très éclairé à partir du christianisme, à partir de la philosophie grecque. Il aurait moins de similitudes avec le judaïsme que la vulgate le laisse à croire. Actuellement on fait un grand retour sur la pensée hébraïque de l’époque : travail de Chouraqui. Ex : l’idée que le corps est la prison de l’âme est étrangère aux hébraïques et puissante chez les Grecs.

 

- le volontarisme : Jacques Testard, « le vélo, le citoyen, le mur », réquisitoire contre le volontarisme. Des chercheurs produisent des résultats en occultant ce qui va à l’encontre de leur recherche, en fonction d’intérêt de laboratoires. Le nuage s’est arrêté à la frontière de la France au moment de Tchernobyl.

 

Pourtant, il y a eu explosion de cancers et les statistiques ont montré l’impact du nuage radio actif.

 

 

L’interprétation allie temps présent et temps passé. Il faut lutter contre l’amateurisme. Il faut faire des citations sans falsification de sens. Il faut définir les mots, garder les phrases entières. On ne décontextualise pas.

 

C. Roux : « L’interprétation permet de dégager des lois tendancielles, des irrégularités empiriques,  certains mécanismes généraux, mais aussi des persistances d’attitudes et de représentations. »

 

 

Statut de l’hypothèse

 

 

Elle permet d’avoir une rigueur scientifique. Elle est construite sur la base des recherches antérieures. C’est une proposition théorique de l’influence d’un ou de plusieurs faits sur un autre fait que le chercheur met à l’épreuve de la documentation.

 

C’est toujours dans le cadre au moins de la sociologie que l’on va s’inscrire (???)

 

C. Roux : «  A partir de l’hypothèse, le chercheur tente de mettre en évidence des invariants théoriques, des caractéristiques qui se conservent dans une évolution. … ou des co-variations fonctionnelles, c'est-à-dire des phénomènes qui varient en même temps que d’autres. »

 

 

Les femmes de notre génération n’acceptent pas les modèles de leurs mères, qui avaient déjà remis en cause le modèle de leurs mères. Cette façon a produit pour les hommes une autre façon d’être masculin. Il y a influence de l’un sur l’autre, co-variation.

 

En pédagogie Maria Montessori : co variation entre Italie et France.

 

 

Toujours hypothèse : lorsque la recherche porte sur une période suffisamment récente pour pouvoir quantifier les données, la décision de validation de l’hypothèse se prend à partir du test de l’hypothèse nulle (H0). L’hypothèse nulle déclare qu’il n’y a pas de corrélation entre les faits observés. C’est le rejet de H0 qui permet de confirmer la probabilité d’une corrélation.

 

Il y a au départ de la validation de n’importe quelle hypothèse, l’hypothèse nulle. Si par le traitement des données, on met en évidence des corrélations, on rejette l’hypothèse nulle. On valide alors sa propre hypothèse. On ne va pas dire il y a corrélation, mais il y a probabilité de corrélation. On n’est jamais dans la certitude. Il y a un faisceau d’indices qui permettent de penser que cela aurait pu se passer comme cela.

 

Le travail mettant en évidence une co occurrence entre les faits relève du travail d’interprétation du chercheur. C’est là où il y a différenciation avec l’approche expérimentale. On ne parle pas de causalité. Il y a co-occurrence.

 

 

Outil de recueil de données

 

 

Le document : en histoire, c’est une notion extrêmement large. Il y a des textes publics ou privés (textes officiels, journaux, revues scientifiques ou écritures professionnelles, les manuels, le courrier…), les traces picturales, tableaux, fresques, dessins, caricatures, sources d’images, photos, cartes postales, images animées, sources sonores, archives INA, supports informatiques, CD, cassettes…

 

Le travail va relever autant de l’analyse que du commentaire. L’analyse déploie le document, le découpe en unités de sens, et catégorise les informations qu’il contient. Elle tente de dégager l’ensemble des éléments en restant au plus près du texte, ou du document.

 

Laurence Bardin, l’analyse de contenus, PUF, 9ème édition 1998. Sans arrêt réédité. Cela aide à travailler sur des entretiens et des documents.

 

Commentaire : il fait parler le document. Il le situe dans son contexte et en propose une interprétation en fonction d’un modèle, d’une théorie choisie à priori ou convoquée à posteriori, pour sa pertinence au recueil de données.

 

Ouvrage Le commentaire du document en histoire, écrit par un collectif de 5 personnes.

 

Dans les données apparaissent d’autres modèles qui appellent d’autres théories. On peut aller chercher une à trois autres théories pour interpréter et étayer son propos.

 

Le modèle de l’identification, peut être utilisé à posteriori, après le recueil de données, pour le mémoire de maîtrise.

 

 

Que doit-on faire ?

 

Identifier un document. Où il a été pris, qui en est l’auteur, cela permet d’apporter des éléments sur les limites du document et les indices qu’il livre pour étayer une recherche : nature du document, auteur, date d’élaboration et de publication, circonstances d’élaboration pour contextualiser le document. Il faut expliciter la nature du document. Pour un texte de loi, numéro, année… Pour les lettres personnelles, il faut trouver des indices. C’est plus compliqué pour ce qui relève de la sphère privée. Est-ce un document qui informe, qui essaie de convaincre, ou qui interdit (document informatif, argumentatif ou prescriptif)

 

On peut inférer à partir du contenu, mais ce n’est pas toujours facile. Parfois, on n’arrive pas à identifier l’auteur.

 

Ex : Règlement intérieur : on ne sait pas quel collectif l’a rédigé et quand il a été mis en place mais il renseigne sur les mœurs de l’époque.

 

Autre élément intéressant : le destinataire : individu, collectif, institution ? Cela permet de mieux comprendre l’utilité de ce document.

 

La date d’élaboration n’est pas toujours facile à trouver. Il ne faut pas la confondre avec la date d’édition ou de publication. Certaines lois sont votées et peuvent ne pas avoir de décret d’application (elles prennent effet si décret).

 

 

Analyse : Elle doit dégager des indices historiques et de chronologie du texte. Il faut déterminer une partie qui pourrait corroborer l’hypothèse. Travail sur le contexte historique : document en contenu, contexte socio politique de la période, en correspondance avec la problématique de la recherche. Le commentaire d’un document sera toujours dépendant de l’hypothèse. La difficulté du commentaire est de ne pas faire de paraphrase. Il faut développer l’esprit de synthèse en faisant des noyaux de sens pour apporter la part d’intelligibilité qui servira à la recherche. Travail sur la catégorisation des textes ou des documents. On développe alors ce qui est de sa propre argumentation.

 

 

Les entretiens sur la méthode historique ne portent jamais plus que sur une période de 50 ans. Ils peuvent témoigner de ce que la génération précédente peut avoir léguer dans la mémoire de la famille, ou de ce que les instituteurs ont pu raconter. Cela ne remonte pas à plus d’un siècle.

 

Les entretiens seront toujours traités à partir de l’analyse de contenus :

 

-travail sur le quantitatif : avec les logiciels, les termes peuvent être repérés et comptés.

 

- travail sur le qualitatif. Il faut le faire soi-même : déterminer des noyaux de sens et des catégories. Les entretiens seront préparés par des questions non fermées mais qui permettront aux personnes de laisser leur mémoire travailler. Entretien d’explicitation, mémoire d’évocation. Travail sur la subjectivité.

 

entretien d'explicitation

 

L'entretien d'explicitation est une technique de questionnement développé à partir des approches théoriques et de pratiques de Pierre VERMESCH et du GREX (groupe de recherche sur l'explicitation)

 

 

 

intervention de Nadine FAINGOLD, maitre de conférence à l'IUFM de Versailles, Journée de l'Innovation, Paris, avril 1997

 

 

Quelle que soit l’entrée utilisée, qu’il s’agisse d’écrire sur nos pratiques, qu’il s’agisse d’utiliser un retour vidéo sur ce que nous faisons, ou de travailler avec un outil comme l’explicitation dont je vais parler tout à l’heure, je crois que l’un des processus importants est un processus de décentration, du fait que nous sommes très impliqués et engagés dans l’action, et qu’il est essentiel d’avoir des temps de prise de recul, de distanciation, pour prendre conscience de ce que nous faisons dans l’action.

 

 

Ce processus de prise de conscience se rapproche beaucoup de ce qui était désigné comme une appropriation de ce que nous sommes, et ça me paraît tout à fait essentiel dans la mesure où, et je reprends là ce que Pierre Vermersch dit de l’action, l’action est opaque à elle-même. C’est-à-dire que quand nous faisons, qu’il s’agisse de réussite ou qu’il s’agisse de moindre réussite, nous ne savons pas nécessairement tout ce que nous mettons en œuvre dans l’action ; donc il y a toute une série d’implicites qu’il est intéressant de mettre à jour. C’est là, probablement, que l’analyse des pratiques est efficace et que, peut-être, l’entretien d’explicitation apporte une méthode, une méthode de mise en mots des pratiques.

 

 

Donc, processus de décentration, processus de prise de conscience et mise en mots de ce dont est faite l’action. Une fois que c’est mis en mots et écrit, l’intérêt est double. D’une part pour nous, effectivement : à partir de cette prise de conscience et de cette mise en mots, cela devient transférable à d’autres situations analogues, nous pouvons alors réutiliser ce dont nous avons pris conscience : " ah, tiens, j’ai fait comme ça, là ". C’est alors beaucoup plus facilement mobilisable dans une action ultérieure. Donc transférabilité pour soi, et puis transmissibilité aux autres ; non pas que cela puisse se transmettre comme par magie, mais une fois mis en mots, cela devient communicable, et libre à chacun d’entre nous ensuite de reprendre tel ou tel élément d’une pratique décrite et à laquelle nous souhaitons nous essayer.

 

 

Une des difficultés tient à ce que si on écrit spontanément sur sa pratique, l’un des risques consiste à rester au niveau des intentions et des résultats ; il n’est pas si facile d’accéder à une description des pratiques effectives. C’est à ce niveau là que l’entretien d’explicitation est un outil extrêmement intéressant, parce qu’il vise précisément à mettre à jour des éléments que Pierre Vermersch appelle " pré-réfléchis ".

 

 

Qu’est-ce que cette notion de pré-réfléchi ? C’est l’idée qu’il y a un vécu immédiat, qui est ce que nous vivons au présent dans l’action, et puis que, si nous parlons de ce que nous avons fait, nous allons produire une mise en mots qui va probablement rater le détail fin de ce que nous mettons en œuvre dans l’action.

 

Donc, l’ambition de l’entretien d’explicitation c’est, par la médiation d’un interviewer qui questionne, enregistre au magnétophone la mise en mots, par le sujet, du vécu de son action. En général on enregistre au magnétophone l’entretien, c’est souvent à deux dans le cadre d’un entretien de recherche, mais cela peut être dans de petits groupes d’analyse de pratiques. J’en anime un certain nombre, en utilisant la technique de l’explicitation.

 

Il s’agit vraiment d’une action descriptive du comment de l’action et en fait, sous action, il faut mettre principalement deux axes, l’axe des prises d’information, c’est-à-dire " comment je sais que par exemple, les élèves là sont attentifs, sont motivés, rentrent dans la notion qu’effectivement je souhaite aborder avec eux ". " Comment tu sais que ... ? ", c’est un des axes. Quelles sont les prises d’informations qui permettent de mener à des opérations d’identification ?

 

 

C’est un premier axe très important, le second étant celui des prises de décision ; c’est-à-dire : une fois que j’ai pris cette information, qu’est-ce que je fais ? Quelle prise de décision ? et comment je fais quand j’ai pris cette décision ?

 

 

Par exemple, je constate que les élèves sont en train de se disperser. " Comment tu sais que, effectivement, là, l’attention est moins grande ? ". Je le vois. " Qu’est-ce que tu vois quand tu vois ça ? " et ainsi de suite. Donc, il y a une poussée du questionnement jusqu’à mettre à jour des prises d’informations, et le comment de la régulation par rapport à cette prise d’informations qui permet d’accéder un peu mieux qu’avec une verbalisation spontanée sur les pratiques à ce qui est fait, à ce que Vermersch appelle "la réflexion en action des praticiens experts". " Je sais faire, je ne sais pas tout ce que je mets en œuvre ". Chez les enseignants, c’est beaucoup de choses, tout ce que je mets en œuvre pour savoir faire.

 

 

Un exemple très intéressant : quand on sollicite les enseignants sur leurs réussites, très souvent, les enseignants experts, réagissent sur le mode de : " ah, mais justement, là, je ne fais rien ". Et c’est vrai que l’explicitation est très efficace pour mettre à jour : " qu’est-ce que tu fais quand tu ne fais rien ? ". Et là, on a des verbalisations extrêmement riches sur les prises d’informations, l’attention extrême portée au groupe classe, aux élèves qui travaillent en groupes par exemple, et y compris : " qu’est-ce que je fais pour ne pas intervenir ? Je me mords les lèvres… " Qu’est-ce qu’on fait quand on ne fait rien pour que les élèves travaillent ?

 

 

Ce sur quoi je n’ai peut-être pas insisté, c’est que, précisément pour ne pas passer du vécu immédiat au vécu mis en mots, il y a un processus de réfléchissement. C’est le mot. J’ai parlé de pré-réfléchi ; justement, on prend le temps d’un réfléchissement, c’est-à-dire d’accéder à un vécu représenté. C’est ce détour que Pierre Vermersch appelle le réfléchissement, avec quelqu’un qui questionne et qui a un simple rôle de miroir et d’aide à la prise de conscience, ce qui est tout à fait spécifique de l’explicitation.

 

 

C’est une méthode de questionnement qui s’apprend, qui me paraît précieuse en tant qu’aide à l’écriture. Elle permet aussi de comparer les moments de réussite et les moments de moindre réussite, et cela peut souvent éclairer: " comment je fais quand je m’y prends moins bien ? " avec " comment je fais, qu’est-ce que je mets en œuvre, quelles sont mes prises d’informations et mes prises de décision quand je sais faire ? ".

 

Bien entendu on ne peut pas faire l’économie de tout le processus de formation qui va derrière. Ce n’est pas parce que c’est écrit que d’autres peuvent s’approprier des pratiques réussies et bien décrites ; je crois qu’on ne fait pas l’économie effectivement des essais, des erreurs et de l’analyse de ses propres pratiques quand on veut essayer quelque chose que des collègues ont mis à notre disposition

 

 

une technique utilisée pour accompagner des équipes en innovation

 

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 22:23

Actualité de la recherche

 

Stéphane Simonian

 

25 10 06

 

 

cascade à réaliser :

 

 

THEMATIQUE

 

            9 SUJET DE RECHERCHE

 

                        9 OBJET DE RECHERCHE

 

                                   9 PROBLEMATIQUE

 

                                               ….méthodologie de recherche

 

 

Qu’est ce qu’une problématique de recherche ?

 

Comment problématiser ? = Comment réduire sa thématique ?

 

 

Problématique : éclairage théorique que l’on donne à son objet de recherche.

 

 

On ne peut avoir de méthodologie tant que l’objet de recherche n’est pas défini.

 

 

Quand on a une thématique, on a une idée de travail.

 

Elle se définit par un contexte et un public.

 

Quand on a un sujet de recherche, on a un (des) mots, un (des) termes qui réfèrent à un cadre théorique, des référents, des modèles suite à un état des lieux de la question

 

 

Ex de thématique : formation à distance avec le réseau internet

 

la formation à distance : contexte large

 

Zone de connaissance : terme qui permet de recueillir des informations théoriques : Piaget, Vygotski, Skinner, Bruner…

 

on réduit quand on parle de la construction des connaissances dans un contexte de formation à distance par le multimédia.

 

Objet de recherche : hyper-texte

 

La zone de connaissance à laquelle on se réfère est plus ciblée.

 

Scénario méthodologique dans le cadre de la formation à distance.

 

 

Ex de thématique : l’intégration des élèves en collège adressés par d’autres institutions

 

Quel public, pour montrer quoi ? Du côté des enseignants par rapport aux connaissances qu’ils ont, des effets dans leur pratique.

 

Zone de connaissance : représentation, psychologie, psychosociologie, sciences cognitives…

 

Définir le contexte, associer les termes entre eux.

 

A la fin, le terme représentation pourrait ne plus figurer, même s’il a servi de point d’ancrage.

 

 

Ex de thématique : conte = outil pour la réussite des classes cycles dans les ZEP

 

contexte bibliothèque

 

Outil :terme à définir

 

Travail du côté enseignant ? Etudiant ? Travail sur les conditions de mise en œuvre ?

 

 

 

Écart entre connaissances existantes et phénomène : le sujet.

 

l’ensemble des concepts, des modèles autour du sujet est un état des lieux, il faut ensuite se positionner sur un modèle qui paraît plus pertinent que les autres. Cela donne alors l’objet de recherche.

 

 

Pourquoi on s’intéresse à cela ? Qu’est ce que l’on veut apprendre soi là-dedans.

 

principales questions à se poser :

 

-          qu’est ce que je veux regarder (dans l’intégration meilleures performances à l’école, réussite sociale ) ?

 

-          qu’est ce que je veux savoir moi ?

 

-          qu’est ce que je vise ?

 

 

ex : qu’est ce que je poursuis dans l’hyper-texte ? Je veux comprendre comment notre cerveau fonctionne. Les ordinateurs sont les miroirs cognitifs. Le concept d’hyper texte date de 1945. On raisonne par association d’idées. Est-ce que je peux participer à un modèle d’élaboration des connaissances grâce à l’hyper-texte.

 

 

 

Objet de recherche : on justifie qu’on travaille sur un point précis. Il soulève des questions.

 

Ex : un manque de connaissances dans le domaine considéré, une situation pratique,

 

faire un point d’entrée à partir d’une difficulté particulière.

 

 

L’idée en en MR1 c’est que l’ancrage soit bon. c’est une pré méthodologie, comme une enquête exploratoire

 

Méthodologie

 

Traitement

 

Analyse

 

Perspective de recherche

 

Pourquoi avoir choisi cette entrée là, ce référent théorique là, ce qu’il apporte?

 

Focaliser.

 

L’idée est d’avoir un cheminement logique : M1, m2, thèse

 

une thèse est une argumentation, un raisonnement logique sur un point identifié.

 

 

Exemple : Quel impact des stages filés sur la professionnalisation ?

 

Professionnalisation ? Qu’est ce que cela veut dire ?

 

Professionnalise la compétence ?

 

Compétences observables en situation de classe.

 

Les Québécois ont de très bons modèles sur la question de compétence.

 

Si on regarde un dispositif, les conditions favorables pour faire acquérir des compétences… Doit-on travailler en didactique ?

 

Problème pratique qui se pose.

 

Compétence : champ très large

 

Il faut écrire tout cela. Cela va être le référent principal. Moi là dedans je choisis rapport entre savoir dire savoir faire et savoir expérientiel…  Il faut par exemple justifier de ne pas avoir choisi de travailler là-dessus.

 

Si on part trop large, on perd trop de temps à réduire.

 

La compétence peut être l’objet : savoir expérientiel Le tournant réflexif Schön

 

Compétence : savoir parler de sa pratique ?

 

Peut-on travailler l’abstraction réfléchissante de Piaget chez les nourrissons ? A priori non.

 

 

Soit on part de la théorie et on en déduit une hypothèse : méthode hypothético déductive, soit on part d’une expérience, d’une situation, d’une observation, et on théorise.

 

 

La question de recherche peut être conceptuelle (concernant la définition d’un terme : la signification d’un terme est elle adéquate à un phénomène )

 

Ex : idéologie, outils …

 

Différences ? objet outil instrument

 

Un piano est un instrument, il a une fonction fixée, une finalité. Un outil n’a pas de finalité, mais peut avoir plusieurs fonctions. Un outil est quelque chose qu’on doit s’approprier.

 

On travaille sur un outil quand on ne connaît pas sa finalité.

 

Un moyen ?  Problème de signification de terme.

 

 

Quelle théorie je peux utiliser pour définir le concept que je veux utiliser ?

 

Ne pas mettre en discussion (confrontation) des modèles venant de champs théoriques différents (clinique / l’expérimental ; sociologie / psychologie).

 

 

Plusieurs référents sont possibles mais si on prend tout pour regarder, comment peut on regarder ?

 

 

Méthodologie systémique : établir des éléments d’interaction et voir comment les uns interagissent les uns sur les autres.

 

 

On doit pouvoir réutiliser le travail, c’est un critère de réussite.

 

La lisibilité de la recherche est un critère de scientificité.

 

Au départ, on a une approche plurielle. On peut la garder. Mais on va adopter une méthodologie. Les référents théoriques vont être évalués.

 

L’état des lieux de la question : sujet - objet.

 

Zone de connaissance : quelle compétence ? Quel public ?

 

On débouche sur l’objet.

 

 

On fait toujours une grille d’analyse.

 

 

Le problème des concepts.

 

L’observation d’un concept n’est pas toujours possible. On va alors étudier les propriétés qui le définissent

 

On crée des catégories. Elles sont définies par des propriétés. Les propriétés sont observables.

 

Les catégories sont différentes les unes des autres par les propriétés qui les définissent. Le fait d’avoir des propriétés transversales n’est pas une erreur de catégorisation.

 

Quand on travaille l’appropriation du savoir c’est les propriétés qu’on va observer comme la mémorisation à long terme.

 

On va utiliser un référent théorique et ce sont les propriétés mises en avant qui vont être importantes

 

 

Ex les quadrilatères

 

4 côtés  carré  rectangle losange

 

angles droits  carré rectangle

 

4 côtés égaux : carré et losange.

 

 

 

Ex qu’est ce que la prise de conscience : entrée purement théorique.

 

Il faut justifier d’où l’on part.

 

 

 

Composants d’une problématique

 

1/ Le thème

 

2/ Théories et concepts qu’on pose

 

3/ Point particulier par rapport au corpus théorique

 

4/ Objet : problématique

 

 

Si on part d’une situation pratique, il faut d’abord décrire le contexte.

 

Etre simple sans être simpliste. Il faut parler avec les mots de l’ancrage théorique.

 

 

Il faut toujours faire quelque chose qui intéresse.

 

Il faut se désinvestir. Il y a toujours un point de vue ou une expérience en lien à la thématique.

 

Il ne faut pas dire ce que l’on pense avec le « je » mais avec le « nous ».

 

 

j’affine mon thème :

 

            Qu’est-ce que je veux regarder ?

 

            Qu’est ce que je veux savoir ?

 

            Qu’est ce que je poursuis ?

 

 

Lors de la revue de question, on lit des livres, des articles, on les résume, on les annote, on dit ce qu’on en pense…

 

A posteriori on reprend toutes ces notes et de celles-ci va se dégager une récurrence, un objet de questionnement particulier, ce qui nous intéresse vraiment.

 

 

Tout ce qu’on formalise est une mémoire de réflexion pour la suite. On se rend compte en fin de thèse que cela avait une signification. C’est un fil conducteur.

 

 

Autre point important : l’utilité sociale de la recherche. A quoi cela va servir ? A qui ?

 

 

Quand on a élaboré la revue de question, on a fait une multitude de lectures et on a différents référents théoriques et modèles : on est embrouillé.

 

 

On constitue ensuite sa grille d’analyse. Voilà de quoi je vais me servir et pourquoi. Quand on a fait ça, on a fait le plus dur, même si on est dans la clinique.

 

Problématiser, c’est justifier la pertinence du modèle théorique que l’on a choisi.

 

 

Tout le monde doit pouvoir décrire le contexte dans lequel il travaille. On peut mettre des référents théoriques pertinents par rapport à ça.

 

 

Il ne faut pas un titre à rallonge.

 

Il faut la zone de connaissance, le contexte, la situation, le public à qui ça s’adresse.

 

Cela permet de travailler sur les trois éléments.

 

Le titre va s’affiner de la thématique  à l’objet de recherche.

 

 

Exemple de thématique : Les affects dans la relation éducative

 

Contexte : une maison d’enfants

 

intérêt pour quel public?

 

réflexion sur sa pratique en rapport avec les affects en vue d’une relation éducative.

 

Construction de la personne dans la relation éducative.

 

Pour aider les éducs,

 

Enjeu à travailler sur les affects. Il est possible que cela vienne de processus inconscients.

 

Objet : réflexion sur la pratique

 

Grille d’analyse : les affects

 

Théorie :Kolb et Schön ont parlé de la réflexion sur la pratique.

 

Objet ?

 

Types de savoirs

 

Types de réflexion

 

Savoirs en action et savoirs sur l’action

 

Si quelqu’un travaille sur réflexion sur la pratique et affects, cela fait gagner du temps. S’il n’y en a pas, il faut construire la grille d’analyse. Travail sur entretien. Définir les affects, les catégoriser, comment les repérer dans le discours.

 

Réflexion sur la pratique : mettre en questions.

 

Analyse des termes on peut voir ce qui est de l’ordre du théorisé de ce qui ne l’est pas.

 

Savoir faire ? théorique ?

 

Possibilité pour les éducateurs spécialisés de théoriser leurs affects ?

 

Problématique : théoriser les pratiques

 

Est-ce que c’est pertinent de travailler sur les affects ?

 

 

 

Un outil observation pour avoir une distance ; quand on en parle, on n’a pas tous les mêmes hypothèses.

 

Quand on a l’objet, on a la méthodologie. Je la justifie par rapport à l’objet, la problématique,

 

 

1/ justification objet / problématique

 

2/ outils du recueil de données : questionnaire entretien observation

 

3/ Les biais : la présence du chercheur. En entretien, on doit y être. Pour un questionnaire, on n’est pas obligé d’être sur le lieu. Mais il peut y avoir des effets de perte.

 

Il peut y avoir l’effet Hawthorne (sur le groupe témoin).

 

Contrat méthodologique : il faut informer la personne : pourquoi on est là, sur quoi on travaille, l’anonymat.

 

la personne peut modifier son comportement mais elle est prévenue qu’elle est en situation d’expérience.

 

Effet Pygmalion : il vaut dans toutes les méthodologies.

 

Il faut indiquer les conditions de l’expérimentation.

 

Si le lieu n’est pas identique pour l’entretien, c’est un biais pour l’expérimentation.

 

 

4/ traitement des données

 

on a expliqué comment on a recueilli les données

 

on en fait le traitement.

 

une des seules parties objectives du travail.

 

Traitement à plat : question par question ; discours par discours…

 

Traitement croisé : est-ce que je peux mettre des choses ensembles : corrélations, analyses factorielles. On croise des variables, on part du simple pour aller vers le plus difficile.

 

 

5/ analyse et interprétation des données

 

On distingue l’analyse et l’interprétation des données.

 

Si les deux sont mélangés, on s’y perd.

 

On enchaîne ensuite sur l’interprétation.

 

Que veut dire la différence entre les deux groupes ? Est-ce lié au public ? A la présence du chercheur ?

 

 

6/ Discussion et perspectives

 

comment j’aurais pu faire autrement ?

 

Référents théoriques qui auraient pu éclairer autrement.

 

Ne jamais détruire son travail.

 

Perspectives pour l’année suivante. Peut-on étendre la méthodologie.

 

Y a-t-il un intérêt à travailler là-dessus ? Qu’est ce que je vais pouvoir observer ?

 

 

 

 

M1 : On peut faire une enquête exploratoire avec des bases méthodologiques. Il faut voir cela sur 2 ans.

 

s.simonian@educaix.com

 

 

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6 novembre 2006 1 06 /11 /novembre /2006 21:55

Michel Vial

Oral dans la communication scientifique

2 11 06

 

Préparation d’une communication orale dans un colloque

présentations et critiques

participation d’Agnès Boyer et de Claire Hintzy, doctorantes:

 

 

La communication orale d’un texte scientifique concernent différentes situations : séminaires, colloques, soutenances.

Il existe des règles de communication scientifique, le cours vise à les identifier et les nommer, tout en spécifiant le travail que cela suppose pour les respecter


Ici communication dans la cadre d’un colloque : on est tenu de participer à des colloques dès le MR2 et à plus forte raison en thèse. C’est une situation autant normée que la soutenance d’un mémoire. Il y a des situations beaucoup moins normées : dans le cadre d’un séminaire, d’un groupe de travail, d’un groupe de chercheurs.

Les 3 situations de communication sont des situations publiques. Elles sont toutes ouvertes au public.

Présenter ses travaux dans un colloque relève d’une posture, être invité pour faire une conférence lors d’un colloque en est une autre.

On est en fonction et on a une audience.

Le public : on communique en fonction d’un public. Communiquer, c’est tenir compte de l’autre. Ce n’est pas si facile que ça. Les publics scientifiques sont difficiles. Dans une soutenance de mémoire, on ne sait pas qui est le public : il ne s’agit pas des membres du jury. C’est ouvert à tout le monde. Cela peut être des amis, mais aussi des ennemis.

Le public de la soutenance n’est pas le destinataire de la communication. On ne parle pas pour le public, mais pour le jury.

Le jour de la soutenance, on ne doit pas tenir compte des réactions du public. L’impétrant et le jury sont dans une bulle, même s’il y a des voyeurs.

Dans le cadre d’un colloque, le jury est double : il est constitué de communicants qui viennent exposer leurs travaux à la critique, mais aussi d’aînés. Cela devient une situation d’adoubement aussi importante que la soutenance. On est un apprenti dans la communauté. Il y a toujours une demande de reconnaissance implicite dans la communication d’un travail de recherche.

Dans un séminaire de recherche, des invités ou des intéressés peuvent venir pour écouter. ON est alors dans une situation proche de celle du colloque, mais en plus protégé. On est plus dans une situation d’aide dans un séminaire que dans un colloque, où on est jugé. Ce sont presque des collègues, mais il y a des questions d’antériorité, l’aînesse est prégnante dans la communauté scientifique. On appelle aîné celui qui a été recruté avant nous. Il  n‘y a pas de hiérarchie d’âge ou de grade. 

 

La posture par rapport au public

On n’a pas la même attitude selon la situation de communication.

ON n’attend rien du public dans le cadre de la soutenance.

On attend de la bienveillance dans un séminaire, de la reconnaissance ou de la critique dans un colloque. Dans le cas de la conférence, il y a 2 grandes postures :

-ceux qui flattent le public dans le sens du poil. Ils font de la séduction. Le plus fort là-dedans, c’est Philippe Meirieu. C’est un spectacle dont le but est de séduire l’auditoire, en espérant que dans ce cas, ils vont changer : c’est de la formation. C’est un numéro de formateur, pas de conférencier.

- On peut aussi ne pas vouloir former les gens, seulement les interloquer, leur indiquer des problèmes, des points à travailler. On fait aussi un numéro. La volonté est de déstabiliser, de secouer des attitudes pour les mettre au travail. ON essaie de décaper des certitudes, d’enlever les croûtes mal cicatrisées et de remettre à jour des problèmes. C’était le cadre de la vidéo présentée avec Nicole Mencassi. Cela n’empêche pas de séduire également.

 

Le rituel

L’idée de rituel est très importante. Les communications orales sont institutionnalisées.

ON est dans une institution et représentant d’une institution. C’est parce qu’on est institutionnalisé qu’on a des rituels plus ou moins implicites mais efficaces.

Les règles : ce n’est pas synonyme de rituel. Dans rituel, il y a l’idée de dispositif, de scénario, qui doit amener la personne d’un état 1 à un état 2. Tous les rituels ont à voir avec de l’initiation. Il s’agit d’une saynète réglée. Les règles organisent les rituels.

 

L’institution dont on parle ici est l’ordre scientifique, ce n’est pas l’université. C’est encore moins l’université de Provence. C’est une institution avant tout symbolique. Ce n’est pas une organisation.

L’ordre est symbolique : c’est le scientifique. On ne peut prétendre faire une recherche et refuser l’ordre symbolique du scientifique. Certains essaient mais en général cela ne fonctionne pas.

 

Rapports science : vérité à questionner

Cela veut dire quoi scientifique ? Quel est le rapport avec la vérité ? Cela veut dire quoi se présenter quelque part comme étant un scientifique ? De quoi est-on garant ? Que porte-t-on ? Que représente-t-on ? Que fait-on du problème de la survalorisation (positivement et négativement) du scientifique pour ceux qui n’en sont pas ?

On peut avoir pris des postures de professionnels qui ne sont pas pertinentes au scientifique.

Faire de la recherche, c’est accepter d’être un des acteurs dans ce jeu-là.

Il faut se construire une image dans la communauté scientifique.

Rares sont les scientifiques dans les sciences humaines qui se fond croire qu’ils détiennent la vérité.

Dans la communauté scientifique, ce qui compte, c’est travailler, avancer, réguler.

 

Apprendre les techniques de l’oral dans un bouquin est faisable.

Communiquer c’est :

Comment se tenir dans la communauté scientifique ? Quelles sont les limites ? Quel est le champ possible où je peux évoluer sans me faire massacrer par les aînés ?

Le tout est de ne pas être paralysé par l’énormité des enjeux, qui est de faire reconnaître son identité dans la communauté des chercheurs. Ce n’est pas la chose énoncée qui importe, mais la possibilité d’une place dans la communauté scientifique. Que fais-je si on ne m’entend pas ?

C’est toujours une épreuve quelque soit sa « maturité » scientifique

Personne n’est absout du jugement dans la communauté scientifique.

 

Différence organisation / institution :

cf. « l’organisation en analyse » Enriquez

Dans une institution, on est garant d’une image, d’un projet. Une institution a une histoire.

Ex : la poste était une institution, on est en train d’en faire une organisation.

On engage dans nos actes une institution entière. On ne donne pas l’image de soi, mais celle du scientifique.

 

Lors d’un colloque, un résumé est demandé aux prétendants à la communication dans un « appel à contribution ». Le comité scientifique sélectionne les intervenants par les résumés. Une communication finale est demandée aux participants à la suite de leur intervention.

 

La plupart du temps, la communication finale (écrites pour les actes) est faite après la communication orale, elle n’est pas le support écrit de la com. orale !!!

 

Points soulevés sur les présentations faites :

Ecrire pour l’oral est une écriture spécifique.

Présenter sa recherche et le cadre théorique (ne pas passer trop vite dessus) et faire le lien avec la thématique du colloque

Différencier thème de la thèse du thème du colloque

Etoffer la partie théorique.

Pourquoi choix du cas dans ce cas.

Les outils (grilles d’analyse,..) : ou on n’en parle pas ou on les décrit.

Résultats à travailler pour mise en lien avec la problématique.

Présenter cas, résultats, puis l’état de la question théorique au regard des résultats et dans le cadre de la thématique du colloque

 

Conseils – règles en vrac :

Se poser la question du thème de colloque pour la préparation de l’intervention. Faire le lien

Présentation de soi par rapport à son identité institutionnelle et pas la professionnelle.

Ne pas commencer par une citation. Ne pas faire référence au résumé (beaucoup ne l’auront pas lu)

Etymologie : à placer dans la problématique

Faire un plan : peu de place et très lisible : mots-clés, pas phrases…. L’émotion provoque un trouble de la vision : il faut l’écrire en gros.

Support utiles : transparent ou power point

Si utilisation d’items (clinique), on lit exactement ce que la personne a dit : seul moment de la com. où on est autorisé à lire

Questions possibles à préparer (fiches à disposition) par rapport au résumé de l’intervention et au cadre théorique.

La question n’est pas forcément « traitable » par l’intervenant, elle concerne l’assistance, on peut « passer » son tour, c’est même conseillé en cas de doute

 

L’oral suppose une part d’improvisation.

Une communication est un support pour les organisateurs du colloque pour discuter leur thématique, c’est un outil

 

Remarques générales:

Lors d’une recherche : on se doit de proposer la lecture de la transcription intégrale des entretiens à la personne « cas »

Idée de faire signer une charte de l’entretien clinique : retranscription publiée, traitement du matériau, utilisé à des fins de recherche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 20:18

    Voici les 3 mails de Monsieur Vial    

transmis à tous les étudiants, mais que certains n'ont pas reçu !

    
     Son premier mail : Orientation 
"Je vous rappelle que nous sommes là chantal eymard et moi pour vous aider à trouver au plus vite un directeur de mémoire dans l'UMR

Si vous l'avez déjà veuillez nous faire savoir qui c'est Sinon adressez nous votre thématique "

Michel Vial" <michel.vial@up.univ-aix.fr>  
 

     Son second mail :  directeur de recherche   
pour les étudiants du master r 1

 Pour trouver un directeur  : S’adresser au correspondant indiqué dans chaque axe

qui vous orientera sur quelqu’un de son axe ! 

VOIR RUBRIQUE UMR ADF LA PRESENTATION DES AXES 

     Son troisième mail : Compte rendu du 1er Séminaire

 

 

 

Pour les étudiants

 

 

 

Une feuille d’émargement à chaque séance

 

 

 

Avec vos mails

 

 

 

 

 

 

Objectifs : soutenir le mémoire avant octobre 2007 au plus tard

 

 

 

Constituer le séminaire en groupe de travail, vous faire éprouver que vous entrez dans une communauté scientifique

 

 

 

-Présentation de l’état  de votre travail dans le séminaire, obligatoire  sauf pour les redoublants (cette année seulement) 

 

 

 

un quart d’heure : power point  conseillé

 

 

 

s’inscrire au secrétariat

 

 

 

Si pas de trace de la présentation dans le séminaire, pas de soutenance ou soutenance invalidée

 

 

 

 

 

 

Toute l’année, tenir un Journal de recherche avec :

 

 

 

-Notes prises pendant les séminaires

 

 

 

-Les idées théoriques ou pratiques  concernant le mémoire

 

 

 

-Les lectures faites

 

 

 

-les questionnements : discussion des réussites et des difficultés que vous rencontrez pour faire votre recherche

 

 

 

- autres remarques qui montrent que votre recherche avance.

 

 

 

Dater à chaque fois

 

 

 

 

 

 

Validation en  juin : Synthèse pas plus de 5 pages :

 

 

 

Etapes par lesquelles vous êtes passé, les réussites les apprentissages, les limites 

 

 

 

Insister sur le rôle du séminaire : avantages et inconvénients , préconisations pour réguler

 

 

 

Journal en annexe du dossier

 

 

 

 

 

 

Choisir son directeur

 

 

 

C’est obligatoire d’en avoir un

 

 

 

Faut en trouver un  avant début novembre

 

Eymard et Vial sont là pour vous y aider : vous nous donnez votre théme et votre projet de recherche et nous vous mettons en contact avec un correspondant dans l’un des axes de l’umr qui vous aiguillera vers un directeur dans son axe

 

 

 

Le directeur doit veiller à la qualité de votre travail et  à la conformité de votre produit : il n’est pas forcément un aidant

 

 

 

Décide si le produit est soutenable

 

 

 

Décide de la composition du jury : il choisit un autre universitaire ou deux, dont un fait obligatoirement  partie du département des sciences de l’éducation

 

 

 

 

 

 

Il donne des conseils : régulièrement lui donner du texte à lire

 

 

 

le rencontrer

 

 

 

le solliciter

 

 

 

 

 

 

on se choisit, mais on peut se quitter soit en début , soit en fin de master 1

 

 

 

 

 

 

faire savoir qui est votre directeur par mail aux responsables du séminaire (Vial et Eymard)

 

 

 

 

 

 

Rappel : dans le LMD le master est un cycle de deux ans

 

 

 

Le titre « maîtrise »  est réservé à ceux qui s’inscrivent en master 2 et échouent le cycle

 

 

 

En fin de master 1 on a le droit de poursuivre en master 2 (et rien d’autre) Valider le mémoire de master 1, c’est avoir un passeport pour le mémoire de master 2

 

 

 

Le mémoire de master 1 n’est qu’un début du mémoire du master 2, une étape plus ou moins achevée

 

 

 

 

 

 

On peut changer de théme en début de master 2 si celui choisi est une impasse, ce que le master 1 aura démontré.

 

 

 

 

 

 

Les mémoires sont notés de zéro à vingt. Une note négative peut être mise à l’issu de la soutenance.

 

 

 

 

 

 

Faire le master 1  en un an

 

 

 

-          le temps : on n’a que le temps qu’on se donne ; s’organiser, un apprentissage du monde professionnel

 

 

 

-          le rapport a l’écrit : passer par l’oral, s’enregistrer,

 

 

 

-          survalorisation du mémoire : n’est qu’une tâche parmi d’autres, n’est pas le chef d’œuvre : mesurer son poids, on obtient le master avec la moyenne ! ( une année = dix notes)

 

 

 




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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 19:12

Axe 6 : Adultes, culture et TICE : approches  des sujets en formation

 

correspondant : Jeanne Mallet : <mallet@romarin.univ-aix.fr>

 

L'équipe poursuivra les thèmes de recherche  précédents :

 

            - 1        Evaluation et apprentissage en formation (initiale et continue).

 

            - 2        TICE , Formation (dont campus numériques) et dynamiques d’intelligence collective.

 

            - 3        Problématiques de l’alternance et des compétences.

 

- 4        Formation/Education dans le secteur de la sécurité routière.

 

            - 5        Ethique et Education, philosophie de l’Education.

 

                                                                                             

 

II.3.1  Évaluation et apprentissage en formation (initiale et continue).

 

Plusieurs travaux sont développés dans ce cadre de ce thème. Ils ont en commun une vision complexe des phénomènes étudiés, un intérêt pour les sujets en formation et leur réussite, enfin une option méthodologique que l'on peut qualifier d'écologique, s'intégrant aux activités scolaires et aux pratiques de formation, recherchant un lien fort entre recherches et pratiques professionnelles.

 

 

Étude des transferts d'apprentissages

 

D'abord centrée sur la nature des situations, l'étude des transferts d'apprentissage nous a conduit à nous éloigner de l'idée de la simple adaptation à des situations données. On l'appréhende comme une forme autonome de connaissance consistant moins à réagir à des caractéristiques intrinsèques aux tâches, problèmes, situations que le sujet rencontre, qu'à construire de nouvelles réponses en même temps que se construisent la similitude et la nouveauté de la situation. La formation se focalise sur le lien entre conception de l'évaluation et travail de transfert possible chez les enseignants.

 

La recherche porte sur les variations entre le modèle de l'évaluation appris en cours de formation et la faculté qu'ont les formés ensuite à mettre en place dans leur pratique professionnelle des situations variées d'évaluation.

 

 

L'écriture professionnelle et la culture dans l'élaboration des projets en formation professionnelle de formateurs.

 

La formation professionnelle des enseignants ou des personnels de la santé est une formation par la recherche qui ne prétend pas former des chercheurs. On s'intéresse ici à cerner les conditions qui permettent au formé de s'approprier des modèles et des méthodologies au service d'un exercice professionnel projeté. Nous observons le processus d'écriture comme support de la compréhension et de l'élaboration des pratiques professionnelles. L'hypothèse est que le travail d'écriture participe du processus d'élaboration d'une parole professionnelle qui institue le formé comme auteur d'un projet.

 

 

Pratiques d'enseignants et dispositifs d'évaluation

 

Étude sur les liens entre mise en circulation de critères chez les enseignants et prédictions de l'échec ou de la réussite scolaire à l'école primaire.

 

Trois objet d'enseignement sont étudiés, dans ce cadre : la lecture, l'écriture et l'oral. Les apports de la modélisation systémique aident à réinterroger la part du didactique dans l'apprentissage, et à proposer un mode d'organisation centrée sur l'apprentissage de l'auto-évaluation, où la régulation sollicite la dimension processuelle et questionnante de la pensée du formé.

 

 

Fondements des formations professionnelles.

 

Cet axe trouve son domaine privilégié dans l'étude des formations professionnelles où la diversité des référents disciplinaires, le statut du savoir et l'importance donnée à l'expérience rendent difficile pour les formés l'étayage fondé de leurs futures pratiques, et pour les formateurs une circonscription claire de leurs choix didactiques, des traitements qu'il font subir aux savoirs élus, affichés. L'utilisation du "porte-feuille de compétences", peut-il permettre de traiter ces questions ?

 

 

Les pratiques d'apprentissage et d'évaluation dans l'enseignement des disciplines non-scientifiques

 

Sont ici travaillés les liens entre didactique et évaluation. Quelle place faire à l'appareil théorique construit par les didactiques des disciplines dites scientifiques dans le cadre de disciplines relevant des Arts et Belles Lettres ? Quels transferts de concepts pour penser le travail didactique de l'enseignant ou du formateur ? Quelle épistémologie permettrait de croiser les focalisations didactique, d'apprentissage et d'évaluation ? Le but est de rendre intelligible le traitement que subit le savoir dans ces disciplines.

 

 

Epistémologie des Sciences de l'Education

 

Etude de la genèse et de l'historique des Sciences de l'Education visant à éclairer les diverses "episteme" la composant et leurs variations quant aux frontières et aux champs. Il sera fondé par les réflexions épistémologiques de la fin du siècle dernier et de ce vingtième siècle à propos de la problématisation de la rationalité en sciences humaines : Dilthey-Husserl, Merleau-Ponty, Granger, Levy-Leblond… Ce projet vise à éclairer les paradigmes et logiques variables influençant cette discipline.

 

 

 TICE, Formation, Campus numériques et dynamiques d’intelligence collective

 

L'objet des études est l'impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sur les systèmes de formation initiale et continue

 

Deux sous thèmes sont proposés :

 

Le premier concerne les apprentissages  réalisés par les apprenants (formation initiale et continue et autres espaces de formation)

 

Le second concerne les transformations du cadre organisationnel - fonctions, compétences, contenus d'enseignements  - induites par l'usage des NTIC.

 

 

Nouvelles technologies, apprentissages des apprenants (en formation initiale et en formation continue)

 

Les travaux qui seront entrepris dans cette direction s'attacheront à évaluer les apports spécifiques des NTIC tant sur les aspects didactiques que sur l'évaluation des acquis des apprenants. Seront étudiés également dans ce cadre, les effets des NTIC sur la construction du projet de l'apprenant et de l'accès à une autonomie d’apprentissage.

 

 

            2 1.1 - Apprentissages fondamentaux et nouvelles technologies

 

Les recherches proposées par notre équipe chercheront à mieux identifier les progressions, les acquis, les postures, les cheminements individuels, et corrélativement les bouleversements dans les contenus d’enseignement  fondamentaux en classe.

 

Nos recherches viseront notamment à mieux connaître les apprentissages spécifiques observés chez les enfants de 6 à 11 ans utilisateurs d’Internet dans un ensemble de classes primaires de notre région; une mise en réseau avec des chercheurs en sciences de l’Education de l’Université de Berkeley s’intéressant à des analyses similaires dans les écoles primaires californiennes sera recherchée.

 

 

            2 1.2. - Apprentissages professionnels et nouvelles technologies

 

Etude du processus de transmission-appropriation de savoirs dans ce contexte :

 

la mise en texte des savoirs dans le cadre d’enseignements ou de formations faisant largement appel aux ressources à distance place l’analyse de ce processus face à de nouvelles dimensions. Dans l’interaction élève – savoir – professeur, il y a une répartition différente des rôles qui doit induire un nouvel ensemble d’interactions. Par ailleurs, la mise en texte des savoirs enseignés dans la perspective du développement d’environnements interactifs d’apprentissage demande de regarder ces savoirs à la lumière des questions de la transposition didactique. Notamment, une grande part des savoirs mobilisés dans les formations professionnelles se fonde sur une référence à des pratiques. Quelles limites introduit ce nouveau vecteur de transmission dans la perspective où la classe devient « virtuelle » et la relation d’enseignement médiatisée ? La compréhension de cet ensemble et des mécanismes sous-tendus sont des enjeux essentiels de connaissances pour la recherche en éducation mais également pour donner de l’intelligence à l’articulation conception – production de ressources et formation.

 

 

            2 1.3. - Remédiation et nouvelles technologies.

 

Ce thème regroupera les travaux portant sur les possibilité spécifiques offertes par les NTIC concernant aussi bien les élèves en difficultés scolaires que les populations jeunes ou adultes reprenant un parcours de formation. Seront étudiés en particulier les dispositifs permettant l'évaluation des déficits initiaux et la prescription de parcours d'apprentissages spécifiques correspondants.

 

 

 

II.3.2 2. Transformations induites par les nouvelles technologies sur le cadre éducatif

 

Les recherches regroupées dans ce sous-ensemble s'attacheront à une observation tant des éléments prescrits que des pratiques réelles observables. Elles porteront principalement sur les domaines suivants.

 

 

            2  2.1.- Fonctions des acteurs

 

Il s'agit ici d'observer les modifications des rôles et des fonctions des acteurs de l'acte éducatif et du cadre traditionnel d'apprentissage que constitue la classe. Une place spécifique sera consacrée au rôle du "management" éducatif dans les dispositifs utilisant les nouvelles technologies.

 

Une attention particulière sera portée aux nouvelles répartitions des fonctions dans les établissements sous l'influence des nouvelles technologies et à l'apparition de nouvelles fonctions.

 

Dans les établissements scolaires seront observés les dispositifs d'animation et les différents modes d'animation et d'organisation mis en oeuvre pour développer la formation des élèves et des enseignants.

 

 

            2 2.2. - Types et modes d'acquisition des compétences des acteurs éducatifs dans le domaine des NTIC

 

Seront examinés les modes d'acquisition des compétences des acteurs en situation. Ces données seront rapprochés des dispositifs préparant les futurs acteurs (enseignants et non enseignants) à l'intégration des nouvelles technologies dans leurs fonctions. Les dispositifs de formation initiale et continue constitueront de ce point de vue des objets privilégiés.

 

Ces travaux seront conduits avec les IUFM de plusieurs académies avec lesquelles l’équipe collabore déjà mais également ouverts à des comparaisons internationales.

 

On s'intéressera notamment aux formations dispensées aux futurs professeurs des écoles dans deux IUFM (Marseille et Nancy ) pour la France, deux collèges américains (Floride et Californie) pour les Etats Unis et deux autres structures dans deux pays européens (Belgique et Espagne, intégrés dans notre programme Socrate), la formation des maîtres venant se confronter à des pratiques scolaires soit spontanées soit prescrites.

 

 

            2 2.3. - Evolution des contenus d'enseignement induits par les nouvelles technologies

 

Dans une approche d'une temporalité plus large, il s'agit de repérer l'impact des NTIC sur l'évolution du cadre prescrit (les programmes), que ce soit dans les contenus disciplinaires ou dans les "domaines" transversaux, afin d'y référer les pratiques effectivement constatées. Une des variables retenues pour lire ces évolutions sera le cadre philosophico-pédagogique de référence.

 

 

Formation/Education dans le secteur de la sécurité routière

 

Cet axe de recherche appuie la filière sécurité routière du master (seule formation universitaire existant en France). La sécurité routière est plus que jamais au centre des politiques gouvernementales et afin de diminuer la mortalité routière, une étude abordant le thème de la formation au sein de la profession devient incontournable. Actuellement, la construction identitaire professionnelle des moniteurs d'auto-école est en cours d’élaboration, notamment par la mise en place de cursus universitaires qui émergent dans toute la France. C’est donc sur l’expérience de formation de moniteurs de la filière universitaire en Sciences de l’Education-option Sécurité[i] que va s’appuyer notre étude.

 

Lorsque les formations sont réduites à des révisions de programmes d’examens, on observe que certains conducteurs, qui sont rarement sujets à accidents, commettent quand même des erreurs. Selon C. Lefèvre (2001), le conducteur « ne les interprète pas correctement du fait d’un manque de compétences ou d’une attitude externalisante ». Ce sont les limites de l’expérience dans le processus cognitif du traitement de l’information. Ce n’est alors pas le renforcement qui est important en termes d’efficience, mais une évaluation des situations rencontrées, qui doivent êtres variés et denses dans la formation. Il s’agit pour l’individu, à partir de son expérience et se basant sur elle, de mettre en place une appréciation objective qui permette l’amélioration de ses compétences et donc de ses pratiques.

 

Il s'agit de former des moniteurs aptes à prendre en compte tous les aspects de la conduite, aussi bien l’automatisation des gestes que la manière de réagir dans des situations inconnues. Il faut à cet effet qu'ils évaluent l’importance des facteurs socioculturels, des représentations sociales, des connaissances théoriques, ainsi que les valeurs du groupe d’appartenance. Tous ces facteurs influencent le comportement final ainsi que l’apport cognitif de l’expérience.

 

 

Ethique et Education, philosophie de l’Education

 

Comment mieux porter attention, dans les systèmes éducatifs de tous niveaux et de toutes cultures, à l’actualisation du double potentiel de développement cognitif et de développement des valeurs humaines. Regards sur les expériences internationales en cours (incluant ou non explicitement le « débat philosophique » à l’école ) et propositions.

 

[1]           Cette filière mise en œuvre au département des Sciences de l’Education, en 2003, a été conçue par Christine Poplimont et Eric Demazoin en lien avec les besoins du secteur.

 



 

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